Pour moi "L'homme qui tua Liberty Valance" est le plus grand western de tous les temps, et qui signait pourtant, la fin du western classique, avec indiens, cavalerie et bon sentiments. C’est aussi un film sur le mensonge, ou le héros n’est pas celui qu’on pense, car il détient le pouvoir de justice, mais un obscure cow-boy qui à mis sa vie en danger, pour sauver la ville de Liberty Valance.
Ce film apparait quelques années avant l’ère du Western spaghettis, qui marquera la fin du western verion US avant que Eastwood et Costner, nous livre leurs œuvres.
Drôle de voir dans un petit rôle Lee Van Cleef, futur vedette des films Leone.
FICHE TECHNIQUE
SORTIE
DU FILM : 22 Avril 1962 (USA) et 3 Octobre 1962 (France)
DUREE
: 2H02
GENRE :
WESTERN EN NOIR ET BLANC
REALISATEUR : JOHN FORD
SCENARIO: JAMES WARNER BELLAH ET WILLIS GOLDBECK
D’APRES
LE ROMAN : DOROTHY M.JOHNSON
DIRECTEUR
DE LA PHOTOGRAPHIE : WILLIAM H.CLOTHER
MUSIQUE : CYRIL L.MOCKINDGE
MONTAGE : OTHO LOVERING
DECORS : SAM CORNER ET DARNELL SILVEIRA
ASSISTANT REALISATEUR : WINGATE SMITH
COSTUMES : EDITH HEAD ET RON TASLKY
MAQUILLAGE :
NELLIEB MARLEY ET WALLY WESTMONE
DEPARTEMENT
ARTISTIQUE : EDDIE IMAZU ET HAL PEREIRA
SON
: CHARLES GRENZABCH ET PHILIP MITCHEL
CASCADES : JOHN EPPE
PRODUCTION: WILLIS GOLDBACK ET JOHN FORD
DISTRIBUTION
John Wayne - Tom Doniphon
James Stewart - Ramson Stoddard
Vera Miles - Alice/Hallie Stoddard
Lee Marvin - Liberty Valance
Edmond O'Brien - Dutton Peabody
Andy Devine - Marshall Link Appleyard
Ken Murray - Doc Willoighby
John Carradine - Cassius Starbuckle
Jeanette Nolan : Nora Ericson
John Qualen - Peter Ericson
Willis Bouchey - Jason Tully
Carleton Young - Maxwell Scott
Woddy Strode - Pompey
Denver Pyle - Amos Carruthers
Strother Martin - Floyd
Lee Van Cleef - Reese, complice de Valance
Robert F.Simon - Jack/Handy Strong
O.Z Whitehead - Herbert Carruthers
Paul Birch - Le maire Winder
Shug Fisher - Kaintuck, le bègue
Earle Hodgins - Clute Dumphries
Anna Lee - Mme Prescott, la veuve
Ted Mapes - Highpockets, ami du bègue
Charles Seel - Président élection council
Joseph Hoover
Robert Donner
DISTRIBUTION
John Wayne - Tom Doniphon
James Stewart - Ramson Stoddard
Vera Miles - Alice/Hallie Stoddard
Lee Marvin - Liberty Valance
Edmond O'Brien - Dutton Peabody
Andy Devine - Marshall Link Appleyard
Ken Murray - Doc Willoighby
John Carradine - Cassius Starbuckle
Jeanette Nolan : Nora Ericson
John Qualen - Peter Ericson
Willis Bouchey - Jason Tully
Carleton Young - Maxwell Scott
Woddy Strode - Pompey
Denver Pyle - Amos Carruthers
Strother Martin - Floyd
Lee Van Cleef - Reese, complice de Valance
Robert F.Simon - Jack/Handy Strong
O.Z Whitehead - Herbert Carruthers
Paul Birch - Le maire Winder
Shug Fisher - Kaintuck, le bègue
Earle Hodgins - Clute Dumphries
Anna Lee - Mme Prescott, la veuve
Ted Mapes - Highpockets, ami du bègue
Charles Seel - Président élection council
Joseph Hoover
Robert Donner
En
1910, le sénateur Stoddard et sa femme Alice, un couple âgé, reviennent à
Shinbone, dans l'Ouest, pour l'enterrement de Tom Doniphon. Le journaliste
local, intrigué par la présence d'un sénateur venu assister à l'enterrement
d'un cow-boy inconnu, presse Stoddard de s'expliquer. Stoddard, d'abord
réticent, finit par accepter. Il évoque l'époque où fraîchement diplômé en
droit, il débarqua avec l'idéal d'apporter la légalité dans l'Ouest.
