L'AVEU DE COSTA GAVRAS

L'Aveu est film français de Costa Gavras réalisé en 1970, adapté du livre du même nom d'Arthur London.

C'est lors du montage de Z, au cours du dîner de Noel, que Claude Lanzmann parle à Costa-Gavras de Lise et Arthur London, ancien vice-ministre des affaires étrangères de Tchécoslovaquie et un des trois rescapés de Prague qui s'étaient tenus en 1952. Beaucoup d'intellectuels de sa génération s'étaient enthousiasmés par le communisme parce qu'il leur semblait ouvrir des perspectives formidables jusqu'à ce que peu, à peu, il y ait une prise de conscience de l'envers du décor.



Yves Montant, ancien compagnon de route du Parti Communiste, adhère aussi ai projet et les financements de débloquent grâce au succès de Z. Le tournage effectué dans la quasi continuité de l'action permit à Yves Montant de maigrir de 17 kilos afin de bien montrer à l'écran les effets produits par les mauvais traitements qu'avaient eu à subir les accusés de ce procès truqué.



Il fut reproché à Costa Gavras d'attaquer la droite dans Z, puis la gauche, alors qu'il ne voulait que dénoncer les totalitarismes. Certaines personnes ne lui pardonnèrent pas d'avoir levé le voile que le stalinisme et l'évitèrent ostensiblement. Le film a connu un succès considérable et devint un véritable phénomène politique et culturel qui a bouleversé son époque. En 1981, peu après l'arrivée de la gauche au pouvoir, Yves Montand et Arthur London se sont rencontrés à la Mutualité pour se dire "Plus jamais l'aveu".

SYNOPSIS



A Prague , en 1951, un haut responsable du régime communiste tchécoslovaque, se retrouve accusé d'espionnage au profit des Etats-Unis. Tout est fait pour lui extorquer des aveux de crimes qu'il n'a pas commis. Brisés par la torture, on l'empêche de dormir et de s'arrêter de marcher , il finit pas avouer au tribunal des crimes qu'il n'a pas commis en récitant un texte d'aveux que ses bourreaux lui ont fait apprendre par coeur. On veut l'obliger à se dire partisan de Tito, dirigeant communiste yougoslave, ou de Trostki, tout deux étant des ennemis notoires de Staline. Après sa réhabilitation en 1956, il émigre vers la France et, s'il condamne le stalinisme, il reste fidèle à l'idéal communiste de sa jeunesse. Mais il se rend compte que même après la mort de Stalline, l'URSS et les démocraties populaires ne sont pas aussi libres qu'il ne l'imaginait et qu'il le voulait. Revenant en Tchécoslovaquie à l'occasion du Printemps de Prague, Il assiste , le jour même de son arrivée, à l'invasion du pays par le Pacte de Varsovie.

FICHE TECHNIQUE



Réalisation : Costa Gavras
Scénario : JOrge Semprun d'après le livre de Arthur London
Musique : Giovanni Fusco
Photographe : Yves Mirkine
MOntage : Françoise Bonnot
Producteur : Bertrand Javal
Durée : 140 minutes

DISTRIBUTION



YVES MONTAND / ARTUR
SIMONE SIGNORET / LISE
MICHEL VITOLD / SMOLA
GABRIELE FERZETTI / KOHOUTEK
JEAN BOUUISE / LE DIRECTEUR D USINE
SACHA BRIQUET
MARCEL CUVELIER / JOSEF PAVEL
GERARD DARRIEU / UN POLICIER
GILLE SEGAL
HENRI MARTEAU
JEAN LESCOT / UN POLICIER
MICHEL BEAUNE / L AVOCAT
JACQUES RISPAL / ANCIEN SECRETAIRE
LICHEL ROBIN / PROCUREUR GENERAL
MONIQUE CHAUMETTE
GEORGES AUBERT
ANDRE CELLIER