Dans le roman original , l'action se déroule à Londres et l'enquête est menée par le surintendant Strickland., pour son adaptation au cinéma, le romancier et Clouzot décident de le situer à Paris et l'enquête et menée par le commissaire Wens.
Les personnages évoluent dans une petite pension de famille nommée "les mimosas" ayant pour adresse le 21 avenue Junot à Montmartre dans le 18ème arrondissement. Enfin, l'assassin ne signe plus ses forfaits du nom de "Mr Smith" mais de "Monsieur Durand".
Outre les changements concernant les noms des personnages et leur nombre, l'une des grandes différences avec le roman est que dans ce dernier les policiers enquêtent de l'extérieur. La seule tentative d'enquêter de l'intérieur a été faîte par une tentative de demander à M.Julie de relater ce qu'il voit et entend dans la pension de famille, mais M.Julie est assassiné par le tueur le soir même de son arrivée. Dans le roman, celui qui découvre la vérité n'est pas un policier, mais Mr Crabtree l'un des suspects et pensionnaire de la pension de famille.
SYNOPSIS
Un clochard, qui vient de
gagner une forte somme à la loterie, est la 5e victime d’un mystérieux
assassin qui signe ses crimes d’une carte de visite au nom de Monsieur Durand.
Le commissaire Wenceslas Vorobeïtchik, appelé par tous Wens, se voit donner deux
jours pour l’arrêter. Mila Malou, son amie, veut être engagée par un
imprésario, qui lui fait comprendre que si elle avait son nom dans le journal,
comme Monsieur Durand, il l’engagerait. Elle a alors l’idée d’arrêter celui-ci.
L’assassin tue encore. Mila est arrêtée alors qu’elle est en chasse de Monsieur
Durand et finit par demander qu’on appelle Wens. Un agent veut arrêter un homme
ivre, perché sur un bec de gaz, qui vient de l’injurier. Il tire sur ses
habits, pour le faire descendre. Il déchire ainsi la poche de sa veste d’où
tombe, sans qu’il ne s’en rende compte, un lot de cartes aux noms de Monsieur
Durand. Au commissariat Wens reconnaît l’homme, Turlot, à qui il a déjà eu
affaire. Il lui apporte l’adresse de Monsieur Durand, une pension au 21 avenue
Junot. Cette adresse il l'a découverte grâce aux cartes, que Wens a ramassées,
et qu'il sort d’un chiffonnier qu'il a récupéré à la pension. Wens laisse à
Mila une lettre à remettre au préfet, sous deux jours, et lui révèle qu’il
espère arrêter Monsieur Durand.
La
pension est dirigée par Mme Point, la gérante, pour qui
travaillent Armand et Juliette. Au matin, le salon accueille les
pensionnaires : Collin, un petit artisan, MlleCuq,
une romancière toujours pas publiée, le docteur Linz, un ancien de la
coloniale, boiteux, et Lalah-Poor, un fakir. Se présente le pasteur Lester, qui
n'est autre que Wens, qui cherche une chambre. Mila ouvre la lettre pour le
préfet. Wens croise les derniers pensionnaires, Kid Robert, un ancien boxeur
aveugle et son infirmière, Vania. Feignant de s’être trompé de porte, Wens
entre chez Collin, qui fabrique des pantins sans visage comme l’assassin sans
visage, Monsieur Durand. Il apprend de lui que Linz a été poursuivi pour une
affaire d'avortements et que Lalah-Poor, sans engagement depuis des mois, doit
vivre d’affaires louches. Wens va voir Lalah-Poor puis, en entrant dans sa
chambre, découvre Linz en train de fouiller sa valise.
Au
repas, Wens découvre que Mila est là. Le repas fini, les pensionnaires
discutent. Mlle Cuq annonce qu’elle va
désormais écrire des romans policiers. À propos du choix du nom de son héros,
Linz propose celui de Durand et se lance, suivant une de ses habitudes, dans le
panégyrique de celui-ci. Collin qualifie Monsieur Durand de monstre. Lalah-Poor
annonce que c’est lui Durand et pour le prouver tue le serin dans sa cage et le
fait ressusciter. Mlle Cuq annonce qu’elle a son idée
de roman. Elle décrit exactement, sans le savoir, la situation que vit
justement Wens et que son roman se poursuit par un meurtre horrible. Le préfet,
qui discute avec les supérieurs de Wens de sa disparition, reçoit un appel de
Monsieur Durand, qui lui donne l'adresse de la pension, où il annonce vivre, et
lui dit que les policiers y trouveront un cadavre encore chaud.
