Climax a été la
sensation du Festival de Cannes et souvent ce type de popularité dans ce festival,
me fait penser qu'il est réservé aux bobos parisiens ou de la presse, il est
vrai que le cinéma de Gaspard Noé n'est pas trop mon cinéma que je vais voir habituellement,
et bien cette fois je me suis trompé.
J'ai toujours eu comme principe qu'à partir du moment qu'il
y a une scène qui me fait kiffer dans un film, je considère le film comme
plaisant et là dès le début du film il y en a deux complètement délirante, dont
une séquence de danse qu’on n’a jamais vu aussi énergique dans le cinéma
français.
Le mot Climax représente en anglais le but de l'Orgasme cher
à Gaspard Noé dans tous ces films que les personnages soient consentants ou
pas, et ici l'orgasme est au paroxysme de tout.
Le film est inspiré d'une histoire vraie qui a eu lieu dans
les années 90, et dès le début si on peut dire on commence par la fin, mais à
la différence d'Irréversible on ne va pas voir le film à l'envers, non on ne
voit qu'un corps dans la neige ensanglantée et le générique de fin (qu'on ne
verra donc pas à la fin) cela peut faire un peu gadget mais c'est marrant et
perturbant si vous arrivez en retard.
Puis à travers l'écran d'une télévision on assiste au
casting de la soirée qui va suivre dont des comédiens et danseurs vont être
engagés et qui pourrait être aussi le casting du film en question. L'écran est
entouré d'une bibliothèque avec des livres de psychanalyse et de penseurs et de
l'autre par une pile de VHS avec une liste de films qui vont intégrer
l'ambiance du film sui va suivre comme Possession, Salo, Zombie, Vibroboy,
Suspiria, le Chien Andalou, Le Droit du plus fort, Labyrinthe Man ou Hara Kiri
le tout bourré d'hommage dans le film de Noé, moi pas habitué au cinéma de Noé
et ses vices et vertus , j'ai trouvé cela très drôle de commencé comme cela ,
même si cela est un peu long.
Dans ce casting une troupe de danseurs hétérogènes avec
filles ou garçons, trans, cis, multi culturelle et raciales, homo, bi, hétéro,
folle, travesti, trans enfin et c'est bien la marque d'une société et à l'heure
des attaques que subissent les minorités le film dégage cette liberté
d'expression.
Après vient le grand moment du film ou pendant 15 minutes de
folie sur une musique de Cerrone la troupe de danseurs va évoluer dans une
folle épopée en états de transe avec une qualité physique et impressionnante de
fluidité, qui nous donné la pêche dès le départ et une énergie qui va nous
donner envie de regarder et d'apprécier la suite, les danseurs sont possédés
dans une multitude d'acrobaties aussi jouissif que spectaculaire.
La plupart des danseurs viennent de mouvements des battles
de Krump et les Balls de vaguing qui font appels souvent à leurs
improvisations, dans le film seuls la scène du début a été travaillée les
autres (comme les dialogues) sont totalement improvisés.
A la tête de cette troupe Kiddy Smile un grand DJ de la
scène du hip-hop dans un rôle complètement folle en jupette, Taylor Castle,
Nina McNeely la chorégraphe du film et surtout pour moi la révélation du film
Romain Guillermic qui happe l'intention pendant toutes les scènes de danse,
Romain qu'on voit dans les tournées de Christine and The Queens et dans la
Comédie Musicale Les Trois Mousquetaires.
Ces jeunes dans cet endroit unique de cet entrepôt isolé se
donne et d'expose à tous , seul excipient une sangria à volonté que les jeunes
abusent au maximum , ce qui ne savent pas est que cette sangria a été droguée
par celui qui a organisée cette soirée et les jeunes vont petit à petit devenir
dément dans une débauche de sexe, de violence , d'énergie redoublée comme s'ils
avaient été contaminés par des zombies ou le sang, le vomit, le pipi vont
couler à flot dans un déluge (normal Noé) de bordels cher au cinéma de Noé, cette
deuxième partie (la scène d'orgie sexuel est courte) peut peut-être repoussée
mais dans l'énergie du début du film on se demande et on veut voir comme des
voyeurs ce qui va se passer avec la folie cher au cinéma de genre.
Outre cette affiche complètement dingue (tiré de la scène de
danse) cette photographie impeccable quo donne une ambiance assez proche de
Carrie et le Bal du Diable, titre qu'on aurait pu donner au film, on appréciera
pour les amateurs de techno, l'excellente et incroyable bande originale du film
avec Cerrone, Gorgio Moroder, Daft Punk, Aphex Twin, Patrick Hernandez, Kiddy
Smile, M/A/R/R/S et une moitié des Daft Punk Thomas Bangalter avec deux titres
inédits.
La fin de ces jeunes hommes et jeunes femmes sera
inéluctable avant l'arrivée de la police bravant le froid polaire et ne
trouvant que cadavres de bouteilles et de corps dénudés et ensanglantés, y
compris un jeune gamin (le fils d'une des filles) pas vraiment au bon endroit.
C'est subversif soit, mais il y a une telle énergie qui
donne une pêche incroyable que les défauts du film on les efface pour repasser
en boucle ces moments de délires.
A coup dur l'un des films les plus singuliers de l'année pas
du cinéma classique mais du cinéma intrusif, mais je comprendrai très bien que
les spectateurs soient hostiles à ce type de cinéma fait des obsessions de Noé,
mais l'expérience vaut le déplacement.
Au casting outre la révélation de Romain Guillermic qui a assurément le rythme dans la peau pour un petit blanc à l'américaine, l'actrice de porno Giselle Palmer, on retrouve Sofia Boutella très loin de ces références habituels au coté de Tom Cruise ou de Dwayne Johnson.
Toutes les sensibilités sexuelles sont aussi présentes comme
souvent le jeune gay fragile, les lesbiennes, le jeune qui ne sait pas choisir
son camp, les partouzeurs évidents, les couples classiques, les trans, la folle
électrique, 24 danseurs et de multiples possibilités mais à l'arrivée hot mais
pas trop.
NOTE : 15.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Gaspard Noé
Scénario : Pascale Mayer
Production : Edouard Weil, Vincent Maraval, Brahim Chioua, Gaspard Noé, Richard Grandpierre, Michel Mekt, Patrick Quinet
Chorégraphie ; Nina McNeely
Effets Visuels : Rodolphe Chabrier
Son : Ken Yasumoto
Costumes : Frédéric Cambier
Assistant Réalisateur : Claire Corbetta
Directeur de Production : Serge Catoire
Décors: Jean Rabasse
Montage : Gaspard Noé et Denis Bedlow
Photographie ; Benoit Debie
DISTRIBUTION
- Sofia Boutella : Selva
- Romain Guillermic : David
- Souheila Yacoub : Lou
- Kiddy Smile : Daddy
- Claude-Emmanuelle Gajan-Maull : Emmanuelle
- Giselle Palmer : Gazelle
- Taylor Kastle : Taylor
- Thea Carla Schøtt : Psyche
- Sharleen Temple : Ivana
- Lea Vlamos : Lea
- Alaia Alsafir : Alaia
- Kendall Mugler : Rocket
- Lakdhar Dridi : Riley
- Adrien Sissoko : Omar
- Mamadou Bathily : Bats
- Alou Sidibe : Alou
- Ashley Biscette : Ashley
- Mounia Nassangar : Mounia
- Tiphanie Au : Sila
- Sarah Belala : Sara
- Alexandre Moreau : Cyborg
- Naab : Naab
- Strauss Serpent : Strauss
- Vince Galliot Cumant : Tito
BANDE ORIGINALE
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