Dans le cadre des Mille Films de ma Vie, je vous propose L'Inspecteur Harry de Don Siegel (1971) avec Clint Eastwood, Andrew Robinson, Harry Guardino, Reni Santoni, John Vernon, John Mitchum , John Larch et Mae Mercer
Alors qu'une jeune femme se baigne dans une piscine située sur un toit de San Francisco, un homme l'assassine à l'aide d'un fusil de calibre. Chargé de l'enquête, l'inspecteur Harry Callahan trouve la douille usagée sur un toit situé non loin du lieu du crime, et un message d'un dénommé « Scorpion ». Le message réclame une rançon, faute de laquelle le tueur en série tuera une personne par jour en commençant par « un prêtre catholique ou un nègre ».
Callahan est un flic atypique. Son de « Harry le charognard » (Dirty Harry dans la version originale) est d'ailleurs une référence à sa réputation de se charger des affaires les plus « pourries » et de les résoudre, même si cela implique la violation des droits des criminels. Pour cette nouvelle affaire, il se voit imposer une jeune recrue, Chico Gonzalez, comme partenaire. Cela irrite Callahan qui considère qu'un policier d'expérience, tel que Frank Di Georgio, est la seule personne dont il pourrait avoir besoin, arguant que ses partenaires finissent toujours blessés voire pire.
Pourquoi ce film : Ceci n'est que du cinéma. C'est la première fois qu'on voyait Le Blond (Eastwood) et sa grande carcasse n'ont plus descendre les rues de poussière du vieux ouest des films américains, mais les rues de San Francisco et ceux depuis 1971 et jusque 1988 le cinquième film de la saga.
Il faut profiter de ce film le premier de la liste et son second Magnum Force avant que le sujet dépasse son personnage et que les auteurs ont dévoyés au fur et à mesure.
« You've got to ask yourself a question: Do I feel lucky? Well, do ya, punk? ».
Tout dans cette phrase célèbre du film, résume le personnage de Callahan, brut de décoffrage avec son franc parler, peu habituel à l’époque, mais qui va suivre Eastwood dans nombre de films, mais aussi sera la référence de nombreux justiciers flics comme John Mc Lane (Bruce Willis) ou Martin Riggs (Mel Gibson).
Le célèbre acteur Audie Murphy devait jouer le rôle de Scorpion, mais il meurt dans un accident d'avion la même année avant le tournage et Andrew Robinson qui le remplacera, Robinson aura une carrière en dent de scie pendant 33 ans, jouant Tuez Charley Varrick du même Do Siegel, puis dans La Toile d'Araignée de Stuart Rosenberg avec Paul Newman, Randonnée pour un tueur de Roger Spottiswoode et même Chucky 3 de Suart Bender, il a plus tourné depuis 2004 ;
Le premier braqueur de banque blessé avec qui Callahan s'amuse c'est Albert Popwell et il sera aussi dans trois des films de la saga.
Clint Eastwood a tâté de la caméra lors de la scène ou Callahan empêche un homme de se suicider (scène que l'on reverra dans l'Arme Fatale) car Don Siegel était grippé.
Le personnage de Harry Callahan a surpris et agacé plus d'un spectateur et critique à l'époque étant à la limite raciste et donneur de leçon, personnage qui a longtemps fait penser que Eastwood lui-même avait ses idées plus que conservatrices ou la loi du flingue avec ses copains Smith et Wesson est plus efficace que trois mots pour dire Haut les mains, personnage qui n'est pas sans rappeler les shérifs qui descendaient les rues de l'Eldorado, de OK Corral ou de Rio Bravo.
Le tueur Scorpio est inspiré du Tueur en série du Zodiac cher à David Fincher qui tirait sur tout ce qui bougeait comme un sniper, même Callahan est inspiré du flic qui a fait l'enquête David Toschi, mais qu’inspiré car Eastwood et Siegel on en fait un autre personnage, d'ailleurs scénario qui est passé dans les mains de Paul Newman et Frank Sinatra ce qui aurait donné autre chose.
Mais dans la liste des prétendants au rôle on a eu John Wayne, Burt Lancaster, Robert Mitchum et Steve McQueen.
On s'apercevra que contrairement à Riggs et Mc Lane, Callahan court rarement, sa grande carcasse le faisant allez plus vite que les tueurs qu'il a en chasse.
avec ce film on constate les progrès dans les effets spéciaux et les cascades, mais cela fait plaisir de voir les cascadeurs se payer pour de vrai, une vitre, un étage en bois, ou des fausses balles ou les bulles de sang éclatent avec deux secondes de retard.
Comme la façon de filmer, les spots, la musique reconnaissable de l'époque comme pour les films anglais ou de Lautner, donne un charme particulier à ce film qui a vieilli mais qui se laisse regarder avec plaisir.
