L'INSULTE de Ziad Doueiri est un Film
Dramatique sur fond judiciaire Libanais mais avec une grosse part de
financement français dont Rachid Bouchareb à la Production.
Ce film fait partie des cinq finalistes du Meilleur Film en
Langue Etrangère au prochain Oscars 2018 ;
Synopsis : A Beyruth, de nos jours, une insulte qui dégénère
conduit Toni le Chrétien et Yasser le Musulman devant les tribunaux. De
Blessures secrète en révélations, l'affrontement des avocats porte le Liban au
bord de l'explosion sociale.
C'est le 4ème film du réalisateur Ziad Doueri également
réalisateur chez nous de la série Baron Noir.
Le parle de la difficulté de ce pays a affronté ses peurs,
son histoire et son refus de parler ensemble depuis la fin de la guerre 39/45
de trois religions qui se détestent depuis la nuit des temps, alors que le
dialogue serait la meilleure arme et au vu du film ce n'est pas gagné.
Ici les plaignants sont Toni un Chrétien Libanais sûr de lui
et qui n'accepte pas qu'on touche à des petits avantages selon lui et qui vit
avec sa femme enceinte au-dessus d’un chantier conduit par Yasser un réfugié
libanais très bon ouvrier mais qui a le coup de poing facile. Entre une insulte
violente de la part de Toni pour une simple gouttière et la violence par les
poings de Yasser, toute l'histoire du Liban va se retrouver devant un Tribunal
mettant la haine du troisième peuple au centre des querelles.
Le réalisateur ne va pas prendre parti mais va aborder des
sujets sensibles qui exacerbe toutes les tensions et les haines, de l'antisémitisme,
des actions de d'Ariel Sharon, les violences des fractions qui ont décimés des Chrétiens,
de la xénophobie, sans que quelque propos prennent plus de place dans le récit
en faveur d'une cause ou une autre.
Pour nous européen , il est difficile de prendre un parti
pris, tellement c'est complexe et souvent incompréhensible sur le fond, les
gens se haïssent souvent pour les mêmes positions, et le procès d'une simple
insulte (même si violente) va dégénérer en règlement de compte familial a
plusieurs titres et faire remonter les haines viscérales dans la population
avec des simples moments gérés par les deux avocats de façon brillante digne
des meilleurs films de procès de Sydney Lumet ou d'André Cayatte.
D'un côté les deux protagonistes qui même s'ils ont encore
les poings serrés mais qui doivent se taire pour ne pas envenimés leurs propos
et de l'autre les avocats brillants Liars qui doivent à travers leurs
plaidoiries faire la part des choses et ici ce n'est pas si facile que cela.
Tous les acteurs vont nous présenter une partition assez
extraordinaire nous mettant devant nos propres interrogations entre Kamel El
Basha (Prix d'interprétation à Venise) qui joue le rôle de Yasser le réfugié
libanais à Adel Karam Toni le Chrétien Libanais à l'origine de ce procès, mais
je mettrais au même titre les deux avocats Camille Salameh l'avocat de Toni et
Diamand Bou Abboud l'avocate de Yasser le réfugié libanais dévoilant aussi la
complexité de défendre des positions différentes quand on est très proche dans
la vie.
Et il est vrai, en plus de la qualité du sujet très bien
présenté, l'interprétation de ce quatuor donne encore plus de puissance au
propos et en fait un des films les plus aboutis de ce début d'année.
On notera à la production l'actrice française Julie Gayet
qui sera doublement présente aux Oscars également pour Visages, Villages (viendra-t-elle
accompagnée ?), en tous cas dans les films dans la catégorie aux Oscars je
préfère nettement ce film à The Square.
NOTE : 15.50
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Ziad Doueiri
Scénario : Ziad Doueiri et Joelle Touma
Musique : Eric Neveux
Production : Rachid Bouchareb, Jean Bréhat, Julie Gayet, Antoun Sehanoui et Nadia Turincev et Muriel Merlin
Son : Guilhem Donzel Olivier Malcsak et Bruno Mercère
Casting : Abla Khoury
Décors : Johan Knudsen
Directeur Artistique ; Hussein Baydoun
Montage : Dominique Marcombe
Photographie ; Tommaso Fiorilli
DISTRIBUTION
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