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vendredi 21 février 2020

MILLE FILMS DE MA VIE : LE SERPENT DE HENRI VERNEUIL (1973)

Dans le cadre des Mille Films de ma Vie, je vous propose Le Serpent d'Henri Verneuil (1973) avec Philippe Noiret, Dick Bogart , Yul Brynner , Henry Fonda, Michel Bouquet et Virna Lisi et la voix du Narrateur (Jean Dessailly).
Un officier Russe Vlassov (Brynner) se réfugie à Orly dans les bureaux de la Police Française, commence alors un jeu du chat et de la souris dans le monde de l'espionnage d'après-guerre et pendant la Guerre Froide. La Cia s'en mêle avec Allan Davies (Henry Fonda) qui le fera passer au détecteur de mensonges. Dans les hautes sphères des services secrets européens aussi, des dirigeants allemands se suicident, en Angleterre des hommes du MI6 passent à l'Est d'un seul coup, un homme mystérieux avec son étui à cigarette avec un serpent trahi dans l'ombre.
Dans les hautes sphères françaises aussi cela ne va pas, car Vlassov donne des temps de traitre dans la police française, Lucien Berthon (Noiret) sera soupçonné et mis sous surveillance pas son remplaçant forcené Tavel (Bouquet).
Mais si tout cela n'était qu'illusion.
Pourquoi ce film : D'abord parce que c'est un Verneuil, détesté par la Nouvelle Vague à tort et part les Critiques, pour moi Verneuil c'est un des grands du cinéma populaire et les acteurs et le public ne s'y trompait pas.
J'ai toujours été fan de films d’espionnage, réels ou fantasmés cela m'a toujours plus, comme si le secret de la République ou des états m'étaient choses communes. Et ce film de Verneuil est parfait sur ce point, jouant intelligemment tous les fantasmes que l'on se fait des espions, des coucheries (un haut gradé apprenant que sa fille est lesbienne), des manipulateurs de fake news mais à la mode russe (fausse info, fausse photos manipulés), la CIA manipulateur d'esprit pour obtenir "sa « vérité, l'affaire Berthon en live sur Europe 1 (moment magique) avec ses auditeurs faux et vrais qui mettent de l'huile sur le feu.
L'allusion du Serpent, pas uniquement le tueur, qui représente aussi le Diable déguisé en serpent pour tromper Eve. La dernière phrase du film est éloquente "Leur serpent a goûté au paradis, ils n'auront plus confiance."
Verneuil réussi tout le film à nous captiver comme dans I Comme Icare, avec les mêmes principes de réalisation et de sujet "le coupable idéal », dirigeant quand même des comédiens hors-pairs, les duos Fonda/Brynner, Fonda/Noiret, la performance très british de Dick Bogarde, Noiret/Bouquet des scènes inoubliables par deux immenses comédiens.
La scène du pont qui n'est pas sans rappeler l'histoire de Francis Gary Powers et de Rudolphe Abel, la scène de l'aéroport qui n'est pas sans rappeler celle de Noureev, les espions du MI6 qui nous rappelle Philby et consorts, oui tout y est bien à sa place, alors oui c'est romancé mais on y croit que cela se passe comme ça et c'est tout le but d'un film.
Pour moi un film d’espionnage parfait et passionnant
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Casting

