Synopsis : Driss, un jeune footballeur d'origine africaine, est retrouvé mort dans la Semois, à Heiderfeld. Une analyse superficielle conduit la police locale de cette commune tranquille et reculée à rapidement conclure à un suicide. Yoann Peeters, un policier bruxellois récemment muté, rassemble toutefois des indices qui le conduisent à supposer un meurtre. Ses conclusions, ses méthodes et sa réputation dérangent, mais pour tenter de classer rapidement l'affaire, un marginal de la région, Jeff Lequais, est arrêté et avoue le meurtre. Pas découragé, Peeters accumule les indices et force, finalement, le début d'une enquête plus approfondie. C'est l'occasion pour lui de (re)trouver ses marques à Heiderfeld et d'y découvrir les travers, les secrets et les magouilles de ses habitants, autant d'éléments qui multiplient les pistes, les mobiles et les suspects.
Deux affaires émergent en particulier. D'une part les propriétaires, riverains de la Semois, sont encouragés par les autorités communales à se défaire de leurs terres, en vue de la construction du barrage qui les inondera. La bourgmestre défend dynamiquement le projet appelé à créer une cinquantaine d'emplois, mais rencontre une certaine opposition. D'autre part, la vie du club de football local, où évoluait Driss, est perturbée par des problèmes financiers et les tensions qui en résultent.
Nombreux sont par ailleurs ceux ou celles dont la présence de ce jeune homme étranger a suscité la curiosité voire l'intérêt, dans cette région où tous se connaissent ou croient se connaître.
Les films ou les séries commencent à prendre une ampleur importante dans le cinéma européen, ou même mondiaux comme les réalisateurs de "Les Ardennes" dont cette série me fait beaucoup pensé par son ambiance sont appelés à régner sur Hollywood.
cette série au goût poisseux et glauque à plusieurs façons d'être analysés sur le divan de spécialiste de ce type d'univers cher au cinéma de genre dont la Belgique depuis quelque temps ce fait le chantre.
En effet les auteurs belges flamands ou Wallons ne vont pas chercher des sujets dan leurs histoires de livres d'écoles, mais dans leurs quotidiens dans l'actualité, cette série, même s'il n'a pas de rapport, est pour moi (c'est mon analyse sur le divan) est la façon d'essayer de se remettre et de comprendre l'affaire Dutroux et surtout de comprendre ce qu'ils ont loupés dans l'éducation et la quête judiciaire du pays, effet qui n'est peut être pas sans rapport dans les événements de Moolenbeck, dans le chaos judiciaire et policier que subit le pays depuis l'affaire Dutroux.
Certains diront et ils ont pas tort, que la série ressemble à ses confrères comme Broadchurch et True Détective, avec ses coupables à chaque épisode, ses personnages plus que glauques (ces soirées SM, ce pervers qui paient des jeune garçons se satisfaire dans sa voiture) , des costumes dignes des Déchiens, deux flics avec des univers différents, mais avec leurs secrets, cela semble du déjà vu ok mais pour moi l'univers des Ardennes Belges donnent une vision encore plus noire que les deux séries pré-citées, car on à l'impression d'être dans un monde sans ville, entourés de champs d'orties et de houblons, ou la bière coule à flots dans la gorge de nos protagonistes.
Il est intéressant de noter, que ce flic Yohaan Peeters se met dans l'obligation d'enquêter sur ce meurtre, dont tout le monde s'en fout (car le mort est noir, c'est important dans cette région du film) alors qu'il aurait pas du reprendre le travail aussitôt, car il était pas prêt psychologiquement et met le soin à arriver au bout de son enquête autant pour le besoin de vérité, mais également pour se libérer de ses démons.
Bon, il est vrai que à chaque épisode (il y en a 10) on a le droit à des types de coupables différents ( Néo-nazis, Traffic de drogue, adeptes de soirées SM, adeptes de paris clandestins (la Belgique est un pays ou on pari sur tout) , la Mafia, , les voisins, les mystiques, les pervers homos ou hétéros, les projets immobiliers , les psychopathes,au marginal dans la forêt et même le collègue si peu faible, devant à chaque épisode suivant s'excuser de s'être tromper.
Oublions tout de la série policière, car ce qui est important dans cette série, ce sont les personnages que croisent au coin de chaque rue, personnage aussi de nos fantasmes sur ce que peut être notre voisin, caché derrière le rideau de notre fenêtre, pensant que chacun à un secret caché ou personne n'est aussi lisse qu'on peut le dire et où finalement on croit connaître tout le monde, mais étant pas si surpris que cela dans les révélations.
On a un flic, ici aussi dérangé psychologiquement que ceux qu'il traque, avec un passé houleux et douloureux , mais ayant la proportion du complot et de la paranoïa, ou il en fait son fond de commerce.
Mais son collègue est pas mieux loti, avec son passé trouble, et sa quête à savoir si Peeters n'est pas aussi coupable, finalement à quelque chose près il était pas loin.
