C'est le nouveau film de Philippe Barassat (Folle de Rachid en Transit sur Mars) habitué dans ce type de film expérimental dans la lignée des films de Lionel Baier, Jonathan Caouette ou Rémi Lange, donc son sujet n'est pas une surprise pour moi quand on parle du réalisateur.
"Aldo (Jérémie Elkaïm), pour payer les études de sa fiancée Lucie (Valetine Catzéflis) et leur appartement, est amené, en partie par son métier d'infirmier, à servir d'assistant sexuel pour des personnes lourdement handicapées. Entre assistanat sexuel (profession reconnue en Allemagne, Belgique et Suisse, mais interdite en France) et prostitution la marge est subtile.
Poussés par les uns et les autres qui lui trouvent de bonnes raisons morales de gagner de l'argent ainsi, Aldo plonge, à l'insu de Lucie, dans d'étranges expériences sexuelles qui peu à peu le transforment. Et contre toute attente l'excitent plus qu'elle ne le répugnent."
Paraplégiques, amputées, handicapées mentales, ou moteurs, grands brûlés, grands malades se pressent, lorsque la belle belle Lucie n'est pas là, envahissant l'univers d'Aldo, le prenant au piège d'une manipulation qui lui échappe et dont il ne mesure pas toutes les conséquences. En proie à l'exigence croissante de ses clients, Aldo finira-t-il par se laisser dévorer par eux, jusqu'à y perdre toute identité."
Un film expérimental avec des sujets difficiles, c'est pas la première fois que j'en vois, et en ce moment je suis dans une série (The Tribe, La Vanité), mais ici on a plusieurs sentiments entre les propos et les images volontairement agressives et trash (on voit quand même Aldo avec une capote utilisée dans la bouche, et du sperme sur la bouche, ce qui en dehors des films pornos est quand même assez rare, mais le réalisateur l'englobe dans une photographie volontairement floue pour faire passer le message.
Il faut reconnaître que le réalisateur aborde un sujet inédit et plus ou moins trash, souvent la position qu'on aborde entre voyeurisme ou compassion (ou les deux). Le réalisateur lui ne sait pas vraiment ou se poser, voyeurisme souvent on montrant des corps totalement nus (Aldo très souvent) des ébats sexuels inédits, des bavardages inutiles comme une partie de poker, et bien sûr la fin du film, pls plus intéressante, mais la plus insupportable, quand Aldo est dans un trip en victime expiatoire dans le modèle du film "Freaks" utilisé comme objet sexuel par des "monstres", car Barassat le pose comme ça.
Aldo vrai Belle de Jour, accepte tous ce qu'on lui demande, à son ancien emploi, à sa femme, à ses co-locataires et surtout à ses partenaires sexuels d'un jour.
La question aussi et c'est un jeu du réalisateur est de savoir si Jérémie Elkaïm couche avec vrais handicapés ou des acteurs, pour les deux aveugles pas de problème ce sont des acteurs avec Béatrice de Staël et l'insupportable Bastien Bouillon qui joue un aveugle dans l'obscurité totale de jeu, il faut qu'"il revoit Al Pacino. Mais on a également dans le rôle du paraplégique, le réalisateur et ami de longue date de Barassat, Rémi Lange (Omelette) qui voudra se faire sodomiser par Aldo.
Et puis reste le vrai sujet du film, que vient faire Jérémie Elkaim, dans ce type de rôle, lui qui est plus propice au rôle léger depuis le début de sa carrière. Nous ne excitons pas , il joue toujours aussi mal, autant qu'il est toujours aussi mignon avec l'âge. Je pense en premier lieu qu'il y a une question d'amitié, car il a été dans tous les films et court-métrages du réalisateur depuis 15 ans, Bastien Bouillon est comédien sur le film Marguerite et Julien, donc tout cela est logique. Mais on peut lui admettre quand même que malgré qu'il soit pas meilleur acteur que ma tête de turc "Vincent Lacoste" qu'il a quand même pris le parti de prendre des risques.
Commencé dans des rôles Gays (Presque Rien, Clara Sheller ou A cause d'un garçon, sans compter Ozon, ou Barachat, il est passé avec son ex-compagne sur un succès mondiale avec La Guerre est déclarée avec un côté voyeur de raconter son histoire, d'être excellent dans le film "Polisse" de Maiewen, puis de faire un film sur l'inceste avec Marguerite et Julien, puis de nouveau un film oùil joue un rôle d'homo dans un film chinois (ou cela est interdit), sans parler de Opium de Arielle Domsbale, alors qu'il a quand même le garçon la tête et le corps d'un jeune premier de la classe. Bizarre cette proportion à se dévêtir de son âme sans parler de ses vêtements.
Le scénariste Frédéric Le Coq est légèrement handicapé.
A l'arrivée un film pour un public averti, un film exigeant, bavard mais qui pose des questions de jusqu'où on peut allez.
Note : 9.00
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Philippe Barassat
Scénario ; Philippe Le Coq et Philippe Barassat
Musique : Elisa Point, Laurent Borel et Narcys
Directeur de Production ; Romain Couture et Louise de Staël
Photographie ; Lazare Pedron
Production ; 21ème Production et Fred & Béa
Son : Yves Capus
Montage ; Thibaut Coqueret
Montage Son ; Daly N'Guessan et Williams Schmit
Mixage : Willam Schmidt
Assistant à la réalisation ; Giovannu Nazarro et Sébastien Jousselin
Scripte : Sandra Di Pasquale
DISTRIBUTION
Hervé Chenais : Emmerich
Eve Bittoun : La Grande Brulée
Sandie Masson ; L'hystérique
Rémi Lange : Andréas
Magali Le Naour- Saby ; Stéphana
Laurent Borel
Stéphanie Lhorset
Brahim Ahmadouche
CASTING
Jérémie Elkaïm, Béatrice de Staël, Valentine Catzéflis et Bastien Bouillon
Hervé Chenais, Eve Bitoun, Sandie Masson et Rémi Lange
et pour la première fois à l’écran Magali Le Naour-Saby
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