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lundi 15 décembre 2014

CHRONIQUE DE LA SEMAINE : AU MARCHE DU PALAIS

Cette semaine, j'avais l'impression de monté les marches du Palais du Festival de Cannes, avec en bas des marches, l'ami Fabrice qui prenait des milliers de photos de mon profil.

Oui car 4 des films que j'ai vu dans la semaine, ont été présentés à Cannes soit en 2013, soit en 2014.

Mais l'événement important de le semaine quand même est la Varicelle de Angelina Jolie aux States, qui un peu éclipsé les tortues à Guantanamo. Et en France, la vie privée d'un homme politique d'un part à 25% (à la bonne communication) qui nous fait oublier qu'il y a encore plus de chômeurs et que nos retraites ne sont pas sûr d'être assuré en 2018/2020.

La Syrie devrait participer au Prix Nobel de la Paix, face à la Russie, vu qu'on en parle plus ou presque, mais heureusement certains cinéastes africains,nous rappellent de la réalité.

D'ailleurs il fait pas bon d'être noir aux states, dans la rue, ou dans les palmarès du cinéma, en tous cas qui montrent la vie la vrai.

Timbuktu d'Abderramane Sissako , le réalisateur a eu l'idée du film en Juillet 2012, quand il a vu la lapidation d'un homme et d'une femme dans le nord du Mali en 2012, et qui a incité Sissako réalisateur Mauritanien à empoigner sa caméra de nouveau après son dernier film qui datait de 8 ans "Bamako".

Timbuktu (dans la langue Touareg) fait bien sûr référence à la ville au centre du Mali "Tombouctou", ville magnifique faite de terre et de glaise prise en otages par une armée islamique. Ou cette armée a détruit Mausolée et histoire de la ville et du pays, d'ailleurs on voit en permanence cette armée sur les ruelles de la ville ou sur les toits de la musique, surveillant toutes les interdictions mises en places par la charia (interdiction de fumer, d'écouter de la musique, de porter des vêtements amples pour les hommes, ou se couvrir les pieds de chaussettes et les mains de gants pour les femmes.

Sissoko s'intéresse ici, non pas à la ville, que l'on voit des toits, ce qui donne l'impression d'un petit village rustique d'Afrique, mais à ces habitants, qui doivent les lois de ces combattants islamiques.

Et quelle histoire, fait de tout petit bout de vie, l'histoire raconte l'affrontement dans le silence entre les occupants et les octoctones.

"Au Mali, un groupe d'islamistes investissent la ville de Tombouctou et y imposent la Charia. Ils bannissent la musique, le football, les cigarettes, persécutent les femmes et improvisent des tribunaux qui rendent des sentences injustes et absurdes.
Kidane lui est un éleveur Touareg vivant dans le déser avec sa femme et sa fille. D'abord épargnée, sa famille va bientôt subir les nouvelles lois islamiques."

Le film commence comme une aude à la violence , une gazelle court à perdre haleine pour échapper aux tueurs en voitures qui la chassent et s'amusent avec elles avant de l'exécuter pour le plaisir, uniquement, cette scène que l'on retrouvera à la fin, avec une jeune fille symbole de la lutte, qui échappe à ces mêmes tueurs.

Le film de Sissoki tout en parlant de la violence aux quotidiens de cette armée Islamiste (Lapidation, exécution, tribunaux d'exception), le fait toujours sur une finesse remarquable. On ne voit pas la lapidation en entière, juste une pierre, mais en plan large des dizaines de pierre autour des deux cadavres enterrés dans la sable (qui nous rappelle la scène de Furyo) , Sissoko ne montre pas, ni n'explique, il suggère, mais on se fait vite une idée de la barbarie de cette armée, qui n'est pas sans rappelez le nazisme, ou tous les régimes dictatoriales ou des pays qui se disent libres qui pratiquent la torture.

La religion n'est pas le fondement de cette armée, on ne les voit jamais prier, et quand ils se font sortir de la mosquée alors qu'ils sont en armes, ils ne mouftent pas, car Sissoko démontre que cette armée, en dehors de leurs croisades ont une vie à côté (ils parlent beaucoup) malgré leurs désoeuvrement, pratiquant ce qu'ils interdisent aux autres et donc pas très regardant. Etonnant de les voir avec autant de téléphone portable ou cellulaire devant eux, utilisant les médias et les moyens modernes (internet) dans leurs propagandes, une scène clé du film ou on voit un jeune français essayé d'être convaincant devant la caméra pour parler du djiad, cela peut faire sourire, mais démontre que rien n'est simple même pour eux.