Peu
avant son arrivée à Shinbone, la diligence est attaquée par une bande de
hors-la-loi. Stoddard est dévalisé et frappé par leur chef qui le laisse pour
mort. Tom Doniphon le trouve, lui apprend le nom de son agresseur : Liberty
Valance, un bandit de notoriété publique, et le dépose dans le restaurant de la
jeune Alice (son secret amour) et de ses parents. Stoddard, encore faible,
parle de faire arrêter Valance, ce qui provoque les sarcasmes de Doniphon : à
Shinbone, c'est la loi des armes qui prévaut. Stoddard n'obtient pas plus le
soutien du shérif, couard notable.
En
échange de son travail au restaurant, il est logé par Alice. Lorsque Valance le
provoque, c'est Doniphon aidé de Pompey qui le défendent, lui prouvant par là
que seul le revolver peut protéger un homme. Stoddard refuse pourtant de
renoncer à la voie légale. Il enseigne la lecture et l'écriture, donne des
rudiments d'éducation civique aux enfants et s'entraîne secrètement au
revolver. Stoddard est devenu l'ami de Peabody, le journaliste de Shinbone, qui
dénonce la volonté des grands propriétaires de bétail de maintenir le Colorado
en parcours ouvert, ce qui empêche le développement de la ville. Les grands
propriétaires ont de plus engagé Liberty Valance, qui n'hésite pas à s'attaquer
aux fermiers isolés pour servir leurs intérêts. La solution serait de faire
entrer le Colorado dans l'Union et, justement, l'élection des représentants
pour la Convention va avoir lieu. Le jour de l'élection, Doniphon refuse d'être
candidat et, malgré les tentatives d'intimidation de Valance, ce sont Peabody
et Stoddard qui sont élus aux dépens de Valance. Ce dernier, furieux, somme
Stoddard de quitter la ville ou de l'affronter en duel le soir même.
Peabody,
qui vient de rédiger un article sur la défaite de Valance, est fouetté rudement
par le bandit, non sans avoir défendu (vaillamment et verbalement) la liberté
de la presse. Stoddard, pour qui c'en est trop, refuse de quitter la ville
comme tous l'y engagent. Il prend son arme et sort dans la rue pour attendre
Valance. Ce dernier sort et, après un tir d'intimidation, blesse Stoddard au
bras. Stoddard ramasse l'arme de la main gauche pendant que Valance le met en
joue. Les deux hommes tirent en même temps et Valance s'écroule, mort. Stoddard
retourne vers Alice qui le soigne. Doniphon, voyant la scène, pense avoir perdu
Alice et brûle la maison qu'il bâtissait pour le mariage.
Peabody
et Stoddard se rendent à la convention où l'homme qui a tué Liberty Valance est
perçu comme un héros. Peabody le propose comme candidat pour représenter le
parti pro-Union à Washington, mais Stoddard, écœuré, s'apprête à retourner dans
l'est. Doniphon l'arrête alors, lui révélant qu'en réalité, c'est lui-même qui
a tiré sur Valance et l'a tué au moment de l'échange de coups de feu. Stoddard
retourne pour se faire élire.
