The Tribe est une oeuvre saisissante mais surtout éprouvante, il est pas certain que si j'avais été voir le film en salles j'aurai tenu 2h06, mais en VOD c'est plus facile, car on prend patience de ce qui se passe à l'écran, enfin ce qui se passe ce n'est pas vraiment le mot,car il ne se passe grand-chose, mais je ne suis pas sur que le réalisateur ai voulu nous montrer une histoire, mais plutôt une expérience exigeante et traumatisante.
Ce qui est important dans ce film, c'est qu'il a été tourné dans la langue des signes des sourds-muets, tout en ne le sous-titrant pas, ce qui est plus que perturbant, on ne comprends pas du tout ce qu'ils peuvent se dire, d'où notre attention à chaque scène. Tout ce qui concerne les personnages est également sans le son (bruits de bouche par exemple inexistant) et les sons ont été rajoutés en post-production ce qui amène un décalage dans la réalité des faits, on s'en aperçoit dans la scène de fin, ou le héros (!!!) écrase la gueule de ses compagnons de galère à coup de placard avec un décalage sonore et aussi le fait que les autres dans la pièce ne réagisse pas.
Cette scène comme d'autres d'ailleurs montre que le réalisateur ne voulait pas nous montrer une histoire avec un début, un milieu et une fin, mais plutôt un film avec un cheminement pour arriver à cette fin.
De ces pensionnaires d'un pensionnat aussi handicapé de la vie, en plus de leurs surdités, on retient surtout qu'ils ont une grande tendance aux bavardages et engueulades (oui c'est pas parce qu'on ne parle pas qu'on à rien à dire), on est obligés d'être attentif à ses jeunes gens pour comprendre un tant soit peu leurs conditions pénibles.
Car le réalisateur nous montre une peinture de la société Ukrainienne ou Russe (suivant le point de vue qu'on veut adapté), fait de misères humaines à tout point de vue.
Le réalisateur utilise de longs plans séquences pratiquement à chaque scène, qu'elle soit érotique , violente, absurde ou démago, ce qui pour certaines donnent un sentiment de dégoût car la violence des photos (et non des mots) semble au dessus de nos moyens.
Pour preuve la scène impossible à regarder dans sa totalité , de la scène de l'avortement qui est fait comme dans l'ancien temps, en même temps on s'aperçoit que ce pays dans sa campagne vit dans un temps que les moins de moins ne peuvent pas connaître et heureusement pour nous.
On commence tout doucement dans le film avec cet adolescent dans ce centre où les personnages s'ennuient, mais derrière la façade se cache en réalité une extrême , faites de viols, de prostitutions de menaces physiques et verbales pour en arriver à force et dans la continuité du film à la violence inouïe et inévitable.
On pense en visionnant le film à IF.... de Lindsay Anderson (sans la même qualité) pour son enfermement, sa violence et son anti-conformisme et au clip de Xavier Dolan sur l'album de Indochine.
Par certaine scènes on se sent dans un porno car les scène de sexe sont étirées au maximum, et rien ne nous est épargner.
A l'arrivée un film intriguant et éprouvant, ne comprenant pas tous le sens de la logique du réalisateur pour qui les filles sont des salopes et les mecs des salauds.
Le film a été interdit au moins de 16 ans et c'est justifié, mais même les adultes doivent faire attention aux images à la limite du pénible.
" Sergey, sourd et muet, entre dans un internat spécialisé et doit subir les rites de la banque qui fait régner son ordre, trafics et prostitution, dans l'école. Il parvient à en gravir les échelons mais tombe amoureux de la jeune Anna, membre de cette tribu, qui vend son corps pour survivre et quitter l'Ukraine. Sergey devra briser les lois de cette hiérarchie sans pitié."
Note : 13.50
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Miroslav Slaboshpitsky
Scénario ; Miroslav Slaboshpitsky
Production : Miroslav Slaboshpitsky, Elena Slaboshpystkaya et Valentyn Vasyanovych
Photographie ; Valentyn Vasyanovych
Montage : Valentyn Vasyanovych
Concepteur de production : Vlad Odudenko
Costumes : Alena Gres
Son : Sergiy Stepnaskiy
Budget : 1 500 000 Dollars
Durée : 126 minutes
DISTRIBUTION
- Grigoriy Fesenko : Sergei
- Yana Novikova : Anna
- Rosa Babiy
- Alexander Dsiadevich
- Yaroslav Biletskiy
- Ivan Tishko
- Alexander Osadchiy
- Alexander Sidelnikov
- Alexander Panivan
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