Scénario Complet

Le colonel Vlassov du KGB, en voyage en France avec sa femme, se rue lors de son départ d'Orly au poste de la police de l'air. Là, il demande à la police française de lui donner asile, puis de le déposer à l'ambassade américaine. Sa femme, bien qu'elle puisse sans problème l'accompagner, décide de rentrer auprès de ses enfants en URSS.
Les chefs de la DST, le directeur Berthon et son adjoint Tavel, tentent bien de lui arracher un renseignement avant de le livrer aux Américains, mais le ministère des Affaires étrangères leur donne l'ordre de céder aux demandes de Vlassov. Celui-ci est donc pris en charge par l'ambassade, puis transféré au siège de la CIA à Langley. Là, après un interrogatoire afin de vérifier son identité, on le fait passer au détecteur de mensonges, afin de connaitre les raisons de sa fuite.
Vlassov ne donne pas ces raisons et en évoque deux autres, fausses : l'envie d'aider les États-Unis et la volonté de changer le régime de son pays, chose qu'il ne peut effectuer de l'intérieur. En fait, les services de la CIA concluent que, à la suite de la chute de Nikita Khrouchtchev, dont il était un collaborateur de plus en plus influent, Vlassov a compris que sa carrière en URSS était brisée et que la seule porte de sortie était de passer à l'Ouest. L'un des cadres de l'Intelligence Service, Philip Boyle, avait d'ailleurs été en contact avec Vlassov à Ankara et avait rapporté qu'il pouvait être « retourné ». Allan Davies, le chef de la CIA, décide alors d'accorder sa confiance à Vlassov.
Après ces vérifications, Vlassov donne les renseignements qu'on attend de lui : la liste des membres du réseau de renseignement présents en Europe qui acheminent tout renseignement concernant l'OTAN vers Moscou. Il a également apporté avec lui des preuves confondantes. Les premiers noms sur la liste, membres des services de la RFA, sont « suicidés » : le général von Streilitz est retrouvé mort, une balle dans la tête ; le chef adjoint des services secrets de RFA se noie lors de ses vacances. Boyle apprend de la bouche de Davies que le Foreign Office et les services français sont également infiltrés.
Berthon et Boyle sont présents à l'enterrement du directeur adjoint du BND, dont la mort a été travestie comme celle de plusieurs autres en accident d'avion ; ils se rencontrent à part. Boyle parle à Berthon des « taupes » du Foreign Office et celui-ci lui répond que les noms français vont bientôt lui être communiqués par le président de la République en personne. En fait, il n'y a que deux noms français : l'un d'eux est celui de Berthon.
Son adjoint Tavel est chargé par Debecourt, directeur par intérim, de démanteler le réseau de Berthon, puis de l'arrêter. Tavel lui rapporte ce qu'il sait : Berthon avait collaboré durant la Seconde Guerre mondiale et n'avait dû son salut lors du procès qui lui avait été fait qu'à un chef de réseau de résistance, connu aujourd'hui pour ses activités d'agent soviétique. Tavel interroge également Deval, l'autre nom de la « liste Vlassov » : celui-ci avoue que les débordements homosexuels de sa fille avaient été utilisés par les services de la RFA pour tenter de le faire chanter et que Berthon avait réglé le problème en traitant directement avec l'instigateur du chantage, le directeur adjoint du BND, que Berthon connaissait très bien.
L'« affaire Berthon » est montée en épingle par la presse : Berthon passe alors à la radio pour se disculper, sans l'accord de ses chefs. Durant l'émission, on apprend la fuite des deux agents du Foreign Office, alors que leur mise en cause n'était connue que « de l'Intelligence Service et d'un agent français ». De même, une personne appelant pour lui poser une question pendant cette émission, dit avoir été interrogée par lui à Lyon quinze ans auparavant (1957), pendant la Guerre d'Algérie. Après son passage à l'antenne, Berthon rencontre une ancienne maîtresse, qui est convoquée avec son mari à la DST. Elle lui demande de protéger sa réputation ; il lui explique qu'il n'a plus aucune marge de manœuvre ni aucun pouvoir. Le soir même, malgré la mise sur écoute de son appartement et la surveillance rapprochée exercée sur lui, Berthon reçoit un appel et part à la rencontre de son correspondant, semant les hommes de Tavel.
Il rejoint Philip Boyle, qui est en fait l'instigateur (avec Vlassov) de l'opération d'intoxication créée par le KGB : en faisant croire que de nombreux agents loyaux étaient des traîtres, et après les avoir directement éliminés afin d'éviter leur interrogatoire, la désorganisation des services occidentaux devient inévitable. Boyle propose à Berthon le passage à l'Est et lui donne un faux passeport. Berthon refuse, mais Boyle lui fait tirer dessus alors qu'il s'apprête à partir. Bien que la balle ne l'ait pas touché, Berthon a un accident.
Davies fait le point à Langley avec Vlassov. Après lui avoir fait visiter leurs installations, il lui montre que les preuves de sa rencontre avec Boyle à Ankara sont inexactes. En fait, la photo montre le mont Ararat en arrière-plan, mais du "mauvais" côté, et prouve qu'ils se sont rencontrés... en URSS. Davies avait d'ailleurs testé sa théorie en insérant dans la liste deux noms qui n'y étaient pas au départ : les agents du Foreign Office, qu'il soupçonnait depuis quelque temps. Cet ajout avait obligé Boyle à réagir en faisant fuir ses agents et en mettant en cause directement Berthon, puis en tentant de l'éliminer. Boyle en fuite, Berthon mort, Vlassov serait renvoyé en URSS.
Davies et Berthon se retrouvent sur la frontière de la RFA avec la RDA. Berthon, en fait légèrement blessé, a été invité à assister à l'échange de Vlassov avec un pilote d'avion américain qui a été abattu par les Soviétiques. Davies et Berthon font alors le point sur leurs carrières respectives : Berthon va démissionner, Davies être mis à la retraite ; quant à Vlassov, sa carrière, malgré la réussite partielle de sa mission, est également terminée : il a « goûté à l'Occident »1, il ne sera donc plus sûr aux yeux du KGB.

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