Arrivés
au terme de ce récit, les journalistes qui l'écoutent décident finalement de ne
pas faire paraître l’article. L'histoire véritable de Tom Doniphon restera donc
cachée pour toujours afin de de préserver la légende : « On est dans
l'Ouest, ici. Quand la légende dépasse la réalité, alors on publie la légende ».
Alors
que le couple quitte la petite cité pour retourner à Washington, un employé de
train leur annonce qu'il vient d'arranger les correspondances spécialement pour
eux : « Rien n'est trop beau pour l'homme qui a tué Liberty Valance ! ».
RECOMPENSE
v NEANT
.ANALYSE DU FILM
L'homme qui tua Liberty Valance est l'avant-dernier western de John Ford. Il a, selon Jacques Lourcelles, valeur de testament de l'auteur dans ce domaine. C'est pourquoi le film baigne dans une mélancolie, voire une amertume, renforcée par le caractère statique de l'action. Le film, fortement symbolique, présente un scénario original et complexe, propice à l'analyse. On en donne ici quelques éléments saillants.
Un duel à trois.
Car, dans L'homme qui tua Liberty Valance, il n'y a pas un mais deux bons en face du méchant. L'opposition classique entre le voyou individualiste et sanguinaire et le héros individualiste et honnête est biaisée par l'apparition d'un troisième personnage, anti-individualiste et honnête. Et la vraie opposition du film se situe entre les deux bons, Stoddard et Doniphon.
Le processus de civilisation.
Les personnages secondaires eux aussi ont un fort rôle symbolique. Alice, fiancée de Tom, évolue progressivement vers Ransom, qui lui apprend à lire, qu'elle admire et finira par épouser. Son chemin symbolise en fait celui d'une société qui passe de la force au droit, d'un territoire "ouvert" qui devient un État policé. Gamble met en lumière le rôle de la presse qui participe à la création de l'État en prenant le parti des faibles contre la puissance de la violence et de l'argent. Le journaliste Peabody, battu et laissé pour mort parce qu'il a osé se dresser face à Valance, fait ensuite la campagne et assure la victoire électorale de Stoddard. Dutton Peabody incarne l'arrivée du Quatrième Pouvoir, celui de la presse, qui achève la transition vers la modernité américaine.
Mais le travail de Ford ne se résume pas à un jeu de symboles. Le film est un testament car, comme le note Lourcelles, le réalisateur y met en scène deux des principaux types d'hommes de son œuvre : l'homme d'action solitaire et le citoyen responsable au service de la communauté. C'est la structure en flash-back qui permet de faire cohabiter ces deux types de personnages qui représentent deux étapes successives de l'histoire américaine.
La réalité et la légende
Pourtant Ford, quant à lui, montre les faits bruts et la légende, sans privilégier l'un par rapport à l'autre au moyen d'un paradoxe (Lourcelles) qui est au coeur du film : la vraie légende, pour les spectateurs du film, est portée par Doniphon, l'homme qui a vraiment tué Valance, alors que pour les personnages du film, c'est Stoddard, l'homme qui a tué Liberty Valance, qui est une légende, alors qu'il n'a pas tué Valance. La vérité et la légende sont donc liées.
L'histoire de l'Ouest apparaît finalement comme le total de la vérité et de la légende. L'Ouest est totalement intégré à sa légende.
