Paul Dano acteur
exceptionnel au cinéma même face au grand comme Daniel Day Lewis, nous livre
ici son premier film, et ce qui est quand même rare, c'est que le film
ressemble au personnage public que j'ai eu la chance de rencontré et de posé ai
Festival Américain de Deauville, un personnage plein de douceur et d'humanisme,
et bien son film est comme lui plein d'humanisme et teinté de douceur.
Le film est adapté du roman de Richard Ford, que Dano a
écrit avec sa compagne Zoé Kazan, le romancier lui a laissé carte blanche ou
voulant qu'il s'approprie son histoire dans son film.
On y suit une famille ordinaire sans vraiment de problème,
sauf que la communication est pas leur fort , car chez les Brinson tout est
fait de non-dit, sans vraiment de secret caché mais de relations fortes , avec
comme parfait exemple Jerry (Jake Gyllenhaal) toujours à la recherche d'un
travail pour faire vivre sa famille, va accepter un boulot très mal payer
(pompier volontaire) comme s'il voulait échapper à sa maisonnée et notamment sa
femme Jeanette (Carey Mulligan) , plutôt antipathique et pas très maternel non
plus.
C'est pourtant elle qui devra s'assurer de l'éducation de
leur fils Joe (Ed Oxenbould) un ado d'une quinzaine d'années qui est le centre
de cette histoire, en tous cas c'est à travers son regard triste et bienveillant
envers ses deux parents que l'histoire est racontée, on s'imagine même que ce
personnage de Joe est un peu dans le fond Paul Dano, pour qui la Famille est un
tremplin important de l'histoire.
Cet ado à fleur de peau, ne choisit pas entre cette mère qui
use et abuse de son charme pour obtenir un emploi et de son père qui sait qu'il
reviendra lorsque la neige tombera !!!
Joe va montrer que malgré son âge, il est déjà un homme,
plus que ce père biologique sympathique et tendre de surcroît, mais qui
n'arrive pas à se faire comprendre et de sa femme et son fils, heureusement Joe
va lui accepter avec bienveillance tous ses problèmes au quotidien pour ne pas
mettre de lui sur le feu, et à l'horizon avoir des parents séparés.
Dans ces deux parents déracinés, Jake Gyllenhaal et Carey
Mulligan livre une performance d'une sensibilité croissante et montre que ce
sont des comédiens extraordinaires sans esbroufe en étant juste là comme une
évidence. Mais c'est surtout ce gamin Ed Oxenbould qui crève l'écran et qui
nous fait avoir la larme à l'œil avec douceur et bienveillance, le garçon on
l'a déjà vue dans The Visit, à 17 ans cet acteur australien a un vrai avenir
devant lui.
Paul Dano outre les performances de ces acteurs et la
simplicité qu'il a pour raconter son histoire, il l'enveloppe d'une photographie
de Diego Garcia sublime et une musique de David Lang et sa Bande Originale enivrante
comme le temps qui passe, en attente de jours meilleurs.
Wild Life est un vrai Coup de Cœur
NOTE : 17.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Paul Dano
Scénario : Zoé Kazan et Paul Dano
D'après : Richard Ford
Musique : David Lang III et Susan Jacobs
Production : Alex Saks, Jake Gyllenhaal, Riva Marker, Oren Moverman, Anne Ruark et Paul Dano
Photographie ; Diego Garcia
Maquillage : Sarah Rubano
Son : Jacob Ribicoff
Costumes : Amanda Ford
Casting : Jodi Angstreich et Laura Rosenthal
Décors : Akin McKenzie
Directeur Artistique : Miles Michael
Montage : Louise Ford et Matthex Hannam
DISTRIBUTION
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