Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie , je vous propose Pour Une Poignée de Dollars (1964) avec Clint Eastwood, Gian Maria Volonté (où John Wells), Marianna Koch, Antonio Prieto, Sieghardt Rupp.
Deux familles rivales, les Baxter et les Rojo, riches et puissantes grâce au trafic d’armes et d’alcool se disputent la suprématie et la mainmise sur la ville. Entre en scène un inconnu, « l’étranger » (l'homme sans nom, néanmoins appelé Joe peu après la 80e minute, (Eastwood), qui va attiser cette guerre et provoquer la zizanie entre les deux clans afin de leur soutirer le plus d’argent possible en leur servant tour à tour d’informateur. Au-delà de l’appât du gain mis en avant, l’histoire confère au héros la dimension d’un défenseur du faible et de l’opprimé, qui préfère à toute chose le bien et la justice — notamment lorsqu’il permet à Marisol, séquestrée par le clan Rojo, de rejoindre son époux et son fils déchirés par cette séparation.
Pourquoi ce film : Film qui fait partie de mes souvenirs de jeunesse, et de mon adolescence surtout, pas vu à la sortie et pour en cause, mais à la sortie d’Il Était une fois dans l’Ouest, un peu plus dans l'âge j'avais rattrapé si on peut dire ce film au Trianon à Paris (Grande salle, grand écran et pas cher). Mais pour autant en colonie le thème musical célèbre de Ennio Morricone était dans ma tête bien avant comme celle de ses films suivants.
Cette Poignée est le premier film de la trilogie des dollars cher à Sergio Leone avant Pour quelques Dollars de plus et bien sur Le Bon, La Brute et le truand, et notre cher Leone avec beaucoup d'humour fit un lien entre le 1er et le 3ème, Ce film coûta 200 000 $ et si vous vous rappelez c'est la même somme que le Blondin et Tuco cherche dans le troisième.
J'avais déjà vu des épisodes de Rawhide, donc Clint ne m'était pas inconnu, mais une carrière à 34 ans c'est quand même rare, car avant ce film et la série sa carrière était plutôt dans la colonne "non crédité", mais en un seul film, il explosa totalement et devenu le justicier préféré des ados, avec des répliques qui claquent, comme la cravache sur le dos des méchants sortant déjà son flingue plus vite que son ombre.
Dans le film il ne s’appelle pas Blondin, mais la majorité du film on ne le nomme pas et devient l'homme sans nom, mais un peu avant la fin on sait qu'il s'appelle Joe.
Avec ce film on découvre plus largement Sergio Leone (crédité ici sous le nom de Bob Robertson) dont c'était le deuxième film seul après Le Colosse de Rhodes) et qui avec hélas seulement 9 (ou 7) films dont le dernier ultime et culte, restera un des plus grands réalisateurs du cinéma, mal aimé des critiques surtout sur ce film et pas du tout prophète aux States où ces films n'ont jamais eu de succès.
C'est Richard Harrison un acteur de second zone (Péplum) qui propose Clint car il savait monter à cheval, Leone ayant du refusé Fonda (qu'il retrouvera), Coburn et Bronson car trop cher, comme quoi tient une carrière.
Également une grande première pour le public avec un certain Dan Savio plus connu sous le nom de Ennio Morricone se fit connaître par son thème musical qui n'est pas sans rappeler de celui de Rio Bravo avec une musicalité qui lui est propre et qui le suit depuis plus de 55 ans.
Un Western Spaghetti (car Italien) de série B, il faut le reconnaître mais il est la base du trio Leone/Eastwood/Morricone qui nous font rêver depuis de plus de 50 ans.
Le film est une sorte de remake d'un film de Akira Kurozawa "Yojimbo" (Le Garde du Corps), mais Leone oublia d'acheter les droits et du lâcher la carrière du film au Japon à Kurozawa.
Succès mondial, plus de 4 millions d'entrées en France, 14 millions d'entrées en Italie et 14 millions de $ aux States, finalement les 200 000 $ ont bien été investi, en somme une petite poignée de $.
Pour Une Poignée de Dollars reste une madeleine de Proust pour les jeunes de ma génération adepte des cinémas de quartier, où le film a ouvert à des centaines de films du même genre mais pas la même aura.
DISTRIBUTION
- Clint Eastwood (VF : Jacques Deschamps) : « L'homme sans nom » (Joe en V.O. et V.F.)
- Gian Maria Volontè (VF : Claude Joseph) : Ramón Rojo (Rodos en V.F.) (crédité John Wells/Johnny Wels)
- Marianne Koch : Marisol
- Antonio Prieto (VF : Gérard Férat) : Don Miguel Benito Rodos
- Sieghardt Rupp (VF : Jacques Balutin) : Esteban Rodos (crédité S. Rupp)
- Wolfgang Lukschy (VF : Yves Furet) : John Baxter, le shérif de San Miguel (crédité W. Lukschy)
- José Calvo (VF : Jean Martinelli) : Silvanito, le tavernier
- Joseph Egger : Peripero, le fabricant de cercueils (Piripero en V.O.) (crédité Joe Edger)
- Margarita Lozano (VF : Paule Emanuele) : Consuelo Baxter
- Daniel Martín : Julián
- Mario Brega (VF : Claude Bertrand) : Chico (crédité Richard Stuyvesant)
- Benito Stefanelli : Rubio (crédité Benny Reeves)
- Bruno Carotenuto (VF : Gérard Hernandez) : Antonio Baxter (crédité Carol Brown)
- Aldo Sambrell : Un membre du clan des Rodos
- Lorenzo Robledo : Un membre du clan des Baxter, tué par Joe
- Luis Barboo : Un membre du clan des Baxter, tué par Joe
- Umberto Spadaro : Miguel, membre du clan des Baxter, tué par Joe
- Julio Pérez Tabernero : Un membre du clan des Baxter, tué par Joe
- Frank Braña : Un membre du clan des Baxter
- Antonio Molino Rojo : Un membre du clan des Baxter
- Álvaro de Luna : Un membre du clan des Rodos
- Antonio Moreno (VF : Roger Carel) : Jean de Dieu, le sonneur de cloches (Juan De Dios en V.O.)
