Trois souvenirs de ma jeunesse - Nos Arcadies.
Paul Dédalus (Mathieu Amalric) va quitter le Tadjikistan où il vit avec Irina (Dinora Droukarova). C'est à ce moment qu'il apprend qu'un homme, décé depuis, a usurpé son identité.
Cet événement le ramène à son passé. Il se souvient…
De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère Jeanne (Cécile Garcia Fogel)… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent…Il se souvient… De ses seize ans… De son père Abel (Olivier Rabourdin), veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe…
Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine (Lily Taïeb), de son cousin Bob (Théo Fernandez), des soirées d’alors avec Pénélope (Clémence Le Gall), Mehdi (Yassine Douighi) et Kovalki (jeune c'est Pierre Andrau, plus vieux, c'est Eric Ruf), l’ami qui devait le trahir… De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Behanzin (Eve Doe-Brice), de sa vocation naissante pour l’anthropologie… Et surtout, Paul (jeune, c'est Quentin Dolmaire) se souvient d’Esther (Lou Roy Lecollinet).
Elle fut le cœur de sa vie.
Doucement, « un cœur fanatique ».
Cet événement le ramène à son passé. Il se souvient…
De son enfance à Roubaix… Des crises de folie de sa mère Jeanne (Cécile Garcia Fogel)… Du lien qui l’unissait à son frère Ivan, enfant pieux et violent…Il se souvient… De ses seize ans… De son père Abel (Olivier Rabourdin), veuf inconsolable… De ce voyage en URSS où une mission clandestine l’avait conduit à offrir sa propre identité à un jeune homme russe…
Il se souvient de ses dix-neuf ans, de sa sœur Delphine (Lily Taïeb), de son cousin Bob (Théo Fernandez), des soirées d’alors avec Pénélope (Clémence Le Gall), Mehdi (Yassine Douighi) et Kovalki (jeune c'est Pierre Andrau, plus vieux, c'est Eric Ruf), l’ami qui devait le trahir… De ses études à Paris, de sa rencontre avec le docteur Behanzin (Eve Doe-Brice), de sa vocation naissante pour l’anthropologie… Et surtout, Paul (jeune, c'est Quentin Dolmaire) se souvient d’Esther (Lou Roy Lecollinet).
Elle fut le cœur de sa vie.
Doucement, « un cœur fanatique ».
Déjà, je ne peux pas résister : mais pourquoi donc ce film de Arnaud Desplechin ne figurait-il pas dans la Sélection Officielle du Festival de Cannes 2015 ? Il faudrait qu'on m'explique cet étrange mystère.
Ensuite, pour ne pas à y revenir, je dois souligner le bonheur qu'il y a un réel plaisir à découvrir tous ces jeunes comédiens, inconnus ou presque jusqu'ici, auxquels le réalisateur laisse exprimer leur talent, leur proposant une gamme de sentiments très larges. Je pense que nous reverrons le formidable Quentin Dolmaire.
Enfin, de "La vie des morts" (1991) à "Jimmy P." (2013), en passant par, notamment, "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle) (1996, "Rois et Reines" (2004), "Un conte de Noël" (2008) Arnaud Desplechin à confirmé qu'il est un des meilleurs scénaristes-dialoguiste-réalisateurs de sa génération.
J'ai vu au cinéma beaucoup d'histoires d'amour de la jeunesse, parfois dans d'excellents films. Mais, je dois le dire, Arnaud Desplechin parvient, dans ce film brillamment construit comme un puzzle, s'inspirant de Truffaut ("Baiser volés") et de Polanski ("Tess"), propose quelque chose de plus. Il a une façon de fouiller ses personnages, sans verser dans je ne sais quelle "psychologisation", d'une unique façon. Un grand amour, une passion sans ravages, dans un équilibre d'une justesse très rare.
Le cinéaste n’est jamais aussi juste que dans son traitement de l’adolescence. Plutôt que de la décrire, façon documentariste, il la réinvente, offre à ses héros un romanesque que l’on aurait adoré vivre. Brillant dans ses dialogues – bien souvent désopilants – ou lorsqu’il s’agit de composer des portraits de groupe, le réalisateur excelle à montrer une certaine jeunesse des années 1980 portée par une bande de jeunes acteurs étincelants.
Arnaud Desplechin a éliminé toutes les coquetteries et afféteries inutiles pour livrer avec ces "Arcadies" son meilleur film selon moi, dont la profondeur touche par moments une forme de grandeur. Du cinéma, de l'art !
Finalement, je ne saurais prétendre à dire mieux que Marc Carisuelo dans Positif : "Paul Dédalus, exfiltré de "Comment je me suis disputé... (ma vie sexuelle)", n'est ni tout à fait le même ni tout à fait un autre. Enrichi au contact de personnages et de lieux en provenance de "Rois et Reine" ou "Un conte de Noël", l'alter ego du cinéaste offre à ce dernier la matière d'un film à tiroirs mélancolique et enjoué, tragique et solaire."
Critique Chonchon
3 souvenirs de ma jeunesse de Arnaud Desplechin avec Mathieu Almaric et Qentin Dolmaire
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