À 0 h
13, les pas d’un boiteux se font entendre dans l’escalier de la pension. Dans
le noir, Mila assomme l’homme qui s’introduit dans sa chambre. Découvrant que
c’est Wens, elle réveille par ses cris tout le monde et leur apprend par
inadvertance son vrai nom. On sonne à la porte, c’est le supérieur de Wens,
Monet, et d’autres policiers. Vania découvre dans la salle de bain le cadavre
de Mlle Cuq, morte avec près d’elle un
papier portant la mention Monsieur Durand. Il provient de la manchette d’un
journal retrouvé chez Linz, mais que seul Collin lit. Le meurtre a été commis
avec un scalpel. Monet est convaincu que c’est docteur Linz le coupable. Wens
annonce que c’est une erreur. Il prouve que les pas entendus dans la nuit
n’étaient pas ceux de Linz. La victime a été vue la dernière fois en vie à 11
h. À 11 h et demie, Vania a vu Collin entrer dans la salle de bains, ce que
confirme Lalah-Poor. Collin dit y être allé pour prendre un bain. Wens le fait
déshabiller et l’arrête car il avait les pieds sales.
Mila se
prépare à être interrogée par les journalistes, quand Wens lui lit le journal
où c’est à Monet que la presse attribue l’arrestation. On sonne à la porte.
Wens va ouvrir et reçoit dans ses bras le cadavre d’une nouvelle victime de
Monsieur Durand. Monet libère Collin et arrête Linz, qui est interrogé. Wens va
voir Vania qui lui avoue qu’elle a dénoncé Collin poussée par Lalah-Poor. Elle
lui apprend qu’il vient d’être engagé dans un cabaret, suite au bruit fait par
l’affaire. Dans sa loge, le fakir reçoit un journaliste à qui Linz avoue être
Monsieur Durand. Alors que Wens vient d’entrer dans la salle et que Lalah-Poor
est sur scène, le journaliste y est retrouvé dans une malle, victime de
Monsieur Durand. Lalah-Poor est arrêté mais est innocenté lorsque Monsieur
Durand fait une 13e victime pendant qu'il est en
prison.
Wens
et Mila sont invités par Mme Point pour une petite fête
organisée pour fêter la libération de ses pensionnaires. Mila va y chanter. Le
soir de la fête, dans la « loge » de Mila, en lisant le programme de
la soirée où il est inscrit que Collin, Linz et Lalah-Poor joueront ensemble un
trio de Beethoven,
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Henri-Georges Clouzot
Scénario : Henri Georges Clouzot et Stanislas André Steeman
Images : Armand Thirard
Décors : André Andrejew
Musique : André Andrejew
Montage : Christine Gaudin
Son : William Robert Sivel
Production : Alfred Greven
Durée : 84 minutes
Sortie : 7 Août 1942
DISTRIBUTION
PIERRE FRESNAY / WENS
SUZY DELAIR / MILA MALOU
JEAN TISSIER / LALAH POOR
PIERRE LARQUEY / COLLIN
NOEL ROQUEVERT / THEODORE LINZ
ODETTE TALAZAC / MME PONT
MARC NATOL / ARMAND
LOUIS FLORENCIE / LE COMMISSAIRE MONET
ANDRE GABRIELLO / PUSSOT
RAYMOND BUSSIERES / TURLOT
HUGUETTE VIVIER / VANIA
MAXIMILIENNE
JEAN DESPEAUX
RENE GENIN
SYLVETTE SAUGE
RENE BLANCARD
MARCEL PERES
LEON BELIERES
LUCIEN BLONDEAU
ANTOINE BALPETRE
LEON LARIVE
PAUL BARGE
GUSTAVE GALLET
GUY SLOUX
MAURICE MARCEAU
ANDRE VARENNES
HENRI GILBERT
MAURICE SALABERT
ALBERT MALBERT
MARTIAL REBE
GEO FORSTER
DANIEL GELIN
EVENLYNE SEJOURNE
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