- Fernando Sánchez Polack (VF : Jacques Beauchey) : Un membre du clan des Rodos écrasé par un tonneau
- Nino Del Arco : Jesus, le fils de Julián et Marisol
SYNOPSIS COMPLET
Un étranger (Clint Eastwood) sans nom arrive dans une petite ville mexicaine, proche de la frontière avec les États-Unis. Il observe d'abord d'un air indifférent un gamin et son père se faire rosser par des brutes, puis il se dirige vers le centre. Le sonneur de cloche lui indique qu'ici on devient riche ou on meurt. Peu après, trois hommes s'amusent à tirer dans les jambes de son mulet. L'étranger atterrit alors dans une auberge minable où le tenancier lui donne un repas et lui ordonne de partir, lui expliquant que cette ville est un cimetière. Entre-temps, l'étranger aperçoit le croque-mort joyeux préparant ses cercueils.
Il apprend ensuite de l'aubergiste que deux clans se disputent le pouvoir sur la ville : la famille du Sheriff, les Baxter, originaires du Texas, qui font du trafic d'armes, et la famille des Rojo (Rodos en VF) qui font du trafic d'alcool.
Il tue alors les hommes qui avaient tiré sur son mulet, et provoque John Baxter, le chef du clan. Ayant vu l'étranger tuer les hommes de Baxter, Don Benito Rojo l'engage en lui donnant de l'argent. L'étranger surprend ensuite une dispute entre Don Benito et son frère Esteban. Ce dernier lui reproche d'avoir trop donné d'argent et lui propose de supprimer l'étranger d'une balle dans le dos. L'étranger écoute discrètement et se retire non sans classe. Il est intrigué par une mystérieuse et belle femme, Marisol, qu'il aperçoit plusieurs fois dans la résidence des Rodos.
Un autre jour, un convoi comportant une diligence arrive en ville, sous bonne escorte. L'étranger essaie de trouver ce qu'il y a dans la carriole mais un garde armé le repousse. Le lendemain matin, l'aubergiste le surprend réveillé. L'étranger lui avoue être perturbé par ce qu'il y a dans le carrosse, et lui demande qui est Marisol. L'aubergiste lui avoue avoir bombardé de questions le commandant du convoi sans obtenir une réponse, et refuse de lui raconter l'histoire de Marisol ; il accepte seulement de lui dire que c'est une femme dont Ramon, le chef des Rojo, est amoureux.
Ils voient alors les soldats s'en aller discrètement. L'étranger décide de les suivre, accompagné de l'aubergiste. Ils les retrouvent à la frontière. Le chef du convoi échange une caisse d'or avec un lieutenant nordiste contre des armes. Il s'agit en fait d'une traîtrise : Ramon est caché dans un chariot yankee et élimine tous les Mexicains à l'aide d'une mitrailleuse. Les Nordistes ont en fait été eux aussi assassinés par les Rojo qui ont pris leurs uniformes pour récupérer l'argent. Ramon abat froidement un dernier survivant qui tentait de s'enfuir.
L'étranger retrouve Ramon à la ville et le flatte. Ramon feint de vouloir la paix et lui avoue alors qu'il a invité les Baxter à dîner pour arrêter les tueries entre les deux clans. L'étranger répond ironiquement qu'il ne connaît pas la paix, et refuse de participer au repas pour éviter les disputes qu'il pourrait créer à cause des quatre hommes des Baxter qu'il a tués. Ramon déclare alors à ses hommes qu'il se méfie de l'étranger qui a l'air un peu trop malin à son goût. Il leur explique ensuite pourquoi il arrête les hostilités pour le moment : il ne veut pas être soupçonné du massacre du Rio Bravo, mais précise que sitôt l'enquête terminée, la famille Rojo éliminera les Baxter.
Une nouvelle fois, l'aubergiste recommande à l'étranger de partir. Mais l'étranger va au contraire chercher deux cadavres au fleuve, aidé du croque-mort. Pendant ce temps, les Baxter, méfiants, se rendent à l'invitation de Ramon.
L'étranger ramène avec l'aubergiste deux morts au cimetière pour jouer une mise en scène. Les Baxter rentrent chez eux. Alors que la femme de leur chef va se coucher, elle est abordée par l'étranger qui lui raconte qu'il existe deux survivants du massacre au cimetière et qu'ils pourront témoigner contre Ramon. Les Baxter se précipitent au cimetière, bientôt suivis par les Rojo, eux aussi prévenus par l'étranger, qui est rémunéré 500 dollars par chaque famille pour ses renseignements. Les deux clans se retrouvent au cimetière où une nouvelle fusillade éclate.
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