l'excellent Billy Elliot, le premier film de Stephen Daldry, grand succès à sa sortie en salles avec près de trois millions de spectateurs en France. L'histoire de ce jeune homme qui dans l'Angleterre minière en crise lors des grèves de 1984-1985, veut imposer sa passion pour la danse classique à sa famille et lutter contre les stéréotypes de genre, a marqué toute une génération et lança la carrière de Stephen Daldry, qui signera par la suite The Hours, The Reader ou Extrêmement fort et incroyablement près, mais aussi celle du tout jeuneJamie Bell.
En cinq anecdotes, découvrez-en un peu plus sur le tournage (et plus encore) de Billy Elliot.
Résumé de Billy Elliot : Billy (Jamie Bell), onze ans, découvre avec surprise qu'un cours de danse partage désormais les mêmes locaux que son club de boxe. D'abord intrigué puis bientôt fasciné par la magie de la gestuelle, Billy abandonne les gants de cuir pour assister discrètement aux leçons de danse. Devant le talent potentiel de sa jeune recrue, son professeur, Mme Wilkinson (Julie Walters), trouve une nouvelle énergie. Mais le père de Billy (Gary Lewis) et son grand frère Tony (Jamie Draven), tous deux mineurs en grève, explosent quand ils apprennent comment Billy dépensent l'argent si durement gagné.
Si beaucoup d'éléments de Billy Elliot résonnent comme tirés d'une histoire vraie, le personnage de Billy Elliot n'est pourtant pas inspiré de la vie d'un danseur. D'après le scénariste du film, Lee Hall, le principal modèle de Billy est en réalité un chanteur d'opéra, Thomas Allen. Devenu l'un des barytons lyriques les plus réputés de la fin du XXème siècle, Allen avait lui aussi grandi dans une cité minière, mais dans les années 50.
Jamie Bell, un vrai Billy Elliot
Retenu parmi plus de deux mille candidats au terme d'un long et épuisant casting, Jamie Bell, âgé de treize ans au moment de la sortie du film, semblait né pour interpréter Billy Elliot. Danseur depuis son plus jeune âge (sa sœur, sa mère et sa grand-mère ont toutes été danseuses), il suivait des cours de danse classique depuis l'âge de six ans. Une passion qui l'a conduit, tout comme le personnage qu'il interprète dans le film de Stephen Daldry, à se heurter parfois au regard très dur de ses camarades de classe. L'acteur s'est en partie inspiré de sa propre expérience (il a d'ailleurs grandi dans le même région que celle où se déroule le film) pour interpréter Billy Elliot.
Les inconvénients de la puberté
Le tournage du film s'est rapidement confronté à un problème de taille : la puberté de son jeune interprète. Entré dans l'adolescence, Jamie Bell a commencé à muer sur le plateau au fur et à mesure que les scènes étaient tournées. Résultat : certaines d'entre elles ont dû être post-synchronisées a posteriori. Quant à la scène d'ouverture, sur laquelle Billy danse sur le morceau Cosmic Dancer de T-Rex, celle-ci a dû être enregistrée en plusieurs fois. Problème : entre temps, l'acteur a vu la pilosité de ses jambes se développer et a dû donc les raser pour éviter les faux raccords.
Une étrange confusion de titres
À l'origine, le film de Stephen Daldry aurait dû s'appeler simplement Dancer. Sauf qu'alors que le film devait être présenté au festival de Cannes en 1999 (il fit la clôture de la Quinzaine des Réalisateurs), il s'est heurté à un concurrent homonyme radicalement différent : Dancer in the Dark deLars von Trier, qui remportera la Palme d'Or cette année-là. Pour éviter la confusion (qui avait même atteint Universal Studios, qui distribuait le film), le film fut finalement renommé à l'image de son personnage principal.
Elton John, premier fan de Billy
Parmi les nombreux spectateurs emballés par Billy Elliot, on retrouve l'un des plus grands fans du film, sir Elton John. Présent lors de la projection du film à Cannes, c'est lui qui est à l'origine de l'adaptation du film en musical à Londres en 2005, dont il écrivit la musique. En 2008, il déclarait à propos du film : "Lorsque j'ai vu le film à Cannes, j'ai complètement anéanti. On a dû m'aider à m'arrêter de sangloter. Le film reflétait exactement mon cheminement personnel et professionnel parce que mon père n'a jamais vraiment approuvé ce que je voulais faire. Et j'ai encore des lettres qui le prouvent". La pièce, qui a remporté depuis sa création 10 Tony Awards, a d'ailleurs été projeté récemment dans plus d'une centaine de cinémas en France.
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