L’Homme qui tua Liberty Valance (The Man Who Shot Liberty Valance). Placé sous le double signe d’un passé révolu (tua / shot) et d’un long flash-back, le film de John Ford est un portrait crépusculaire des Etats-Unis. Ce n’est pas un hasard si une bonne moitié du film se déroule de nuit : l’Ouest, tel que le cinéma de Ford nous l’a maintes fois représenté, vit ses derniers instants ; les shérifs peu à peu remplacés par des hommes de loi, les colts par des livres de droit, la diligence par le chemin de fer. C’est à la naissance d’un pays et de son Histoire que nous convie ici le cinéaste, mais aussi et surtout à la mort d’une certaine idée de l’Ouest, du western, et de son cinéma…
Est-ce ainsi vraiment un hasard si c’est en époussetant une vieille diligence que James Stewart enclenche le long processus narratif du film, ce flash-back qui constitue le cœur même de L'Homme qui tua Liberty Valance ? L’Histoire, la vraie, celle de Ransom Stoppard & Tom Doniphon - et par là-même celle des Etats-Unis - est cachée sous cette fine couche de poussière, poudre aux yeux qui aura transformé les héros en cadavres anonymes et les quidams en figures légendaires. Car Ransom Stoppard n’a jamais tué Liberty Valance, mais il en retirera tous les bénéfices : une stature politique internationale, une femme dévouée et une vie comblée ; alors que Tom Doniphon, lui, mourra seul, ignoré de tous, en “poor lonesome cowboy“ qui n’aura jamais su déclarer sa flamme à la femme qu’il aime. C’est à cette vision mélancolique et amère de l’Histoire que nous invite John Ford : les héros ne sont pas forcément ceux que l’on croit. Dans L'Homme qui tua Liberty Valance, l’immense John Wayne - autrefois héros si fringant chez Ford - finit las et désabusé, oublié de tout un pays, abandonné par la femme qu’il aime, ignoré par la grande Histoire. Pendant que James Stewart dans une séquence finale splendide et tout aussi tragique, prend conscience, accablé, de l’énormité de la supercherie : une vie et un amour construits sur un mensonge, une carrière légendaire due une ironie de l’existence.
Dans ce moment de véritable drame, John Ford se surpasse et - à l’égal d’un Kurozawa (Rashomon), Mankiewick (La comtesse aux pieds nus) ou Kubrick (The Killing) - se met à jongler avec le temps, nous offrant en l’espace d’un quart d’heure une même scène de duel, apogée du film, sous deux angles de caméra opposés - soit deux perspectives totalement différentes sur la petite et la grande Histoire. En quelques plans, Ford montre alors qu’à 68 ans, il faudra encore compter sur lui. Le plus beau, c’est que le reste du film est à l’unisson : science du cadrage époustouflante tant dans les nombreuses scènes d’intérieur que lors du duel, photographie aux contrastes majestueux de William Clothier, musique bouleversante de Cyril Mockridge. Qu’on se le dise, à près de 70 ans, Ford est encore vert.
On le voit, nous sommes loin d’un western lambda, notamment grâce à un scénario d’une richesse exceptionnelle qui constitue une superbe métaphore sur l’illusion (et donc le cinéma) puis s’autorise une réflexion profonde et d’une rare intensité sur l’Histoire des Etats-Unis. On ne retient souvent de ce film que sa phrase mythique - « Quand la légende est plus belle que la réalité, imprimez la légende » - alors que la richesse de ce film ne saurait se résumer à ce simple dialogue, certes brillant. D’une puissance pédagogique digne d’un Frank Capra ou du Preminger de Tempête à Washington, L'Homme qui tua Liberty Valance est aussi un film éminemment politique. Etude au scalpel de l’histoire législative des Etats-Unis, le film de John Ford est une variation sur le "melting pot", grâce notamment à une scène d’éducation civique simple et émouvante regroupant des restaurateurs suédois, cinq ou six enfants mexicains et un métayer noir autour de la Constitution américaine et d’un James Stewart qui n’est alors pas sans rappeler les Mr. Smith ou Alfred Kralik de sa jeunesse. Bref, de l’entertainment non seulement brillant mais intelligent.
On se demande alors aujourd’hui comment les producteurs purent hésiter six longs mois devant une telle combinaison de talents. Le film, si dur à mettre en chantier malgré un casting sensationnel (la première rencontre de John Wayne et James Stewart à l’écran, plus une performance éblouissante de Lee Marvin qui compose un des "bad guys" les plus charismatiques de l’histoire du western), est pourtant de nos jours une évidence.
