Je me souviens très bien de ce fait divers qui avait troublé
les Jeux Olympiques d'Atlanta de 1996, alors on n’avait pas encore en France
les Chaines d'Information en temps réel comme aujourd'hui, mais certains, vu
comment se passe tout événement même bénin, que celle-ci comme les chaînes
américaines de l'époque comme CNN, celles-ci seraient tombés à bras raccourcis
sur ce pauvre Richard Jewell.
C'est l'histoire d'un garçon solitaire Richard Jewell (Paul
Walter Hauser) qui vit avec sa mère Bobbie (Kathy Bates) encore chez sa mère à
33 ans, un garçon qui aime son pays, les gens en général, comme tout américain
des armes chez lui, comme ça, pas plus pas moins ;
Jewell veut devenir policier c'est son obsession, il va
travailler chez un avocat Watson Bryant (Sam Rockwell), puis réussir à être
engager dans la sécurité du bureau du shérif, c'est comme ça que ce garçon bon
enfant, timide et réservé mais volontaire, va se retrouver dans un des gros
scandales de la ville d'Atlanta. En Juillet 1996 pendant les jeux dans un parc
ou on fait la fête, Jewell va avoir un doute sur un sac à dos posé sous un
banc, grâce à son intervention il sauvera de nombreuses personnes.
Pendant quelques jours il va devenir un héros, mais les
chaînes de télévision n'aiment pas le vide car Jewell en Héros ce n’est rien,
et idem pour la justice qui ne trouve pas ce coupable et Jewell en fait un bon
et tant pis si cela n'est pas la vérité.
Il y a 30 ans, Eastwood aurait demandé à l'Inspecteur Harry
de venir faire le ménage, mais là il devient plus calme, et ce n'est pas pour
me déplaire, son film cette fois est dans lignée de ses films des années 70/80
qui s'intéressent à l'humain sans poursuite de voitures avec moteur qui crache
le feu, ou de musique techno ou rap pour assourdir nos oreilles ;
Eastwood du côté de l'humain, du faible, de celui qu'on
accuse c'est assez rare pour qu'on l'apprécie, il reste tout le film digne de
sa filmo, sans esbroufe, sans artifices , à part une ou deux larmes, et on a
tous le florilège d'arriviste que ce soit cette journaliste prêt à tout même à
coucher pour un avoir un scoop (le #metoo n'existe pas encore chez Eastwood) ,
le flic légèrement homophobe , la meute de télévision prêt à lyncher, le film
d'Eastwood pourrait être dans la lignée du Donovan de Dolan, une satire sur les
pouvoirs.
Mais en face d'eux il y a la bienveillance, ce Richard
Jewell naïf mais pas trop, joué par un formidable Paul Walter Hauser qu'on
avait découvert dans le film I, Tonya, un Sam Rockwell de plus en plus
indispensable et une Kathy Bates qu'on voudrait tous l'avoir comme maman et pas
comme lectrice.
Un film intelligent, humain, passionnant de bout en bout,
même quand on connait l'histoire, une réalisation sobre, fait de ce film un
très bon film dans la filmographie de Eastwood.
NOTE : 15.30
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Clint Eastwood
Scénario : Billy Ray
D'après : Marie Brenner, Kent Alexander et Kevin Salwen
Musique ; Arturo Saudoval
Production : Tim Moore, Jessica Meier, Kevin Misher, Léonardo Di Captio, Jennifer Davisson, Jonah Hill et Andy Berman
Maquillage : Kimberly Felix
Costumes : Deborah Hooper
Casting : Geoffrey Miclat
Montage : Joel Cox
Photographie ; Yves Bélanger
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