Voilà un film plutôt
intéressant sur la notion de culpabilité et dont la mort rôde, la mort
physique, ou la mort de mise en lumière et de célébrité.
Joe Paterno (Al Pacino) est un ancien joueur de Football
Américain, mais il est connu surtout pour un entraîneur redoutable et qui reste
sur une série d'invincibilité impressionnante, tout va bien pour le meilleur des
mondes, pas vraiment à 85 ans vit des moments difficiles sur la table d'un
scanner, venant d'apprendre qu'il a cancer irrévocable.
Mais si cela lui ne suffit pas, on apprend que dans
l'entourage du club des Nittany Lions de Penn State, l'entraîneur adjoint Jerry
Sandusky est accusé de viols et d'attouchements sexuels sur garçons mineurs
pendant plus de 15 ans.
On suit avec effroi le parcours judiciaire et ses
difficultés pour arriver à trouver des témoins et le plus terrible c'est le
harcèlement que subit une des victimes.
La Justice et les Médias soupçonnent la direction de
l'université d'avoir couvert ces crimes pour protéger la réputation de
l'institution au détriment des victimes.
Pendant ce temps, Paterno engrange les victoires qui
semblent étrangers à toutes ces révélations, mais la persévérance des médias,
va mettre à mal, le bon entraîneur qui finalement a beaucoup plus à cacher que
ce qu'il veut dire. Il sera démissionné de son poste en 2011 et renvoyés en
Justice, mais Paterno avouera finalement qu'il était au courant depuis près de
15 ans de ces agissements et qui les a couverts.
Une sorte de film de procès cher à la télévision américain
depuis qu'il a disparu du cinéma, et qui montre la déchéance physique et morale
de cet homme bien sous tous rapport, Pacino est ce n'est pas une surprise toute
sa force dans cet homme dont le destin va basculer dans la déchéance morale, il
donne à ce personnage toute la splendeur de son talent bourru, d'origine
italienne et plein de remords.
J'ai bien aimé cette justesse sans trop en faire et sans
trop d'explication scabreuse, et montrant pas les personnages secondaires comme
des coupables, s'intéressant plus sur Paterno lui-même et sa famille (son fils
également entraîneur), et la chute de la star de Foot US éducateur hors-pair
sera encore plus douloureux pour ses fans et ses élèves.
Au côté de Pacino, on retrouvera la petite fille de Elvis
Presley (Riley Keough) dans le rôle de Sara Ganim la journaliste qui a
déclenché cette affaire à l'américaine, dans la lignée d'un sujet comme
Spotlight.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Barry Levinson
Scénario : Debora Cahn, John C.Richards et David McKenna
Musique : Evgueni Galperine et Sacha Galperine
Production : Edward R.Pressman, Rick Nicita, Jon Katz pour HBO Films
Coiffeur : Enrique Vega
Maquillage : John Caglione Jr
Costumes : Rita Ryacj
Casting : Elle Chenoweth
Décors : Debra Schutt
Directeur Artistique ; Karen Shulz Gropman
Photographie ; Marcell Rev
DISTRIBUTION
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