Pages

mardi 16 juillet 2019

LUC BESSON VA VENDRE SON ÂME ET EUROPACORP A UN FOND AMRICAIN

Dans le rouge depuis quelques années, la société française EuropaCorp cherche une issue et pourrait la trouver aux États-Unis, après un échec avec Pathé.
Suite à l'échec de Valerian et la Cité des mille planètes en salles (budget d'environ 180 millions de dollars, et seulement 226 millions récoltés dans le monde ), EuropaCorp changeait son fusil d'épaule. Objectif : des productions et budgets plus modestes, pour renflouer les caisses et limiter les risques. Une nécessité vu la situation financière d'EuropaCorp, aggravée après la sortie du blockbuster de science-fiction. Licenciementsfin des activités de la branche distribution, vente de la filiale Digital Factory, puis procédure de sauvegarde annoncée en mai dernier : le grand studio français était en péril véritable.
Rien d'étonnant donc à voir naître des rumeurs de rachat au fil des mois. Il y a eu la rumeur d'une collaboration avec Netflix puis celle, plus probable et naturelle, de négociations avec Pathé - qui avait déjà racheté les multiplexes de la société cocréée par Luc Besson. Mais Le Journal du dimanche et Variety affirment que c'est du côté des Américains que l'issue semble se dessiner : Vine serait en pleines négociations sérieuses pour racheter EuropaCorp.
En tant que créanciers, Vine Alternative Investments jouait déjà un rôle dans les négociations avec Pathé : la société de Luc Besson a des dettes d'environ 80 millions de dollars, et c'est l'une des raisons qui ont bloqué les discussions avec Pathé. Le réalisateur lui-même aurait refusé l'offre de Jérôme Seydoux, de Pathé.
Mais depuis, Vine a exprimé un vif intérêt pour transformer cette dette en investissement et ainsi prendre possession d'une partie d'EuropaCorp. Selon Challenges, ce serait ainsi 100 millions d'euros qui pourraient être injectés dans la boîte de production. Le tribunal de commerce de Bobigny doit encore valider cet accord.
Un communiqué officiel confirme :
"Le groupe Vine a marqué son intérêt pour une éventuelle prise de participation au capital de la société. Les discussions sont actuellement en cours sur les modalités de cette éventuelle opération et sur le financement du groupe pour l'avenir. (...) L'éventuelle mise en œuvre de cette opération suppose notamment la recherche d'un accord avec les prêteurs séniors et la présentation d'un plan de sauvegarde au tribunal de commerce de Bobigny."
Depuis, l'action en bourse d'EuropaCorp a flambé, signe d'un emballement du marché face à cette éventualité. Après des pertes nettes d'environ 110 millions sur 2018-2019, ce serait un signal bienvenu pour la société derrière des films aussi divers que TaxiHaute tensionFrom Paris with loveMöbius, 20 ans d'écartSaint Laurent, Un monstre à Paris et Kursk.
Après le retour de flamme Valerian et la Cité des mille planètes, censé lancer une franchise, Luc Besson devait miser sur Anna, bâti sur une formule entre Nikita et Lucy, énorme carton. Mais ce film d'action qui a coûté 30 millions est un échec : à peine 11 millions au box-office mondial, et un four absolu côté États-Unis avec environ 7 millions. 
EuropaCorp (d'abord appelé Leeloo Productions, puis renommé en 2000) a été fondé en 1992 par Luc Besson et Pierre-Ange Le Pogam. Peu importe ce qu'on pense du cinéaste, ses scénarios, ses formules, ses films : voir la société française passer du côté des Américains n'est pas forcément une issue heureuse et positive pour l'industrie française.
Source  Ecran Large

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire