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vendredi 20 mars 2020

COURT-METRAGE DE DOODLEBUG DE CHRISTOPHER NOLAN (1997)

En 1997, le réalisateur de Dunkerque a mis en scène cette courte fiction autour d’un jeune homme qui, confiné à l’intérieur d’un petit appart, bascule sous nos yeux dans la folie pure. Pas très rassurant en ces temps d’isolation, certes, mais on n’a pas pu résister à l’envie de le partager avec vous.
« Un homme chassant quelque chose avec sa chaussure dans son appartement explore les profondeurs de la folie. » En ce troisième jour de confinement forcé, ce synopsis vous évoque peut-être votre vie en ce moment (ou anticipe probablement votre futur proche). Si vous êtes assez maso pour regarder cette vidéo, vous verrez que vous n’êtes pas loin de vous identifier à ce personnage traquant en marcel et avec sa pauvre chaussure une mystérieuse créature.
Réalisé par Christopher Nolan en 1997 — celui qui signera la trilogie mainstream The Dark Knight et des films aussi fous et ambitieux que MementoInterstellar ou Dunkerque, était encore à l’époque un jeune étudiant (fauché ?) suivant des cours de littérature anglaise , ce court-métrage paranoïaque en noir et blanc est parsemé de petits effets spéciaux plutôt bien faits. Jouant à fond sur l’isolation de son personnage (en témoigne ce court passage où le téléphone fixe est noyé dans un vase rempli d’eau), Nolan use de distorsions optiques pour mieux nous plonger dans cette chasse plus mentale que physique, dans le décor d’un petit espace à l’atmosphère suffocante.
Au casting, on retrouve l’acteur Jeremy Theobald, également présent dans la distribution du premier long de Nolan, Following, excellent film noir tourné en 16 mm et sorti un an plus tard, assez similaire à cet essai expérimental — le film nous fait suivre un jeune romancier obsédé par l’idée de filer des inconnus dans la rue. En attendant Tenet, qui devrait sortir en juillet et promet de nous impliquer dans les rouages complexes de l’espionnage international, ce film peut vous rassurer quant à votre état actuel (ou alors vous enfoncer définitivement dans la déprime, au choix). 
Source : TroisCouleurs

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