Vous pourrez repérer une scène de Une Journée en Enfer qui ressemble étrangement à celle du film de Don Siegel quand Scorpion trimbale Callahan de téléphone en téléphone dans la ville comme Jeremy Irons avec Bruce Willis et Samuel L. Jackson.
Est-ce que Callahan est vraiment raciste ou tout simplement justicier de l'ordre, car son compère est latinos et son meilleur ami est black, maintenant le film est dans la lignée de l'époque.
Le film rapporta 36 millions de Dollars aux States alors qu'il avait coûté que 6 millions.
La scène finale du film, ou Callahan jette son insigne est un hommage à Gary Cooper dans Le Train qui Sifflera Trois Fois.
A un moment l'Inspecteur Harry passe devant un cinéma où est projeté le film de Clint Eastwood "Un Frisson dans la nuit" tournée l'année précédente.
Le prénom Kyle est écrit sur le mur du métro, c'est aussi le prénom de son fils né en 1968.
Il y a eu 4 films par la suite avec le personnage de l'Inspecteur Harry Callahan : Magnum Force en 1973 de Ted Post, L'Inspecteur ne Renonce Jamais de James Fargo en 1976, Sunden Impact de Clin Eastwood en 1983 et La Dernière Cible de Buddy Van Horn en 1988
DISTRIBUTION
- Clint Eastwood (VF : Jean-Claude Michel) : l'inspecteur Harry Callahan
- Andrew Robinson (VF : Roger Coggio) : Scorpion (Scorpio en version originale)
- Harry Guardino (VF : Jacques Degor) : le lieutenant Al Bressler
- Reni Santoni (VF : Maurice Sarfati) : l'inspecteur Chico Gonzalez
- John Vernon (VF : Jean Berger) : le maire de San Francisco
- John Larch (VF : Pierre Collet) : le chef
- John Mitchum (VF : Claude Bertrand) : l'inspecteur Frank DiGiorgio
- Mae Mercer : Mme Russell
- Lyn Edginton (VF : Béatrice Delfe) : Norma
- Ruth Kobart (VF : Marie Francey) : la conductrice de bus
- Woodrow Parfrey (VF : Albert Augier) : Jaffe
- Josef Sommer (VF : Pierre Trabaud) : le district attorney Rothko
- William Paterson (VF : Jean-Henri Chambois) : le juge Bannerman
- James Nolan (VF : Raoul Delfosse) : le propriétaire de la boutique d'alcools
- Maurice Argent : Sid Kleinman, le vendeur d'écoute électronique
- Jo de Winter : Miss Willis
- Craig Kelly (VF : Serge Sauvion) : le sergent Reineke
- Don Siegel : un homme qui court dans la rue4 (caméo non crédité)
- Albert Popwell (VF : Bachir Touré) : le braqueur de banque blessé au sol (non crédité)
- David Gilliam : Alice (non crédité)
- Raymond Johnson : le grand homme qui a agressé scorpio (non créditée)
- Kathleen O'Malley : une femme au Jaffe's Cafe (non créditée)
- Larry Duran (non crédité)
SYNOPSIS
Alors qu'une jeune femme se baigne dans une piscine située sur un toit de San Francisco, un homme l'assassine à l'aide d'un fusil de calibre .30-06 Springfield. Chargé de l'enquête, l'inspecteur de la police de San Francisco Harry Callahan trouve la douille usagée sur un toit situé non loin du lieu du crime et un message d'un dénommé « Scorpion ». Le message réclame une rançon, faute de laquelle le tueur en série tuera une personne par jour en commençant par « un prêtre catholique ou un nègre ».
Callahan est un flic atypique. Son surnom de « Harry le charognard » (Dirty Harry dans la version originale) est d'ailleurs une référence à sa réputation de se charger des affaires les plus « pourries » et de les résoudre, même si cela implique la violation des droits des criminels. Pour cette nouvelle affaire, il se voit imposer une jeune recrue, Chico Gonzalez, comme partenaire. Cela irrite Callahan qui considère qu'un policier d'expérience, tel que Frank DiGeorgio, est la seule personne dont il pourrait avoir besoin, arguant que ses partenaires finissent toujours blessés voire pire.
À la suite des menaces de Scorpion, toute la police de San Francisco est en alerte. Un hélicoptère de la police parvient à déjouer sa seconde tentative de meurtre sur la personne d'un homme noir homosexuel, mais il s'échappe et, le lendemain, réussit à tuer un jeune garçon noir en tirant d'un autre toit. La police lui tend alors un piège, près de l'église de Saint-Pierre-et-Paul, sa prochaine victime devant être un prêtre catholique. Callahan et Chico, postés sur un toit en face de l'église, l'attendent et réussissent à l'empêcher d'accomplir son attentat. Malheureusement, Scorpion tue un policier dans sa fuite.
