I AM DIVINE de Jeffrey Schwarz est un documentaire américain sur la créature la plus étrange du cinéma.
Synopsis : L'histoire de Divine, alias Harris Glenn Milstead : du jeune homme en surpoids de Baltimore à la drag queen de renommée internationale qu’il est devenu grâce à sa collaboration avec John Waters. Faisant fi des idées préconçues à propos de la beauté et des convenances en matière d’apparence physique, d’identité sexuelle et de sexualité, Divine est le symbole absolu du marginal devenu égérie underground.
Divine est le personnage le plus intriguant que j'ai eu comme passion dans mon adolescence et jeunesse. Tout était apparemment déjanté, minable dans son comportement, mais si on grattait un peu (et ce film le démontre très bien) derrière cette grosse femme délurée il y avait un homme et un artiste. Ce que je savais avant ce documentaire, mais qui me confirme dans mon idée.
Divine c'est aussi la créature de Frankenstein (ce dernier étant bien sûr John Waters) indissociable et dans sa vie et dans sa carrière.
Le documentaire passe de l'exubérance et la fragilité de ce personnage hors norme, qui dans les années 70/80 a fait passé des sueurs froides au public, au journaliste et au plateau de télévision auxquels il était invité.
Mais Divine ne sentait bien que dans ce monde underground qu'il a électrisé comme personne avant et après lui, il y avait Divine et rien d'autre.
Cette célébrité qu'il adorait qui lui a permis de rencontrer des stars de tous genres et de tous bords, était une revanche de ses jeunes années de lycée, ou être gros et gay dans une Amérique puritaine était plus que compliquée.
Divine c'est aussi la Bombe atomique dans l'ordre moral qui existait dans les années 60, ou tout se passait sous couvert et sous le manteau, lui en autre a fait exploser les préjugés et elle est l'un des symboles de la libération des moeurs des années 70.
Jeune Homme et adolescent j'ai toujours été fasciné par ce personnage hors norme et extraverti qui me fascinait mais que je connaissais pas en tant qu'homme, car Divine c'était une Star, je me rappelle qu'en 1984 il était passé à Paris, malheureusement j'étais là au moment de son arrivée dans une boîte de hit, mais pas vu tellement il y avait de monde. Avec des centaines de personnages digne de la star.
Le documentaire entrecoupée d'interview des gens qu'elle a aimé et qu'ils l'ont aimés, et d'extrait de tournage ou de vie privée.
Etait-il heureux ? pas certains, loin de ses parents qu'elle a quitté au début de sa carrière qui l'on découvert dans un magazine gay, que leur fils était cette star.
On voit aussi comment il est difficile de faire la scène la plus hot du cinéma, quand Divine dans Pink Flamingos en 1972 mangeait une crotte de chien, scène qui a fait scandale, mais qui m'avait hurler de rire quelques années plus tard (je l'ai vu en 1975), et bien cette scène mythique a failli ne pas se faire, car le chien en question ne voulait pas faire son caca et il a fallu des heures et le gaver avant d'arrivée à faire une minuscule crotte. Comme quoi à quoi sa tient.
Bien sur Divine ne doit sa carrière en tous cas au début qu'à la folie de l'extravagant John Waters, car il était capable de tout et Divine (et son équipe) capable de le faire. John Waters a créé Divine mais l'a laissez vivre.
Pour ce faire une idée précise du couple, il faut regarder Pink Flamingos, Polyester, Mondo Trasho, Female Trouble et bien sur Hairspray.
Bien sur Divine était un "produit" mais grâce à cela, il existait et c'était l'essentiel. Pour ce qui n'ont pas connu les années 70, c'était les années de toutes les transgressions et de liberté (peut être trop, mais il fallait les vivre).
Divine a également fait des chansons , pas grand chanteur, mais son personnage permettait à ses chansons d'exister et a su profiter de la vague disco.
Glenn Milstead (le vrai nom de Divine) avait dans son envie, que l'on le reconnaisse comme acteur et nom comme un personnage, il a tourné avec Alan Rudolph (Wanda's Café) et montré qu'il était aussi un autre dans son corps.
Il devait également tourné dans la série "Marié, deux enfants"à avant de mourir le 7 mars 1988 d'un arrêt cardiaque.
Le documentaire ne révolutionne pas le genre, mais le personne de Divine, enlève ses contraintes, et on suit avec plaisir et nostalgie son parcours qui a été quand même exceptionnel.
Note ; 15.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jeffrey Schwarz
Musique ; Michael Cudahy
Production ; Jon Glover, Lotti Pharriss Knowles, Lance Robertson, Joss McCullough
Maquillage ; Erin Anderson, Glaxy San Juan, Monique Hahn et Cassie Chapman
Montage ; Phillip J.Bartell
Photographie ; James Mulryan, Cameron McDonald, John Chater, Marsha Kahm, Steven Wacks, Clay Wetserlet, Dan DeJesus et David A.Ford
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