Le cinéma anglais depuis la fin de l'ère Tatcher remonte la pente à vitesse vertigineuse (et c'est tant mieux) car trouver un film anglais mauvais il faut se lever tard.
On nous dit que c'est tiré d'une histoire vraie , en l'occurrence Martin Askew scénariste du film et acteur (plus qu'excellent dans le film).
Snow in Paradise est une jeu de miroirs volontaires et involontaires, dans ce East End de Londres Crasseux, ou un Martin Scorsese des débuts aurait poser ses valises, on découvre deux personnages (Dave et son meilleur ami Tariq) dont on sait dès le début que leur vie ne pas se passer dans les meilleurs des mondes, regarder à travers une vitrine de restaurant vers l'intérieur, découvrant qu'il laisse indifférent.
A plusieurs reprises dans le film (je sais que cela peut énerver, mais moi je l'ai pris comme un jeu) les personnages du film sont dans un prisme du miroir, (les rétroviseurs, les glaces, les vitrines, les reflets diverses ou les baies vitrés) comme un miroir déformant la vérité.
Dave, le héros est un petit délinquant qui ce croit être un dur , mais il est en réalité un lâche amenant dans ses galères son copain Tariq, qui va en perdre la vie, malgré lui sa tendance à refuser cette collaboration qui pue.
Dave petit dealer, va s'apercevoir surtout qu'il est un toxico, et va tomber dans la déchéance tout en essayant d'échapper à un destin autre que celui qu'il vie.
Tous les plans ou presque (et on voit le monteur) sont en plan très serrés qui nous permet de découvrir la gueule de ces acteurs loin d'être parfait physiquement, mais qui leur permet de dégager une âme.
Une musique omniprésente montre la déchéance du héros (si on peut appeler cela) et se débrouiller avec des deux oncles loin d'êtres des enfants de choeur, avant d'essayer de comprendre la foi de son ami Tariq (musulman) , en allant dans une mosquée, écouter pendant les prières de ses contemporains , et sans passer musulman , de faire un bout de chemin avec eux. Belle mise en abyme de ce côté, avec pour une fois un message tolérant de la part de communauté musulmane, cela fait du bien, mais qui va en parler.
Je me suis amuser aussi pendant le film tellement l'acteur principal Frédéric Schmidt d'origine allemande dont c'est le premier film, à Tom Hardy de ces débuts (la taille au dessus).
J'ai vu dans tous les héros d'autres acteurs comme Dennis Hooper, Forrest Whitaker ou Oliver Reed, cela m'a bien amusé, car il y a quelque chose.
Le jeune acteur qui joue Dave est absolument hallucinant pour un premier rôle, rasé avec une biscotte de pain, tatouages impossible, cicatrice sur le visage, avec un jeu taillé à la Serbe, je suis sur qu'on va en entendre parler d'ici peu, vu l'énéergie qu'il dégage, comme dit plu tôt, un Tom Hardy dégrossit.
Egalement au Top Martin Askew le scénariste dont on dit que c'est sa vie, excellent dans le rôle de cet oncle père de famille et mafieux à ces heures.
Andrew Hulme est passé derrière la caméra et il a bien fait.
" Pour se faire du fric facile avec son meilleur copain, Tariq, il bosse pour son oncle Billy, un Caid de la pègre pour il échange de la drogue contre des sacs de billets. Un sale jour, Dave a la mauvaise idée de se servir; La sanction ne se fera pas attendre. Tariq meurt, Dave culpabilise et songé à se venger avant d'entrer pour la première fois dans une mosquée. "Lutter avec soi-même , se contrôler, pardonner aux oppresseurs",
lui souffle un religieux. Dave est perdu, il ne sait plus en qui croire, ni à quoi s'accrocher. Il est coincé dans un étau entre les préceptes familiaux édictés par ses deux oncles aux moeurs plus que douteuses et le Coran.
Note : 15.80
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Andrew Hulme
Scénario : Andrew Hulme et Martin Askew
Musique : Kevin Pollard
Production : Christine Anderson
Photographie : Mark Wolf
Montage : Barry Moen
Décors : Alexandra Walker et Sophia Cowdhury
Costumes : Ian Fulchur
Casting : Aisha Walters
Son : Giancarlo Dellapina
Maquillage : Tahira Herold
DISTRIBUTION
FREDERIC SCHMIDT / DAVE
AYMEN HAMDOUCHI / TARIQ
MARTIN ASKEW / ONCLE JIMMY
CLAIRE LOUISE CORDWELL / THERESA
ASHLEY CHIN / AMJAD
DAVID SPINK / MICKEY JEUNE
JOE BECKETT / KENNY
AMIRA GHAZALLA / MME ANWAR
CLIVE BRUNT / LEE
JOHN DAGLEIH / TONY
JEAN LEPPARD / NAN
ADAM NAGAITIS / GRAVESY
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire