Quand un Biopic aussi intéressant nous fait connaître un
personnage public aussi talentueux que Tolkien c'est toujours un plus dans
notre façon de voir une œuvre future, mais quand en plus le réalisateur amène
une mise en scène et en abîmes du personnage aussi dantesque et d'une qualité
visuelle plus que parfaite.
Il est vrai qu'un film anglais sur les écoles académiques
anglaises où a étudié Tolkien pouvait sembler un peu ardu à suivre, mais
l'inventivité du réalisateur a permis d'échapper à l'ennui. Karikovski le
réalisateur est peu voire pas connu en France, c'est un réalisateur finlandais
qui en est à son 8ème film qui a l'honneur de parler de la carrière d'un des
plus grands conteurs que le 20ème siècle est connu au même titre que Jules
Verne. A ce réalisateur on lui doit un film complètement différent qui était
aussi un Biopic sur Tom of Finland, le créateur de BD Homoérotique mais qui
aussi dans sa mise en scène, faisait passer le côté trash comme une lettre à la
poste, d'où l'importance de la mise en scène.
Donc John Ronual Reuel Tolkien (qu'on va appeler J.R.R)
(Harry Gilby) qui est né en Afrique du Sud va migré en Angleterre après la mort
de ses parents, faisant parti d'une famille bourgeoise, son tuteur va l'envoyer
vivre dans une pension de famille avec son frère où la chance habite aussi une
jeune orpheline Edith Brath (Mimi Keane) dont Tolkien va tomber follement
amoureux , elle sera son seul amour charnel , se mariera avec elle jusqu'à leur
mort.
Il va entrer à la prestigieuse école King Edward's où il
impressionne ces camarades de classe en récitant Les Contes de Canterbury, dans
cette école Tolkien jeune homme (Nicholas Hoult) va former avec trois camarades
Geoffrey (Anthony Boyle), Robert (Patrick Gibson) et Christopher (Tm Glynn Carney)
un groupe littéraire dont les membres sont liés par une amitié profonde, on
pense au Cercle des Poètes Disparus évidement avec la même ambiance bucolique
automnale.
Il continuera ses études à Oxford, mais devra à la demande
de son tuteur de voir Edith qui se fiancera avec peu d'envie avec un autre
homme. John partira pour le Front de l'Ouest pendant la première guerre mondiale,
dont deux de ses camarades meurent pendant la bataille de la somme, durant
laquelle il est lui-même blessé.
C'est cette période néfaste qui engagera dans sa mémoire les
traumatismes de ce conflit , qui fera dans ses écritures futures le lien sacré
de défendre une terre qu'elle soit de la Somme ou du Milieu, le réalisateur a
la bonne idée de lié les deux conflits pour la conquête d'un territoire à
défendre coûte que coûte , comme avec ses lances flammes des allemands en
similitude avec les cracheurs de feux que sont les Dragons, des belles idées le
réalisateur en a plein pendant ces scènes de conflit même s'il n'en fait une
grande bataille, seul des petits moments dans la mémoire de Tolkien.
Pendant qu'il était à Oxford il commencera à écrire des
petites histoires qui en feront Le Seigneur des Anneaux, inventant des
personnages, des lieux, des parcours, des paysages dans sa tête qui vont
éblouir le monde entier et un certain Peter Jackson qui en fera une trilogie
fantastique au cinéma avec à l'arrivée pour le Retour du Roi un beau 11 Oscars
à l'arrivée.
C'est qui intéressant dans cette histoire, c'est voir depuis
son enfance, son adolescence et sa vie d'homme il a puisé toutes ses idées
géniales digne des plus grands écrivains d'aventures du siècle dernier.
De retour du front, Tolkien épousera Edith (Lily Collins),
il convainc la mère de l'un de ses amis morts au front de publier les poèmes
écrits par son fils, restant fidèle à son amitié. Notre film se terminera qu'en
Tolkien (à la plume bon courage) écrivant la première phrase de Bilbo le Hobbit
"In a hole in the ground... there lived a hobbit".
Cela commencera donc avec le Hobbit en 1936 avant 20 plus
tard la trilogie du Seigneur des Anneaux, mais ça c'est une autre histoire que
je vous conseille de lire et de voir en film, avant la série bientôt sur
Amazon.
Un joli film certes académique (très anglais), très bien
filmé avec de superbes images, fait par quelqu'un qui assurément aime son
personnage, et qui nous montre un personnage moins connu que son œuvre et
cerise sur le gâteau, c'est le beau Nicholas Hoult qui interprète avec talent
Tolkien dans la force de l’âge, avec une très belle posture dans son
interprétation.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Dome Karukovski
Scénario : David Gleeson et Stephen Beresford
Direction Artistique : Grant Montgomery
Décors : Paul Cowell
Costumes ; Colleen Kelsall
Photographie : Lasse Frank Johannessen
Montage Harru Yionen
Musique : Thomas Newman
Production : Peter Chernin, David Ready, Kris Thykier et Jenno Topping
Durée 112 minutes
DISTRIBUTION
- Nicholas Hoult (VF : Emmanuel Garijo) : J. R. R. Tolkien
- Harry Gilby (VF : Gabriel Bismuth-Bienaimé) : J. R. R. Tolkien, jeune
- Lily Collins (VF : Jessica Monceau) : Edith Bratt
- Mimi Keene (VF : Camille Timmerman) : Edith Bratt, jeune
- Colm Meaney (VF : Patrick Bonnel) : Père Francis Morgan
- Derek Jacobi (VF : Frédéric Cerdal) : professeur Joseph Wright
- Anthony Boyle (VF : Adrien Larmande) : Geoffrey Bache Smith
- Adam Bregman (VF : Paul Bertin-Hugault) : Geoffrey Bache Smith, jeune
- Patrick Gibson (VF : Gauthier Battoue) : Robert Q. Gilson
- Albie Marber (VF : Julien Crampon) : Robert Q. Gilson, jeune
- Tom Glynn-Carney (VF : Julien Bouanich) : Christopher Wiseman
- Ty Tennant (VF : Tom Trouffier) : Christopher Wiseman, jeune
- Craig Roberts (VF : Benjamin Bollen) : Sam
- James MacCallum : Hilary Tolkien
- Guillermo Bedward : Hilary Tolkien, jeune
- Pam Ferris (VF : Denise Metmer) : Mme Faulkner
- Laura Donnelly (VF : Flora Brunier) : Mabel Tolkien
- Genevieve O'Reilly (VF : Danièle Douet) : Mme Smith
- Owen Teale (VF : Michel Voletti) : le directeur Gilson
- Samuel Martin : le capitaine aux yeux rouge
- Adrian Schiller (VF : Thierry Garet) : le maître anglais
- Holly Dempster (VF : Aude Saintier) : Beryl
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