Peut-être tout simplement qu’avec L'Homme qui tua Liberty Valance commençait sûrement à disparaître une certaine idée du western, genre majeur depuis la naissance de Hollywood, mais qui devait profondément changer avec la future disparition de John Ford et l’arrivée des Leone, Penn et autre Peckinpah. Car non content d’être un film profondément mélancolique sur l’Histoire des Etats-Unis, L'Homme qui tua Liberty Valance l’est aussi quant à l’Histoire du western. Placé sous le signe d’un enterrement, mené par un héros désabusé, mélancolique et vieillissant, L’Homme qui tua Liberty Valance est un splendide chant du cygne, une ébauche du testament que Ford parachèvera avec La Conquête de l’Ouest, Les Cheyennes et Frontière chinoise. Un chef d’œuvre, tout bêtement.
ANALYSE DU SCENARIO
La
patte d’un maître est rapidement reconnaissable, même aux yeux les moins
informés. Avec Ford, quelques éléments suffisent : de vieux compagnons de route
(John Wayne, Woody Strode), un noir et blanc lumineux, une flambée de
personnages secondaires, un humour finement intégré à l’histoire. L’Homme
qui tua Liberty Valance contient tout cela à la fois. C’est une œuvre d’un
classicisme absolu, qui détonne par rapport à l’époque : les années 1960.
Est-ce à dire que John Ford était en retard avec son temps ? La complexité de
la symbolique qu’il développe dans ce dernier chef-d’œuvre tend bien entendu à
prouver le contraire...
L’histoire
du film est d’une simplicité confondante, presque anecdotique. Un sénateur et
sa femme, Ransom et Hallie Stoddard, arrivent à la gare de Shinbone.
Impressionnés par l’importance de cet événement, deux journalistes supplient le
sénateur d’expliquer la raison de sa venue. Random leur explique qu’il est venu
assister à l’enterrement d’un vieil ami, Tom Doniphon, et décide de leur
raconter son histoire... Jeune avocat fraîchement diplômé, Stoddard était
arrivé à Shinbone sous des auspices peu favorables : sa diligence avait été
attaquée par un bandit de grand chemin, Liberty Valance. Sans le secours du
cow-boy Tom Doniphon, Stoddard n’aurait pas survécu à la cruauté de Valance.
Rétabli, le jeune homme décide de se venger, mais uniquement par voie légale...
Une
fois ces éléments de récit exposés, Ford suit le déroulement de son intrigue
avec la tranquillité déroutante qui le caractérise. Ce qu’il raconte, au fond,
n’a pas beaucoup d’importance. Dans l’éternelle confrontation entre Bien et
Mal, le Bien triomphera, puisque le titre nous indique que Liberty Valance est
mort. Le moment fatidique du duel est expédié promptement, comme dans La
Poursuite infernale. Quant à la révélation de l’identité de
l’assassin-justicier (c’est Tom Doniphon, et non Ransom Stoddard, qui a tué
Liberty Valance), ce n’est pas vraiment une surprise. Dès les premières minutes
de récit, il est évident que le héros — celui auquel va la sympathie de Ford —,
est Tom Doniphon, et non pas le jeune avocat continuellement tourné en
ridicule. Le jeu de John Wayne, tout en lenteur et en force tranquille,
accentue d’ailleurs ce contraste avec le personnage de James Stewart, dont
l’interprétation est plus agitée, jouant continuellement sur l’émotivité.
