Si vous vous informez sur les journaux télévisés, vous vous êtes aperçu qu'actuellement qu'un buzz extraordinaire a lieu aux States sur cette affaire, et c'est le moins que l'on puisse dire. Car depuis la diffusion de son documentaire (quand même de 10 heures) sur le réseau Netflix, la toile s'émeut pour les deux condamnés , ce qui prouve que celle-ci a pris partis et semble certains de l'innocence de ses deux hommes.
Ce n'est pas la première fois que la télévision est à l'origine de ce type de mobilisation, mais je suis certains que Netflix qui a donné les moyens au documentariste de faire leur travail ne s'attendait pas à se résultat. Pour le moment, on ne sait pas si Netflix est opportuniste, chanceux ou très professionnel sentant les choses assez vite, car il faut reconnaître que leur plate-forme en plus de leurs séries et un vrai vivier d'excellent documentaires qu'on ne voit pas ailleurs. Reste pour eux à être aussi bon sur les longs métrages (comme Beast of No Nations) et ils seront indispensables au marché actuel.
Aujourd'hui plus de 200 000 signatures ont été enregistrées sur la pétition demandant la grâce de ces deux hommes, aux States pour que la plainte soit étudié par la Maison Blanche, il faut au moins 100 signatures, ce qui est le cas.
A la lecture de ce documentaire, qui se regarde comme un thriller, et qui a ses bouleversements quotidiens, le premier avis serait de penser que ces deux hommes ne sont pas coupables mais font partis d'une mise à mort de la Police locale. Ou alors Avery est un énorme criminel qui attend à chaque fois son heure, ou perturbé par 18 ans de Taules. Pour le moment je pense pour la première solution au fait qu'il soit innocent, mais méfions nous des apparences.
Note : 15.70
" Impossible de résister à l’envie d’un visionnement en rafale pour cette série documentaire brillante qui causera la dépendance à quiconque tente l’expérience.
Netflix a encore frappé fort en lançant, le 18 décembre
dernier – donc juste à temps pour le congé des fêtes – la nouvelle série
documentaire Making a Murderer. Dans celle-ci, les cinéastes Moira Demos et
Laura Ricciardi présentent le fruit de leur travail des dix dernières années.
En effet, celles-ci ont passé toutes ces années au Wisconsin, dans une petite
ville du nom de Manitowoc, pour suivre l’histoire de Steven Avery, un homme
incarcéré puis libéré après 18 ans pour un crime qu’il n’a pas commis.
En 1985, Steven Avery est envoyé en prison pour une
agression sexuelle violente perpétrée sur une femme habitant le même village
que lui. Il faudra 18 ans à ses avocats pour prouver sa non-culpabilité dans le
dossier, grâce aux avancées faites avec les analyses d’ADN, et finalement faire
enfermer le véritable coupable du crime. Pour tous les dommages qui lui ont été
causés et parce qu’il peut prouver que la police de l’endroit était corrompue,
Steven Avery réclame 36 millions $ en dommages et intérêts en poursuivant
l’État. Mais, coup de théâtre, quelques jours avant de recevoir en tout ou en
partie ce montant, Avery est impliqué dans une sordide histoire de meurtre. Lui
clame de nouveau son innocence. Ses avocats devront encore une fois tenter de
prouver qu’il est innocent et que les autorités de l’endroit ne sont pas
blanches comme neige. Un deuxième procès qui se terminera par un emprisonnement
et une sentence à vie sans possibilité de libération.
Le documentaire que propose Netflix, bien qu’il s’agisse
d’un cas judiciaire bien réel, se regarde comme un excellent thriller. Le tout
s’avère franchement passionnant, avec ses entrevues multiples et ses images
d’archives. Et que dire de ces surprises, incongruités et coups de théâtre qui
sont présentés ici et qui nous captivent et nous choquent profondément. Bien
documenté, fouillé et avec un montage fort efficace, Making a Murderer est un
coup de maître pour ces deux réalisatrices, encore inconnues, qui ont passé 10
ans à préparer la proposition.
Mais au-delà de l’efficacité de la série, il y a cette
histoire vraie au coeur de laquelle deux hommes croupissent maintenant en
prison pour un crime qu’ils n’auraient peut-être pas commis.Voilà la question
qui demeure et demeurera probablement toujours et qui cause tout un tollé chez
les spectateurs. En effet, comme tout bon documentaire, Making a Murderer prend
position en laissant croire que ces deux hommes seraient en fait innocents et
victimes d’un coup monté par les autorités de l’endroit. Les preuves présentées
dans le documentaire à cet effet sont accablantes et troublantes. Or, les
réalisatrices n’auraient pas tout inclus dans la série pour servir leur propos.
Qu’à cela ne tienne, le résultat est absolument remarquable et vous promet
d’être hanté par d’innombrables questionnements bien longtemps après la fin du
visionnement. À voir sans faute!
Une pétition a été lancée pour la libération de Steven Avery
et Brendan Dassey. À ce jour, près de 165 000 personnes l’ont signée.
Le procureur Ken Kratz a reçu des menaces de mort et a
expliqué dans les médias que la série documentaire était biaisée et que la
plupart des preuves qui avaient permis d’inculper Avery et son complice n’y
sont pas présentées.
Les réalisatrices se sont aussi défendues dans les médias en
expliquant que leur but en était un documentaire et non judiciaire, ce qui
pouvait expliquer que tout n’y était pas présenté, mais que
The Innocence Project, qui avait permis de blanchir Avery du
premier crime, a finalement accepté de s’intéresser au cas.
Netflix a confirmé ne pas avoir de plan de mettre en ligne
des mises à jour sur le dossier pour le moment.
Les deux réalisatrices continuent tous les jours de parler à
Steven Avery alors que celui-ci tente, depuis sa prison, de trouver l’erreur
qui lui permettra de réanimer son dossier au sein du système judiciaire."
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