Le réalisateur Yeun Sang-Ho n'est pas inconnu sur la planète ciné d'animation comme The Fake,et the King of Pigs,qui était déjà d'une grosse noirceur proche du polar.
ATTENTION SPOILERS
Synopsis: Un père divorcé et sa fille embarquent à bord d'un train à Séoul pour rejoindre la maman de la eptite à Busan, une petite ville côtière en bordure de la capitale. Problème : une invasion de zombies débute à l'extérieur, et une morte-vivante a eu le temps de monter dans un wagon.
Je suis pas un grand fan des films de zombies ou de morts-vivants, comme par exemple The Walking Dead que je n'ai pas regardé un épisode et j'étais resté sur la période des films de George A.Romero, même si j'avais bien aimé le film World War Z avec Brad Pitt, mais le buzz autour du film après sa présentation à Cannes en séance de minuit, me donnait déjà des frissons, et il faut le dire et l'avouer je n'ai pas été déçu et je suis ressortis de la salle complètement contaminé de plaisir.
Il nous arrive souvent de courir après le dernier train (qui ne souvient pas des souvenirs du service militaire) et on content de ne pas dormir dans la gare, mais ici on nos chers clients de la ligne Korail aurait du louper ce train (enfin pas sur en restant à la gare), ou espérer d'une grève SNCF cher à notre pays. Mais voilà de toute façon le destin était fixé.
Il y a des films surtout dans les films de genre, ou on pose les personnages et l'action principale se déroule pendant un quart du film, ici pas du tout pendant 120 minutes on tremble, on frémit on est ébloui par tant de virtuosité.
Dès le début du film, on est fixé, une voiture roule dans une forêt débordante de verdure, puis se prend un choc sur le côté, le conducteur descend et s'aperçoit qu'il a renversé un cerf complètement en sang et mort. Il remonte dans sa voiture laissant et corps inerte, et puis quand la voiture s'éloigne, le cerf se relève dans une attitude bizarre et nous fixe avec les yeux perclus de vide et de sang.
Voilà on est dans l'ambiance.
Puis rapidement on évoque les principaux personnages dont un homme qui manipule les cours en Bouse avec sa fille qu'il amène à Busan, un père peu amène avec sa fille assez débrouillarde et moins solitaire que son père, un macho avec sa femme enceinte, deux vielles soeurs qui ne se quittent jamais, un patron d'entreprise véritable ordure qui ne pense qu'à lui et à son fric, une équipe de base-ball avec deux amoureux un des joeurs et une fan, tous ces personnages et plein d'autres vont prendre place dans le train et également un SDF qui semble fuit le diable.
Il manque quelqu'un, avec un zombie qui a réussi à entrer dans le train avant le départ, et qui va commencer son oeuvre, mordre et mordre jusqu'à plus soif, les passagers du train, qui vont se passer le témoin se régalant et mordant avec délectation.
Le plaisir aussi c'est d'avoir eu l'idée de faire passer l'action majoritairement dans un train, avec le même principe de Snowpierce d'un autre prodige coréen, avec plus on avance dans le train le changement de classe et de ses habitants.
Ce qui est bizarre, car a part deux ou trois personnages, ils sont bien tous antipathiques dont surtout le chef d'entreprise qu'on a qu'une aucune envie c'est qu'il se fasse bouffer tout cru avec un peu de Ketchup, mais comme toutes les ordures ça la peau dure, et préfère mettre ses congénères en danger que de les sauver, et dans le scénario, ils se font un malin plaisir de nous faire croire qu'il est passé de vie à trépas, non non il y a des caches dans le train et il s'en sert.
Le film et nos zombies ne marche pas lentement comme dans le clip de Michael Jakson, non ils sont toujours en mouvement et très rapide de peur de louper le sandwich au bar. Leur façon de marcher est très chorégraphié et je serais pas surpris qu'il y ait beaucoup de danseurs dans ces jeunes gens,
Bien sur il y a un côté très politique dans ce film, même dans tous les films de zombie, qui ressemble beaucoup aux invasions étrangères, donc ici on peut penser au Japon et ou a son voisin si sympathique. Economique aussi avec ce père qui détourne les cours de bourse, qui est à l'origine de la contamination.
Sujet bien d'actualité avec cette star-tup américaine qui avec un chiffre d'affaire de 1000 $ et une perte de 500 $ arrive à être capitalisé 37 milliards, donc on est dans le sujet, et peut-être que cet escroc va nous pondre une génération de zombies.
Comme le film regorge d'idée, il est aussi teinté d'humour noir pour la plupart du temps, mais également de truc tellement évident que cela me fait taper sur le fauteuil de plaisir, comme et c'est con un zombie ne c'est pas ouvrir une porte de train (il suffit donc de la fermer) , maintenant ils ont d'autres moyens de les ouvrir, ou quand les zombies sont dans le noir (tunnel par exemple) ils se retrouvent sans repères et se fixe à un endroit comme un mouche, sauf s'il entend du bruit.
Tous ces moments sont d'une tension extrême entre les passages sous les tunnel, les portes qui s'ouvrent et se ferme, les toilettes, les étagères porte bagages qui servent de couloir de l'espérance, sans compter une balle se base-ball qui n'à rien à faire dans leurs directions et puis même et surtout les sonneries de téléphone.
Pour une fois nos zombies sont à l'heure des réseaux sociaux et de l'utilisation des smartphones, bon il y a pas de pokemons a attraper mais des zombies.
Et comme dans tous bons films, ils partirent 3000 et en arrivant à Busan ils arrivent qu'à 3 (a vous de deviner), enfin si le réalisateur ne joue pas avec nous, et que dans le coin de ce dernier tunnel,il y a un zombie qui traîne.
Le cinéma Coréen nous a servi deux très grands films cette année après The Strangers qui vont figurer a peu près sur dans le TOP 10 de l'année, et nous montre par rapport aux blockbusters américains ou comédies françaises, qu'un scénario intelligent et avec des idées à la minute non à la seconde.
Je vous conseille ce film, qui est un véritable coup de coeur en espérant de ne pas vous en avoir trop dit.
Voilà donc un réalisateur à suivre.
Note : 18.10
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Yeun Sang-Ho
Scénario : Yeon Sang-ho
Décors : Lee Mok-won
Photographie ; Lee Hyung-deok
Son : Choi Tae-yeong
Montage : Yang Jin-mo
Musique ; Jang Yeong-gyoo
Production : Kim Yeon-ho
Durée : 120 minutes
DISTRIBUTION
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