Furieux que son plan macabre ait été mis à mal, Scorpion enlève une adolescente, la viole et l'enterre vivante dans un trou hermétiquement clos. Il contacte alors la ville et demande une rançon deux fois plus élevée que la précédente, joignant une dent de la victime à son message. Il précise qu'elle doit lui être versée rapidement car sa prisonnière dispose seulement d'assez d'air jusqu'au lendemain matin à 3 heures. Le maire décide de payer la rançon et Callahan doit en assurer la livraison. Quand Harry rejoint le point de rendez-vous, Scorpion le contacte à l'aide d'un téléphone public et, via un jeu de piste ayant pour but de semer d'éventuels renforts de police, promène Callahan dans de nombreux endroits de la ville. Mais il ignore que Callahan porte un micro, ce qui permet à Chico de savoir où se rend son partenaire.
Lorsque l'inspecteur Callahan arrive enfin en face de Scorpion, ce dernier lui ordonne de lâcher son arme et l'argent puis il commence à le frapper violemment. Il lui révèle qu'il n'a pas l'intention de libérer la jeune fille, pas plus qu'il ne laissera Callahan repartir vivant. Chico, grâce au micro caché, arrive sur les lieux et une fusillade s'engage. Callahan profite de cette diversion pour planter un couteau à cran d'arrêt dans la jambe de Scorpion. Hurlant de douleur, le tueur psychopathe s'enfuit en laissant l'argent. Blessé dans la fusillade, Chico est hospitalisé, confirmant ainsi les dires de Callahan sur le danger d'être son partenaire.
Scorpion se rend ensuite dans une clinique, mais peu de temps après, le docteur qui l'a soigné est interrogé par Callahan et son nouveau partenaire, Frank DiGiorgio. Le docteur leur explique qu'il avait déjà vu Scorpion et que celui-ci travaille et vit en face de la clinique, au Kezar Stadium, situé à l'angle sud-est du Golden Gate Park. Les deux inspecteurs, pour ne pas perdre de temps, s'introduisent alors dans le stade sans attendre d'obtenir un mandat.
Pourchassé en pleine nuit par Callahan, Scorpion se retrouve sur la pelouse du stade. Au même moment, DiGiorgio allume les projecteurs offrant ainsi à son partenaire une vue parfaite sur le tueur en série. Callahan en profite pour tirer dans la jambe de Scorpion qui s'écroule. Mais il refuse de révéler le lieu où est enterrée l'adolescente, et supplie Callahan d'appeler une ambulance. Pour toute réponse, Callahan le torture en appuyant sur sa jambe blessée jusqu'à ce qu'il finisse par révéler où il retient la fille prisonnière. Malheureusement, lorsque la police la retrouve, elle est déjà morte. Pire, Scorpion est libéré du fait de la violation de ses droits par Callahan et de l'impossibilité de retenir comme preuve le fusil découvert chez lui (fusil qui avait pourtant bel et bien servi aux meurtres) en raison de l'absence de mandat.
Après sa libération, Scorpion est suivi en permanence par Callahan qui veut l'empêcher de tuer à nouveau. Scorpion paie alors un homme pour être lui-même frappé au visage et déclare ensuite aux médias que la police le persécute, en particulier l'inspecteur Callahan, désigné comme responsable de ses blessures au visage. Le chef de la police, sous la pression du maire, ordonne alors à Callahan de renoncer à suivre Scorpion et ce, malgré les protestations de Callahan qui affirme qu'il n'est pour rien dans ce passage à tabac.
Callahan ayant temporairement abandonné sa filature, Scorpion en profite pour détourner un bus scolaire transportant des enfants. Il exige à nouveau une rançon et demande un avion privé pour quitter le pays. Pour ne prendre aucun risque, le maire insiste pour payer cette rançon. Mais Callahan décide de pourchasser Scorpion sans autorisation et parvient finalement à sauver les enfants. Il suit le tueur psychopathe jusqu'à une usine de ciment où une fusillade commence. Scorpion aperçoit alors un jeune garçon qui pêche juste à côté de l'usine et se rue vers lui pour le prendre en otage. Menaçant l'enfant, il demande à Callahan de poser son arme. Celui-ci fait mine d'obtempérer, mais au dernier moment, il fait feu. Atteint à l'épaule, Scorpion est violemment projeté en arrière par la puissance de l'impact et l'enfant en profite pour s'échapper. Callahan s'approche alors de Scorpion, qui hésite à s'emparer de son arme, tombée à côté de lui. Conscient de son hésitation, Callahan lui annonce qu'il ne se souvient plus s'il a tiré 5 ou 6 fois avec son S&W Model 29 de calibre .44 Magnum et demande à Scorpion s'il se sent en veine ou pas. De rage, Scorpion se saisit de son arme, permettant ainsi à Callahan de riposter et de l'abattre.
Callahan retire son insigne d'inspecteur de son porte-carte avant de le lancer dans l'eau.
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