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mardi 23 février 2021

FILM DU PASSE : LE PASSAGE DU RHIN DE ANDRE CAYATTE (1960)


 Vu pour la première fois Le Passage du Rhin d'André Cayatte (1960) avec Charles Aznavour Nicole Courcel Georges Rivière Cordula Trantow Georges Chamarat Jean Marchat Albert Dinan Michel Etcheverry et Bernard Musson

  En 1939, Roger Perrin, ouvrier pâtissier, reçoit son ordre de mobilisation. Gendre de son patron, il quitte d'un même pas la boutique et son foyer. Jean Durrieu, quant à lui, a rejoint l'armée comme engagé volontaire. Il aurait pu profiter de sa situation de journaliste pour obtenir une affectation spéciale, mais l'idée que d'autres puissent se battre à sa place lui était insupportable. En juillet 1940, les deux hommes passent le Rhin, comme bien d'autres prisonniers de guerre français. Jean et Roger sont envoyés en qualité de travailleurs agricoles dans un village de la Forêt-Noire. Là, ils sont mis au service du bourgmestre, un brave homme dont Jean séduit la fille, Helga, dans le seul but de s'enfuir

ce film que je découvre d'André Cayatte n'emprunte pas les couloirs des procès chers à son cinéma, pas d'avocat, de juges, des coupables bien sur les occupants, mais surtout des hommes qui avait comme seul mission dans leur tête s'évader, un peu comme dans la grande illusion ou dans La Vache et le Prisonnier.

Et comme dans ce dernier, devoir se complaire avec les habitants des fermes ou les hommes travaillaient, ou parfois le cœur était plus fort que la raison mais jusqu'à à un point.

On suit deux soldats au profil différent le bellâtre Durrieu (Georges Rivière) qui sait par avance s'il s'en sort retrouver une vie aisée qu'il avait avant la guerre, et l'autre Perrin (Aznavour) au physique moins porteur sait quant à lui qu'il retrouvera la patronne de sa boulangerie qui le maltraite mais hélas pour lui il y a aussi la fille de cette dernière avec qui il s'est marié (telle mère, telle fille).

Comme on dit deux salles deux ambiances, chacun choisira son camp, entre celui qui en fait trop et celui qui trouve son bonheur, peut-être la laissera-t-elle et finira dans la Cuisine au Beurre (ce qui sache). 

La partie avec Aznavour je la trouve plus intéressante, plus humaine et Aznavour montre qu'il est un grand comédien, et je n’ai jamais très suivi Georges Rivière, et je le trouve trop froid et son personnage est quand même des plus sympathiques.

Manque deux choses quand même, plutôt une de trop la durée 125 minutes c'est vraiment beaucoup et on étire un peu certains moments qui ne le méritait pas et j'aurais aimé un point de vue plus politique de la part de Cayatte, il reste en delà du jugement à tort ou à raison.

Au scénario outre Cayatte et Pascal Jardin un certain Armand Jammot homme de TV et notamment des Dossiers de l'Ecran dont une soirée aurait été bien illustré par ce film pour un vrai débat avec des vrais spécialistes.

Reste un film fascinant, miroir d'une époque que je n’aurais pas aimé connaître. Le film a obtenu le Lion d'or lors de la Mostra de Venise 1960.

NOTE : 13.90

FICHE TECHNIQUE


DISTRIBUTION


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