On a le droit à deux flics, loin des critères des série américaines, plus portés sur la boisson (je suppose), mais qui mélange beaucoup leurs métiers et ce qui se bousculent dans leurs têtes et c'est pas beau à voir.
La conception de la série est faites de Flashback sur l'enquête et surtout sur les rendez-vous de Peeters avec son psychiatre (fait important, car j'ai attendu le 9ème épisode pour comprendre que Peeters racontait l'enquête après la révélation de l'affaire) et surtout à chaque épisode un des protagonistes fait des rêves ou des cauchemars sur le vécu avec Driss Assani , la victime.
Un médecin qui refuse de faire l'autopsie, un commissaire qui se préoccupe plus par la mort de deux vaches, et plein de psycopathes réels ou en devenir, nous donnes une impression de Cluedo, avec des coupables dans la ferme, dans le commissariat dans la forêt etc... qui nous donne des frissons et des angoisses jusqu'à la fin.
La fin justement est le seul problème de cette série, avec un coupable qui ressemble vraiment tôt à Broadchuch avec la même fin, ce qui est fait que l'on compare vraiment de cette série avec celle anglaise, et c'est un peu dommage.
Fin bizarre, non pas pour le pays, on va dire que je fait de la psychologie de bazar, mais un coupable familial, fait penser fortement comme je l'ai dis au début avec le traumatisme de l'affaire Dutroux, qui pourrait se définir simplement que les personnes les plus innocentes peuvent être des coupables.
Ici on cherchait un monde de pervers, on était tomber simplement sur une psycopathe.
Casting assez impressionnant avec en tête de pont l'excellent Yoann Blanc dans le rôle de Yoann Peeters avec son jeu physique et imposant, habillé comme Colombo, mais avec une case dans la tête avec beaucoup de contradiction.
On retrouve Jean-Henri Compère dans le rôle de son équipier vu dans Les Chevaliers Blancs, mais également Catherine Salée (La vie d'Adèle et Deux jours une nuit), Anne Coesens (Tous les chats sont gris) et Jasmina Douieb, et Philippe Resimont (Un Village Français et Irresponsable) , un casting efficace et qui nous fait avoir de nuits blanches.
Maintenant on sait qu'on avoir une saison 2, et on peut s'interroger sur la suite à donner, l'affaire de Driss étant résolu, reste à savoir pourquoi les vaches empoisonnées, la mort de Kevin, que devient l'entraîneur pervers, que va devenir Zoé et son ami, et surtout que va devenir le cerveau de Yoaan Peeters.
Finalement une série addictive bien jouée et une atmosphère anxiogène, bien dans l'esprit du temps, mais hélas une fin conventionnelle.
Et une série qui donne la possibilité à chacun va pouvoir donner son avis, sa théorie et adapter son univers.
NOTE : 13.40
FICHE TECHNIQUE
Réalisation ; Matthieu Donck
Scénario ; Benjmain d'Aoust, Stéphane Bergmans et Matthieu Donck
Photo ; Olivier Boonjiing
Son : Yann-Elie Gorans
Montage : Damien Keyeux, Matyas Veress, Julie Naas, Nicolas Rumpl et Christophe Evrard
Monteur Son :Jean François Levillain
Musique ; Eloi Ragot
Production : Helicotronc et RTBF
Musique Générique : Le groupe belge Balthasar "The Man Who Owns The Place"
DISTRIBUTION
- Yoann Blanc : inspecteur Yoann Peeters
- Guillaume Kerbusch : Sébastian Drummer
- Jasmina Douieb : la psy
- Jean-Henri Compère : Rudy Geeraerts (le chef de corps)
- Anne Coesens : Ines Buisson
- Catherine Salée : Brigitte Fischer, la bourgmestre
- Sophie Breyer : Camille Peeters
- Sophie Maréchal : Zoé Fischer
- Lara Hubinont : Marjorie, policière
- Tom Audenaert : René Verelst, policier
- Sam Louwyck : Ronald Vermeieren (le coach)
- Jérémie Zagba : Driss
- Jean-Benoît Ugeux : Markus
- Thomas Mustin : Kevin Fischer
- Philippe Grand'Henry : Jeff Lequais, dit « l'Indien »
- Corentin Lobet : Ivo Vanhout
- Bess Limani : Krojan
- Vincent Grass : Lucien Rabet, le concierge
- Alexia Depicker : Marie
- Philippe Résimont : De Baets
- Didier Ghesquiere : Roger Verkracht
- Fabrice Adde : Alain, policier
- Sandrine Blancke : Femme de Ivo
- Edwige Baily : Ludmilla
- François Neyken : Roland, le vendeur du Brico
- Dominique Baeyens: la gynécologue du planning familial
- Alexis Julémont : Thimoté
- Fermier Willem : Luc Brumagne
- Benoît Van Dorslaer : Pineli, le médecin légiste
- Egon Di Mateo : Mickaël
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