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samedi 24 février 2018

* 17.30 - MON AVIS SUR THE SHARP OF WATER DE GUILLERMO DEL TORO

THE SHARP OF WATER (La Forme de l'Eau) de Guillermo Del Toro est un Film Fantastique en forme de conte.

 On a toujours peur , quand un film reçoit tous les hommages et les honneurs du cinéma dans le monde, comme la majorité des spectateurs, ayant peur d'être et cela m'arrive souvent de me perdre dans ce torrent d'éloges , et bien il faut dire qu'ici je ressort avec la même impression que mes voisins de fauteuils, sauf quelques aigris qui pensent encore que le cinéma n'est pas aussi l'imagination d'un auteur et d'un réalisateur, peu importe d'ailleurs qu'on le soupçonne de plagiat non pas dans l'ensemble, mais dans quelques scènes du film.

Oui dans La Forme de l'Eau il y a probablement des hommages à des films comme E.T (sauvé la créature des méchants), Splash (aimer un amour impossible, mais prendre la décision pour sauver la belle) ou bien sur et surtout La Belle et la Bête de Cocteau (plus que Disney d'ailleurs) ou on imagine bien Jean Marais dans le corps de la créature amphibie. Mais le cinéma est toujours à perpétuel hommage aux anciens et Del Toro si tendait que ce soit le cas, n'est pas le premier.

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Mais ici on est aussi dans l'aspect de films comme Edward aux Mains d’Argent, les branchies remplaçant les ciseaux, mais l'amour est toujours présent.

Notre héroïne Eliza (Sally Hawkins) travaille dans un sous-sol bétonné d'un grand centre de recherches  avec sa copine Zelda (la toujours pétillante Octavia Spencer) sous les ordres d'un tortionnaire avec ses employés comme avec le reste des êtres vivants Richard Strickland (Michael Shannon, il sourit toujours pas) faisant le ménage et nettoyant sang et matière gluante qui gît dans ce laboratoire, on a dans cette expression la bassesse de la classe sociale telle que la voit les blancs de cette époque (quoi que aujourd'hui). La pauvre ne voit jamais le soleil, pas de plan de ce type, toujours dans un monde à part souterrain au service des autres et de la science.

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Et dans cet espace clos qu'elle va rencontrer un amphibien ramené d'Amazonie par des savants pour l'étudie comme King Kong (oui encore des références) joué par l'étonnant Doug Jones ou notera derrière ce corps remplis d’écailles, une gestuel parfaite qui fait qu'on y croit.

Et dans la première heure du film, les deux vont apprendre à se rapprocher, à se connaitre, il n'y a pas encore d'amour entre eux, non pour Eliza elle a le souci de sauver cette créature qui va être traité comme un moins que rien, à condition d'être accepté, l'allégorie avec les migrants mexicains chère à Trump n'est pas innocente du tout.

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Eliza aidé de Zelda et surtout de Giles un professeur un peu huluberlu va décider de faire évader l'amphibien pour qu'il puisse retrouver au moment de la marée haute, l'eau qui va le sauver, car dans sa cage de fer et d’eau, menottés comme un esclave, il ne peut survivre plus longtemps, loin de chez soi (comme E.T) ou loin des éléments nécessaires (comme Splash) point de survie et il faut que quelqu'un d'assez raisonnable puisse prendre des décisions différentes du pouvoir et des autorités.

Pendant qu'Eliza essaie de faire aboutir son projet, Strickland joue double jeu dans sa société jouant avec les gros bras avec des espions russes voulant certainement la créature pour les expériences.

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Oui le film est un hommage au cinéma, a tous les cinémas, on voit plusieurs fois dans le film des extraits de feuilleton de l'époque (Ted le cheval qui parle) ou des comédies musicales (comme Shirley Temple) on verra à la manière d'un La La Land , ou la valse de La Belle et la Bête un passage dansé entre notre créature et Zelda, pas obligatoirement la meilleure idée du film, également la présence imposante de ce cinéma qui fait rêver notre amphibien.

Et puis le film va basculer dans la grande histoire d'amour impossible entre deux êtres aussi perdus l'un que l’autre, Eliza va se rapprocher de la créature et Del Toro va filmer cela avec grâce et poésie, comme toutes histoires d'amour impossible et interdite pour les bonnes consciences, il y a du Harold et Maude, du Cocteau bien sûr, les amours interraciales, les amours LGBT, Del Toro filme cette allégorie de l'amour comme un conte fantasmagorique le plus inattendu.

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Outre ces grands thèmes ; Del Toro nous offre des décors somptueux et des effets visuels plus que spéciaux simple mais tellement efficace, nous faisant rêver dans ce conte fantastique, et que dire de la musique d'Alexandre Desplat, tellement en osmose avec l'univers du réalisateur, et qu'elle bande originale avec La Javanaise de Gainsbourg chantée par la chanteuse de Jazz de Madeleine Peyroux.

Dans le film j'ai un faible pour le personnage de Giles joué admirablement par Richard Jenkins.

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Del Toro retrouve la forme et le fond du Labyrinthe de Pan, mais moins corrosif que l'Echine du Diable. La fin nous plongera dans la fusion des corps et des sens.


Je pense que Del Toro aura l'Oscar du Meilleur Réalisateur, même avec ces histoires de plagiat, mais pas celui du Meilleur Film, car pas dans l'air du temps pour les votants.


NOTE : 17.30




FICHE TECHNIQUE

Réalisation : Guillermo Del Toro
Scénario : Guillermo Del Toro et Vanessa Taylor
Musique ; Alexandre Desplat
Production ; Guillermo Del Toro et J.Miles Dale
Photographie ; Dan Lausten
Cadreur : Gilles Corbeil et J.P Locherer
Costumes : Luis Sequeira
1er Assistant Réalisateur : Pierre Henry III
Directeur de Production : Dennis Chapman
Casting : Robin D.Cook
Décors : Paul D.Austerberry
Directeur Artistique ; Nigel Churcher
Montage : Sidney Wolinsky
Photographie ; Dan Laustsen
Montage Son ; Jeffrey A.Melvin et Nathan Robitaille
Effets Visuels ; Nelson Ferreira
Coiffure : Paula Fleet
Maquillage : Jordan Samuel

DISTRIBUTION





Sally Hawkins

Sally Hawkins
Rôle : Elisa Esposito



Michael Shannon

Michael Shannon
Rôle : Richard Strickland



Richard Jenkins

Richard Jenkins
Rôle : Giles



Octavia Spencer

Octavia Spencer
Rôle : Zelda Fuller



Michael Stuhlbarg

Michael Stuhlbarg
Rôle : Dr. Robert Hoffstetler



Doug Jones

Doug Jones
Rôle : L’Amphibien



David Hewlett

David Hewlett
Rôle : Fleming



Nick Searcy

Nick Searcy
Rôle : Le général Hoyt





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