C'est le premier film du réalisateur après deux court-métrage La Fugue et La Peau Dure;
Voilà une nouvelle fois un film singulier qui parle de la
banlieue (ici Marseille) sous ses mauvais côtés, voir même plus ses clichés,
alors on va avoir le bénéfice du doute pour un premier film, ayant quand même
du bon, même si à chaque fois parler de la Banlieue sous cet aspect, comme à
fatigué, car il y a certainement derrière ces gamins de banlieue des bonnes
âmes qui veulent ou vont avoir des destins extraordinaires.
Le réalisateur c'est penché sur un fait divers pour parler
de son histoire et de ces deux principaux personnages, car tout tourne autour
d'eux et encore plus autour de Zachary (Dylan Robert) qui est de tous les plans
que du rôle-titre Shéhérazade (Kenza Fortas) plus la victime de ces petites
frappes de banlieue, car à part la dernière partie, on lui peu la parole.
On suit doc Zachary un ado de 16 ans qui vient de sortir de
prison qui revoit ses amis et sa famille, dont certains lui font la morale mais
pas trop quand il faudra passer aux actes. Zachary est un voleur né mais rejeté
par sa mère, il vie dans la rue et de petits délits pour survire et vivre, mais
Zachary n'a aucun but précis dans la vie, et alors qu'il va rencontrer Shéhérazade,
il va lui conter des belles histoires d'amour, il va la prostituer à ses
copains gratuitement mais aussi essaie de gagner du fric, mélangeant une
approche amoureuse et le bénéfice à l'arrivée.
Le réalisateur avec que des acteurs amateurs filment ces
gosses à la manière d'un documentaire avec leurs langages de rue et de ces
banlieues qui vont un jour explosées de toute part à la manière des Gilets
Jaunes. Pas vraiment d'avenir pour ces gamins, tous victimes même si
Shéhérazade et ses copines plus que les autres.
Le réalisateur est allez chercher dans des castings sauvages
ces ados pour être plus proche de la réalité, c'est là qu'il a trouvé
Dylan Robert qui a beaucoup de point commun à ce moment-là avec son personnage
de Zachary, ayant fait un séjour en Prison avant le Tournage et un après avant
d'aller à Cannes, mais difficile pour tous ces jeunes gens d'oublier leurs origines,
pour Kenza Fortas idem mais difficile pour une jeune fille de la banlieue de
Marseille d'expliquer qu'elle joue un rôle au cinéma et que ce n'est pas la
réalité, Kenza et Dylan se connaissait depuis l'âge de 10 ans, ce qui a dû être
plus facile.
C'est un film difficile à suivre, car les situations sont malsaines,
comme la transphobie avec ce personnage trans, les propos sont durs, la femme
est considérée comme un objet, et il n'y a ni moral ni seconde chance, et ce
n’est pas le procès intenté par Zachary contre ses anciens copains change la
donne, la Présidente du jury demandant des détails sur les viols supposés pour
vérifier s'il n'y a pas de consentement de sa part, c'est assez complexe.
Pour moi le film ne tient que par la personnalité de Zachary
et la prestation électrisante de Dylan Robert amenant une vérité, une sincérité
bluffant pour ses débuts.
On verra si le film sera récompensé aux Césars comme Premier
Film ou comme Jeune Espoir pour les Deux Comédiens, et j'aimerais que Marlin
nous fasse dans 10 ans un documentaire sur ce qu’on est devenus ces acteurs,
pour voir si le passage de l'autre côté du miroir leur apporté quelque chose.
Le Film a remporte le Prix Jean Vigo 2019
NOTE : 11.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jean-Bernard Marlin
Scénario : Jean-Bernard Marlin et Catherine Paillé
Musique : Jacob Stambach
Production : Grégoire Debailly
Mixage : Samuel Aïchoun
Son : Cédric Deloche, Pierre Bariaud, charlotte Butrak
1er Assistant Réalisateur : Guillaume Huin
Directeur de Production : Julien Bouley
Casting : Cendrine Lapuyade
Montage : Nicolas Desmaison
Photographie ; Jonathan Ricquebourg
DISTRIBUTION
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