Rejeté par l’industrie il y a des années à cause d’un comportement qui laissait fortement à désirer, Mel Gibsoneffectue depuis quelques temps un vrai retour en pompe, avec surtout sa réalisation Tu ne tueras point, grand film de guerre brutal qui questionne, comme souvent chez Mad Mel, la Foi. Si sur certains angles du scénario le film peut se discuter, la maîtrise formelle est incroyable, nous plongeons dans des scènes de guerre avec maestria. Cela faisait longtemps que le genre ne nous avait pas gratifié d’une proposition aussi puissante.
Cette résurrection pour l’acteur/réalisateur lui a permis de laisser derrière lui ses casseroles et le rend de nouveau désiré à Hollywood. On se rappelle qu’il avait été évoqué pour diriger Suicide Squad 2, un choix tout à fait étonnant et osé de la part de la Warner. Hélas, le principal intéressé préféra décliner l’offre. C’est un certain Destroyer qui devait avoir toute son attention, un autre film de guerre se déroulant durant la Seconde Guerre mondiale et s’attardant sur l’attaque de l’USS Laffey par des kamikazes. Après Tu ne tueras point, on ne pouvait qu’être content de le voir continuer dans ce genre.
On ne sait pas trop où en est la production du film à cette heure mais cela n’empêche pas Mel Gibson de charger davantage son agenda. Et, attention, parce qu’il va s’attaquer à un monument de l’Histoire du cinéma. Il s’agira d’un remake de La Horde sauvage, chef d’œuvre de Sam Peckinpah. Un film violent, sur la violence, qui a secoué le western à la fin des années 60 grâce à sa vision redoutablement pessimiste. Et s’y coller demande du cran. Le scénario suivait Deke Thornton, obligé de traquer son ancien camarade Pike Bishop, un hors-la-loi accompagné par sa bande. Dans une Amérique qui tombe en ruine et entame un nouveau cycle, ces dinosaures sont sur le point de disparaître.
Mel Gibson va également co-écrire le scénario avec Bryan Bagby. Ce genre de remake fait forcément peur mais ce n’est pas farfelu, lorsqu’on connaît les thèmes du film original, de voir Gibson s’y coller. Sur la mise en scène, très peu de réserve à son sujet. Sur le fond, le film questionne des points qui l’intéressent, notamment comment la religion et les valeurs sont malmenées par des changements les rendant obsolètes. Très au fait lorsqu’il s’agit de manipuler des personnages ancrés dans leurs croyances, Mel Gibson a un très beau matériau de base, qu’il pourrait polir à sa convenance pour l’inscrire dans son travail.
La production devrait débuter au premier ou au second trimestre de l’année prochaine, avec un tournage prévu normalement en Australie. Rien n’est connu sur le potentiel casting. Et de ce côté, il ne faudra pas se louper !
Source : Ciné Séries
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