L’Homme qui tua Liberty Valance
est un film nostalgique. Ford y célèbre pour la dernière fois les valeurs de
l’Ouest américain, tout en annonçant leur disparition en faveur du progrès de
la démocratie et de l’industrialisation. Le fait que les personnages principaux
soient au nombre de trois a son importance. Chacun à sa manière symbolise un
des visages de l’Amérique. Liberty Valance (incroyable Lee Marvin, l’un des
meilleurs « méchants » de l’histoire du cinéma américain) est la part sombre de
l’individualisme de l’Ouest. Il n’obéit qu’à la loi du plus fort (en
l’occurrence lui-même), et chacun de ses désirs doit être satisfait sur le
champ, même s’il faut recourir au meurtre. John Ford accroît la terreur
qu’inspire sa présence à la population de Shinbone en raréfiant et en
théâtralisant chacune de ses apparitions. Au fond, le deuxième personnage, Tom
Doniphon, a beaucoup plus d’affinités existentielles avec ce voyou égoïste
qu’avec Ransom Stoddard. Mais il a décidé de mettre son individualisme au
service de la justice et de l’honnêteté. Il sait qu’à l’Ouest, une bonne
gâchette vaut mieux que tous les livres de loi imaginables. Mais il reconnaît
aussi, en acceptant sa défaite (amoureuse et « héroïque ») face à Stoddard que
son monde est voué à disparaître. L’Ouest qu’incarne le cow-boy John Wayne ne
peut plus résister à l’invasion du chemin de fer et à la progressive
constitution des « États-Unis ». Sa mort sonne le glas d’une époque, sur
laquelle John Ford se permet de verser quelques larmes.
Mais
si Ford s’était contenté de cette opposition entre les deux faces de Janus, son
Liberty Valance n’aurait peut-être été qu’un western de plus dans la
carrière du grand cinéaste. Coup de maître, il introduit un troisième
personnage, un autre « bon », Ransom Stoddard, dont les motivations et les
valeurs sont bien différentes de celles de Tom Doniphon. Le véritable duel est
celui qui oppose ces deux faces du bien, ces deux philosophies de l’Amérique :
celle d’un homme pour qui seul compte son bien-être et celui de son entourage ;
et celui pour lequel l’engagement collectif en faveur du progrès est l’unique
source de bonheur. Ransom Stoddard n’est peut-être pas le héros auquel va
spontanément la sympathie du spectateur, mais l’Histoire lui donnera raison.
John Ford le charge de symboliser les valeurs américaines que le vieux cinéaste
a défendu avec acharnement durant sa longue carrière : Stoddard soutient la
liberté de la presse, créé une école où il enseigne l’égalité entre les hommes,
il organise des élections libres... Finalement, il ne serait pas faux de dire
que, pour Ford, Tom Doniphon et Ransom Stoddard sont complémentaires. Tous deux
expriment la complexité de la philosophie fordienne : exaltation du courage, de
la virilité, de « l’homme fort », mais lutte contre l’injustice et défense des
opprimés.
L’ironie
du sort réside dans cette dernière réplique, devenue mythique, du journaliste
qui refuse de publier le véritable nom de l’assassin de Liberty Valance et qui
s’explique en ces termes : « à l’Ouest, quand la légende dépasse la réalité, on
imprime la légende. » Cet Ouest qu’incarnait si bien Tom Doniphon, et pour
lequel il est mort, c’est Ransom Stoddard qui en récolte tous les fruits...
Mais la victoire est amère. Contrairement à la plupart des films de Ford, L’Homme
qui tua Liberty Valance ne finit pas sur un happy-end ou une note d’espoir.
Le couple formé par Ransom et Hallie ne semble pas vraiment heureux, car leur
vie commune est basée sur un mensonge et sur une mutuelle incompréhension. Mais
le plus triste au fond, c’est qu’avec ce film disparaît toute une époque, celle
du mythe de l’Ouest en tant qu’idéal du cinéma américain. L’Homme qui tua
Liberty Valance est l’un des premiers westerns funèbres. Ford voulut être
au premier rang pour enterrer dignement ce genre dont il restera à jamais le
maître.
