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vendredi 12 février 2021

FILMS DU PASSE : 12.20 - MON AVIS SUR CECILE EST MORTE DE JACQUES TOURNEUR


Vu Cécile est Morte de Jacques Tourneur (1944) avec Albert Préjean, Gabriello, Santa Rélli, Jean Brochard, André Reybaz Germaine Kerjean, Luce Fabiole et Charles Blavette

Persuadée que sa vie est en danger, Cécile Pardon multiplie les plaintes au commissariat, mais personne ne la prend vraiment au sérieux. Se sentant harcelé, Maigret refuse de lui prêter attention, jusqu'au jour où un cadavre décapité est découvert dans une chambre d'hôtel.

Un Maigret que je ne connaissais pas avec Albert Préjean que je n’avais jamais vu la pipe au bec (tout le film) et il faudra que je trouve les deux autres, évidement tiré du roman éponyme de Georges Simenon.

Et même si j’aime beaucoup Gabin, Richard et Crémer dans le costume de Maigret, je trouve que Préjean n’a pas à rougir avec des faux airs de prestance à la Gabin.

Je trouve le film très bien fait dans le Paris de la guerre (film produit par la Continental) par Maurice Tourneur qui arrive à recréer l’ambiance du quai des orfèvres, avec encore des bureaux où on pouvait entrer comme dans un moulin notamment cette Cécile dont tout le commissariat se moque de Maigret car elle vient souvent dans les locaux.

Ce qui donne de l’humour au film qui détend un peu, l’atmosphère (est-ce que j’ai une gueule) notamment avec le bras droit de Maigret, Lucas joué par l’excellent Gabriello. 

Les moments dans les coursives du commissariat avec les employés, idem dans l’hôtel meublée où aura le lieu le crime avec ses personnages cher au roman noir entre bavarde, curieuse et alcoolique, on ne perdra nous la tête pour suite cette énigme tellement bien écrite et que sans surprise Maigret arrivera à arrêter le(s) coupable(s).

NOTE : 12.20

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION

Acteurs non crédités 

SYNOPSIS COMPLET

Tout le monde se moque du commissaire Maigret car Cécile, une jeune femme timide mais obstinée vient le voir régulièrement à la Police judiciaire, quai des orfèvres. Celle-ci habite seule avec sa vieille tante infirme (ou qui le fait croire), madame Juliette Boynet, veuve de son état et elle est convaincue que toutes les nuits, alors qu'elle dort dans sa chambre, un homme vient visiter et fouiller leur appartement. Maigret la reçoit quelques minutes puis l'éconduit car il doit partir pour arrêter une bande de malfaiteurs. Cécile rentre chez elle et retrouve sa tante à Levallois. Il s'agit d'une vieille femme infirme qui utilise sa nièce comme bonne à tout faire. Gérard, frère de Cécile vient demander à celle-ci 10 000 francs pour l'aider matériellement car il est sans emploi et sa femme doit accoucher, mais la tante très avare et égoïste refuse de lui donner un seul sou.

Maigret, pendant ce temps là, prend le métro aérien et découvre au hasard d'une fenêtre ouverte à l'étage d'un hôtel, le corps d'une femme étendue sur un lit. Arrivé sur place avec son adjoint Lucas, il découvre le corps d'une femme décapitée et un étrange message sur le miroir de la salle de bains. On peut y lire le prénom "Cécile". Maigret décide de se rendre incognito à Levallois pour rencontrer Juliette Boynet et discute également avec Gérard mais aussi avec la concierge de l'immeuble qui d'ailleurs appartient à madame Boynet. Il retourne ensuite au quai des orfèvres, afin d'éclaircir l'histoire de cette mystérieuse femme sans tête.

Le lendemain matin, Cécile revient voir Maigret à la PJ mais celui-ci est trop occupé. Grâce à un témoin de dernière minute qui avait confondu sa valise avec celle d'une victime dans une gare, il réussit à identifier la victime. Il s'agit de Gilberte Pardon, la propre sœur de Cécile. Maigret retourne à la PJ et cherche Cécile partout mais la jeune femme reste introuvable. Maigret retourne chez Madame Boynet mais personne ne répond aux coups de sonnettes. En attendant le serrurier qu'il a fait quérir Maigret fait connaissance avec la jeune voisine dénommé Mouchy et qui lui évoque le voisin du dessous un certain M. Dandurant qui semble s'intéresser de très près aux jeunes filles. Enfin, grâce au serrurier, Maigret entre dans l'appartement et découvre le corps de Madame Boynet étranglée sur son lit. Cécile l'avait pourtant prévenu car elle avait réussi à glisser un billet à Maigret avant qu'il quitte la PJ : « un drame affreux est arrivé cette nuit. »

Plus tard, à la PJ, Maigret découvre Cécile dans un placard à balai, elle aussi étranglée...

Maigret soupçonne tout le monde, sauf Gérard le frère de Cécile qui, s'il peut être l'assassin de sa tante, ne peut pas avoir tué sa sœur qu'il aimait sincèrement. Celui-ci à la demande du directeur de la PJ va voir Dandurant qui se plaint d'avoir été agressé par Gérard qui a exigé de voir le testament car en fait, Dandurant, homme de confiance de Boynet est son ancien amant. Maigret apprend par la bouche de ce comptable qui se targe d'être humaniste et protecteur de la jeunesse que Madame Boynet était propriétaire de maisons closes. Certaines nuits, il montait voir la vieille veuve et présentait les comptes de ces maisons dites "spéciales". Le fameux individu qui venait la nuit dans l'appartement au grand étonnement de Cécile n'était donc que Dandrurant. Maigret et Dandurant montent donc tous les deux dans l'appartement du crime et lorsque Maigret s'absente quelques instants, il s'aperçoit que Dandurant cherche quelque chose dans l'appartement de la morte, mais ce n'est pas de l'argent. Celui-ci cache manifestement un terrible secret mais Maigret ne sait pas trop de quoi il s'agit.

L'arrivée inopinée du cousin Machepied qui se désigne comme héritier de madame Boynet va lui permettre de comprendre les raisons des inquiétudes de Monsieur Dandurant. Cet homme est en possession de lettres compromettantes. Monsieur Dandurant est en fait "Monsieur Charles", un homme assez peu recommandable qui sert d'intermédiaire entre la veuve Boynet et les gérants de ses établissements. Alors qu'il doit se rendre à la Rochelle pour trouver d'autres documents dont une lettre, le commissaire est mis en joue par Dandurant et abandonné sur le bord d'une route. Il finit par trouver un vélo puis Lucas le récupère sur sa moto et il rejoint La Rochelle pour confondre enfin Dandurant, assassin de Cécile et de Gilberte. Il a, en effet, réussi à trouver une lettre écrite de la main de madame Boynet qui désigne Dandurant, son ancien amant, comme l'assassin de son mari. Les deux amants s'étaient débarrassés de cet homme et ils étaient donc liés par ce crime mais la tante de Cécile se méfiant de son complice avait décidé d'écrire cette lettre.

Il reste une dernière question : qui a tué Madame Boynet ? C'est Cécile qui, se rendant compte de la qualité de sa tante, proxénète et malveillante qui préférait laisser son neveu dans la déchéance alors qu'elle est immensément riche, l'a tuée dans un accès de rage et de colère la nuit même où Dandurant alias Monsieur Charles avait remis les comptes à la vieille femme... Chaque soir, Mme Boynet endormait Cécile avec une tisane et de la bromure mais cette nuit-là c'est Gérard qui a bu la tisane et Cécile, qui ne dormait pas, a pu assister à l'arrivée de Dandurant.


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