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dimanche 16 février 2020

* MILLE FILMS DE MA VIE : UN APRES-MIDI DE CHIEN DE SIDNEY LUMET

Dans le cadre des Mille Films de ma Vie , je vous propose Un Après-Midi de Chien de Sidney Lumet (1975) avec Al Pacino, John Cazale, Charles Durning, James Broderick et Chris Sarandon.
Tiré d'un article du magazine Life qui parle d'une histoire vraie, celle d'un braquage qui risque de tourner mal. Sonny (Pacino) et Sal (Cazale) viennent de cambrioler une banque, mais ils sont prisonniers à l'intérieur avec des otages, car la police encercle la banque et commence alors des discussions pour libérer les otages complaisant au fur et à mesure du temps et les deux braqueurs qui veulent s'en sortir.
Mais au-delà du braquage, une autre histoire perturbe Sonny, il est tiraillé entre le conflit qu'il a avec son ex-femme Angie qui lui pourrie la vie, mais surtout Sonny a fait le braquage avec l'aval de Sal, pour payer l'opération de changement de sexe de son compagnon Léon qui veut devenir femme.
La chaleur présente forte, la tension, l'admiration que les deux hommes ont auprès du public, vont-ils leur donner l'espoir de s'en sortir, en face d'eux le redoutable Sergent Moretti (Durning).
Pourquoi ce film : Déjà bien sur parce que c'est un film de Sidney Lumet, un des plus grands réalisateurs de films judiciaires américain et parce qu’Un Après Midi de Chien est un des grands chefs-d’œuvre du cinéma tout court et pour plusieurs raisons.
Pour cette tension pendant ce braquage qui en fait des plus forts du cinéma, avec Sonny et Sal qui arrivent souvent à être plus fins que les forces de l'ordre en face, et qui font l'admiration du public et des otages notamment des femmes.
Et puis le sujet, peu habituel au cinéma, qui montre bien que le nouvel Hollywood cher à Tarantino, pouvait parler d'un sujet loin du code Haynes, imposé à Hollywood pendant des années, car abordé frontalement le sujet de la bisexualité du héros (Sonny) par un acteur important et déterminant (Pacino) et la transidentité loin de notre époque était un challenge important et surtout Lumet qui je rappelle est un grand réalisateur , sans tombé dans le folklo était une gageure très réussie et surtout très émouvant. Du grand cinéma social et humain.
Le jeune Léon sera la monnaie d'échange proposé par la Police, ce qui va mettre Sonny dans une position ambarassante (Très Bon Chris Sarandon)
Le film a réussi un beau box-office aux States avec près de 46 millions de $ mais pour l'époque c'est beaucoup, cependant en Europe, le film est passé inaperçu près de 450 000 entrées en France malgré Pacino et jamais sortie en Allemagne par exemple ou Italie, c'est dire qu'il est encore difficile de monter ce style de projet.
Le film a obtenu un Oscar du scénario, Al Pacino avait été nommé comme meilleur acteur mais en face de lui, il avait Jack Nicholson pour Vol au-dessus d'un Nid de Coucou, son compagnon dans le film joué par Chris Sarandon avait été nommé aussi en meilleur second rôle. Dans notre mémoire on se souvient tous de la performance de John Cazale en complique de Pacino, les deux acteurs se retrouveront dans les deux premiers épisodes du Parrain.
Un film à voir absolument pour toutes les raisons que je vous ai dit et encore plein d'autres.
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Casting

Scénario Complet

Été 1972, à New York, quartier de Brooklyn, Sonny et Sal entrent dans une banque avec l'objectif de la braquer.
Ils se retrouvent bientôt assiégés par la police, vite rejointe par le FBI.
Les négociations commencent, chaotiques, houleuses. Car la foule est là qui observe, prend le parti des braqueurs et, d'une certaine manière, leur garantit un espoir de survie. On apprend que Sonny espérait, avec le butin, payer l'opération de chirurgie de réassignation sexuelle de son épouse transgenre Leon. Mais Sonny a aussi une première épouse, impossible mégère, qui lui a donné deux enfants.
Il semble que ce braquage emprisonne Sonny dans un entrelacs de dialogues de sourds et de questions sans réponse. Mais, tout dévasté qu'il est, il reste un garçon vif, avisé, d'un intellect hors norme. Harassé de chaleur, de panique et de doute, dépassé par la démesure (spontanée, mais aussi orientée) que prend sa pauvre petite opération et par les sentiments de sympathie et de solidarité qui s'installent entre braqueurs et otages (syndrome de Stockholm), essentiellement des femmes, Sonny déjoue tous les pièges tendus par ses adversaires.
Mais il ne verra pas venir le dernier... Sal sera finalement abattu par surprise et Sonny arrêté. Les otages n'auront plus alors un regard pour celui qui fit tout pour les préserver. Il sera condamné à vingt ans dans une prison fédérale...

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