Anecdotes
Plusieurs
raisons ont été avancées pour le film en noir et blanc. John Ford a réclamé une fois il a ajouté à la tension, cependant, d'autres personnes
impliquées avec production dit Paramount a été de réduire les coûts et donc ils
devaient faire le film sur les scènes de son au studio. Sans les restrictions budgétaires, Ford aurait été dans la vallée de
Monument du stock de Technicolor. Il a également été suggéré que puisque
les John Wayne et James Stewarts ont été jouer des personnages âgés de moins de trente ans ils réellement
étaient (Wayne était 54 lorsque le film a été tourné à l'automne 1961 et
Stewart était de 53), le film devait être en noir et blanc parce qu'il auraient
jamais pu loin avec elle en couleur. La différence d'âge a été particulièrement
notable dans le cas de Stewart, puisqu'il joue un jeune avocat qui avait tout
juste diplômé de la faculté de droit et avait déménagé à l'Ouest sans exercer
le même droit vers l'est.
Au début du film, de la scène dans laquelle Vera Miles est près de John Wayne maison
brûlée, se joue la musique de John Ford Lincoln Young.
Certaines des scènes plus tôt dans le film, surtout dans le
restaurant, ont été apparemment stylées par John Ford en hommage aux
films de son ami et camarade Directeur, Howard Hawks moqueur.
Tom Doniphon (John Wayne) se réfère à la
cantonnière en tant que "... l'homme les plus au sud de la Picketwire, »
ajoute ensuite,"à côté de moi!" Le Picketwire n'est pas une clôture
grillagée, divisant la ligne ; C'était la rivière Purgatoire, qui se jette dans
l'Arkansas en argot.
Première occasion de John Wayne, appeler
quelqu'un "Pèlerin".
John Ford avait considéré
comme un jeune acteur comme Stoddard de coulée, mais craignaient qui mettraient
en lumière le fait que John Wayne était trop
vieux pour jouer Doniphon.
Dans la
scène où Stoddard est aussi présente dans la Place « de Peter » cuisine blessé,
Nora (Jeanette Nolan) lui donne une tasse de café lacé avec ce
qu'elle décrit comme « Akvavit, brandy suédois » - la bouteille est, en fait,
une bouteille de Akvavit très reconnaissable. La boisson se trouve dans
l'ensemble de la Scandinavie, mais est considérée en grande partie de la tige
du Danemark.
Affiches promotionnelles pour le film,James stewart semble être
facturée en premier ; Toutefois,
dans le film lui-même, de John Wayne écran
carte apparaît en premier, suivie de Stewart.
La dernière
fois que John Qualen joue un personnage scandinave aux côtés d'un plomb de John Wayne. .
Cela a été le dernier film de John Ford en noir et
blanc.
Dernier film de stuart Holmes
Au moment de la libération, cela a été rejeté comme une œuvre mineure
d'un directeur d'autrefois glorieuse et était coincé au fond de la moitié des
bons du Trésor double.
Durant le Congrès territorial, trois des acteurs (John Wayne, Andy Devine) avaient
travaillé ensemble précédemment en dilligence sous la barre
du même réalisateur John Ford
John Ford a délibérément
tourné ce film sur filmée dans un effort pour elle en distancier ses épopées de
Monument Valley.
O.Z Whitehead, jouant un
adolescent, a été en fait cinquante ans dans la vie réelle.
Les trois méchants, Liberty cantonnière, Floyd et Reese (joué par Lee
Marvin, Strother Martin et Lee Van Cleef) apparaissent ensemble dans « The
Twilight Zone : The Grave, » qui a été diffusé le 27 octobre 1961.
John Ford[cartes]
Liberty Valance joue la main de l'homme mort (AS et huit) avant de sortir en
duel Ransom Stoddard.
REPLIQUE CULTE
La
plus célèbre d’entre tous : Si la légende est plus belle que la vérité,
imprimons la légende, qui résume à elle seule toute l’histoire du cinéma.
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