Le cinéaste André Melançon, né à Rouyn-Noranda, est décédé le soir du 23 août 2016 à l’âge de 74 ans. Il combattait une leucémie depuis une dizaine d’années.
Le cinéaste derrière les Contes pour tous s’est éteint à Montréal, entouré de sa famille, selon ce que rapportent plusieurs médias. En mars 2015, il s’était dit en rémission de sa leucémie. La maladie l’aura finalement emporté après un combat d’une dizaine d’années.
En 2013, l’acteur et réalisateur avait reçu l’Ordre national du Québec. M. Melançon avait également reçu le prix Jutra Hommage, en mars 2015, pour l’ensemble de sa carrière. Un combat de boules de neige avait marqué l’événement, un moment très touchant pour le cinéaste qui a toujours gardé son cœur d’enfant.
Sa carrièreAndré Melançon était présent dans le paysage du cinéma québécois depuis les années 70, où il a réalisé quelques courts et longs métrages. Déjà, l’enfance faisait partie de ses thématiques préférées. C’est en 1984 qu’il connaît le véritable succès grâce à la réalisation du premier film de la longue série des Contes pour tous de Rock Demers, La Guerre des tuques. Le film marque toute une génération de jeunes en même temps que l’imaginaire québécois.
Depuis, il a cumulé les projets au cinéma, dont Bach et Bottine, mais aussi en télévision, notamment avec la série biographique Cher Olivier, qu’il a également scénarisée. Plus récemment, soit en 2014, il a réalisé La gang des hors la loi, également de la série Contes pour tous. En plus de faire quelques apparitions au cinéma en tant qu’acteur, M. Melançon a également été entraîneur de la Ligue nationale d’improvisation (LNI) pendant plusieurs saisons.
En AbitibiEn octobre 2011, André Melançon était de passage au Festival de cinéma interntional en Abitibi-Témiscamingue en compagnie du producteur des Contes pour tous Rock Demers. En 2013, il avait reçu un hommage du Festival de cinéma des gens d’ici de Val-d’Or, dont la thématique était l’enfance.
Il nous avait alors parlé de son amour des enfants, mais aussi de ses premiers contacts avec le cinéma, qu’il a vécus à Rouyn-Noranda. «J’y ai vu mon premier film à quatre ans, dans la cour d’école de l’école St-Michel, avait-il raconté. Ensuite, j’ai vu La Strata de Fellini, à la Scène Paramount. C’est là que je suis tombé en amour avec le cinéma. Ç’a été ma route de Damas.»
FILMOGRAPHIE
Comme acteur
- 1973 : Taureau : Taureau
- 1973 : Réjeanne Padovani : Lucien Bertrand
- 1973 : Les Allées de la terre
- 1975 : Partis pour la gloire : le lieutenant Laroche
- 1982 : Doux aveux : Reynald
- 1982 : La Traversée de la Pacific (The Emperor of Peru) : pirate
- 1986 : Pouvoir intime : poursuivant
- 1987 : C'est pas parce qu'on est petit qu'on peut pas être grand (The Great Land of Small) : gardien
- 1988 : Les Matins infidèles : l'automobiliste furieux
- 1988 : Lance et compte : Deuxième saison (feuilleton TV) : Sylvain
- 1992 : Le Côté obscur du cœur (El Lado oscuro del corazón) : Erik
- 1992 : Coup de chance (TV)
- 1993 : Refugio en la ciudad
- 1993 : Because Why : Garbage Man no 1
- 1993 : Un Muro de silencio
- 1995 : Le Billet de loterie (Une petite fille particulière) (TV) : Muche
- 1996 : Joyeux Calvaire : Armand
- 2001 : Vercingétorix : La légende du druide roi (Vercingétorix)
Comme réalisateur
- 1973 : Des armes et les hommes
- 1974 : Le Violon de Gaston
- 1974 : « Les Oreilles » mène l'enquête
- 1974 : Les Tacots
- 1978 : Les Vrais Perdants
- 1978 : Comme les six doigts de la main
- 1980 : L'Espace d'un été
- 1984 : La Guerre des tuques
- 1986 : Bach et Bottine
- 1987 : Le Lys cassé
- 1989 : Fierro... l'été des secrets (El Verano del potro)
- 1990 : Rafales
- 1991 : Nénette
- 1996 : Le Boulard
- 1997 : Cher Olivier
- 2000 : Albertine, en cinq temps (TV)
- 2001 : Le Ciel sur la tête
- 2002 : Asbestos
- 2004 : Daniel and the Superdogs
- 2013 : Les trains de la vie
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