Voilà un film qui fait le buzz depuis le début de l'année de
Sundance en passant par Cannes à l’Acid, avant de fouler les planches de
Deauville, et obtenir donc le Grand Prix sans trop de surprise, vu le bruit que
faisait le film depuis un bon moment, à Deauville on n’est pas trop habitué aux
surprises(sic), et le sujet d'événement dramatique sous un couvert de légèreté
est souvent apprécié dans ce Festival (on pense beaucoup en le regardant à
Little Miss Sunshine).
Est-ce le film mérite ce buzz, à l'arrivée je pense que le
buzz tient surtout sur la performance incroyable et déjantée de Jim Cummings,
réalisateur et acteur principal de son film, ayant écrit lui-même ce rôle qui
lui convient à merveille, à Deauville il était présent pour défendre son film.
On peut dire que Cummings a de la persévérance et croyait en
son projet, car le film est une adaptation longue de son court-métrage en 2016
où il avait obtenu le Grand Prix de Sundance, qui parlait uniquement de son
discours lors de l'enterrement de sa mère, séquence qui finalement débute le
film deux après.
Il faut que la séquence est assez mémorable, on ce garçon
Jimmy Arnaud la trentaine veut absolument rendre hommage à sa mère en
interprétant en musique, chant et danse la célèbre chanson de Bruce Springsteen
"Thunder Road" , sauf que rien ne se passe comme prévu, du ridicule
ou il vient dans son uniforme de flic qu'il assume comme une deuxième peau, le radiocassette
de sa fille qui ne part pas, il va alors délivrer lui-même le message dans une
prestation qui va choquer les présents lors de la messe , sa femme duquel il et
séparé et sa fille ballotée entre un fou gentil et une droguée.
La séquence d'ouverture reflète bien le film entre
comédie douce-amère et film social, mais on ne rit avec Cummings mais on rit
plus de lui qu'avec lui.
Par la suite dans de grands plans séquences, Cummings va
montrer son personnage dépressif, bourré d'émotions se comporter comme un
goujat ou un incompétent de grande envergure, ou dans son métier de policier de
la rue, il ne va pas mettre des gants dans ses interpellations avec des
crapules soit, mais ces colères et ses émotions vont beaucoup la différence.
Comme en plus, son ex va lui intenter un procès pour
divorcer et avoir la garde de l'enfant, et comme il ne sait rien gérer il va se
mettre dans une situation impossible au tribunal devant un juge inflexible, or
on le remarquera quand il est avec sa fille, c'est plutôt lui qui a les gestes
d'une bonne éducation, mais sa paiera.
Le personnage de Jimmy Arnaud est dans le bon teint des
policiers américains que l'on voyait dans les séries américaines (comme Magnum)
ou le flic doit montrer qu'il est un homme et sa masculinité doit être montre
en paroxysme du monde actuel, alors Cummings c'est affublé d'une moustache bien
pilleuse pour donner du corps à son personnage.
A l'arrivée le film est assez brouillon notamment dans sa
mise en scène, des longs plans séquence sont un peu fatiguant à la longue, sans compter la technique ou on s'aperçoit
que les moyens n'étaient pas au rendez-vous, mais l'énergie que donne Cummings
à son personnage et les seconds rôles qui le côtoient donne du plaisir impalpable
mais bien crédible à cette histoire et à son personnage central.
Heureusement la bande sonore avec des tubes classiques pop/rock vont très bien avec l'ambiance du film.
Heureusement la bande sonore avec des tubes classiques pop/rock vont très bien avec l'ambiance du film.
On suivra dans les années à venir quel chemin va suivre Jim Cummings,
acteur ou réalisateur et même scénariste, car du talent il en a à revendre, il
devrait quand même partager les tâches.
Donc un film ou on à la larme à l'œil et le sourire gêné suite
à un drame mais on rit malgré tout.
Philippe Merlin
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Jim Cummings II
Scénario : Jim Cummings II
Musique : Jim Cummings II
Production : Zack Parker, Benjamin Wiessner et Natalie Metzger
Son : Danny Madden et Jackie Zhou
Costumes ; Michaela Beach
Casting : Vicky Boone
Décors : Charlie Textor
Directeur Artistique : Joscelyne Ponder
Montage : Jim Cummings II et Brian Vannucci
Photographie ; Lowell A.Meyer
DISTRIBUTION
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