On obtient des images de paysage du désert magnifique et une photographie d'une qualité rare (on voit moins la ville dans son ensemble), avec des moments de lenteurs qui rappellent que dans le déser on va à son rythme.

Ici pas de chanson d'Oasis, mais de la musique interdite par cette armée, qu'on entend ici ou là par les habitants qui essaie de vivre quand même, ici pas de musique du style Amadou et Mariam, mais des chants d'espoir et de paix, qu'il espère voir un jour.

Et puis le nec plus ultra, une scène qu'on invente peut être pas, mais qui semble irréaliste, le Football étant interdit, les jeunes habitants sur l'ancien terrain de football vont engager un match de football ...... sans ballon, et là c'est un moment de rêve et de douceur, car on y croit parfaitement, tout y este, geste technique, arrêt du gardien, relance à la main, tacle et scène de joie devant un but , cette scène est un peu de la résistante latente des habitants, devant les yeux médusés des gardiens.

Certains diraient que cela manque de barbarisme et de réalisme, c'est pas le but du réalisateur, ce qui a probablement déplu aux votants de Cannes, ou à Hollywood, Les méchants ne l'étant pas assez.

Un film superbe à voir absolument.



Note : 17.00

Maestro de Lea Frazer avec Pio Marmaï et Michael Lonsdale. A l'origine , Maestro était un projet de l'acteur Jocelyn Quivrin qui avait écrit le synopsis avec Léa Frazer et comptait également le réaliser. Le film est inspiré de la rencontre de Jocelyn Quivrin avec Eric Rohmer et de leur collaboration sur le film "Les amours de d'Astrée et de Celadon". Après la mort accidentelle de Jocelyn Quivrin , Léa Frazer a tenu , après avoir obtenu l'accord d'Alice Taglioni, la compagne de Jocelyn, à terminer le scénario et terminer le film.

Le film raconte le choc entre la perception du cinéma et du monde, entre un géant du cinéma, et un jeune acteur fougueux et drôle qui lui ne rêve que de jouer dans Fast and Furious, d'où un décalage important ,entre un sage et maître dans la ligné de Yoda, et jeune ambitieux mais limitée comme Han Solo, se déchargeant de son adrénaline avec son humour dévastateur.

Le film n'a pas que l'ambition de montrer Eric Rohmer au travaille, mais fait également penser à Roger Planchon avec qui Jocelyn avait travaillé dans Louis, enfant roi.

Maestro est un film magique et magistral, qui nous raconte comme dans les nuit américaines, des journées de tournage, avec tout ce qu'on peut croire sur un plateau, l'organisation et le bordel, les amours instantanés et long à mettre à terme, les fayots et les consciencieux , les décors magnifiques mais pas loin d'une centrale nucléaire, sous l'oeil malicieux du réalisateur qui n'hésite pas d'ôter son soutien-george à l'actrice car on ne porte pas ce genre d'accessoires à l'époque du film.

Beau comme une tranche de pain de mie grillée au matin avec de la confiture de figue. Les comédiens sont parfait , bien sûr Michael Lonsdale le contraire serait surprennant, Pio Marmaï parfait en trublion et j'aime beaucoup Nicolas Bridet le copain d'Henri (comme un morceau de schotch sur la lèvre).

" Henri Renaud, acteur débutant , peu cultivé et amateur de films d'action est engagé pour jouer dans un film d'auteur, inspirée de l'Astrée et réalisé par un cinéaste réputé, dont il ignore tout. Il doit initialement tenir un second rôle mais, par un concours de circonstances, il est amené à interpréter l'un des personnages principaux. Initialement déconcerté par l'ambiance du tournage , et surtout intéressé par son partenaire qu'il essaie maladroitement de séduire. Henri se prend finalement au jeu.Malgré leurs différences d'âge et de références culturelles, une relation de complicité naît entre le jeune acteur et le vieux réalisateur".

Note : 16.40


IDA de Pawel Pawlikoski avec Agata Kulezsa et Agata Trzebuchowska, voici donc ce film polonais qui existe les papilles des journalistes et votants de toutes les compétitions dans le monde, au détriment même de Mommy de Xavier Dolan.

Pourquoi parlez de Mommy ici, outre le fait que la comparaison est un faire entre un génie de 25 ans , avec un réalisateur avec beaucoup de talent, qui a choisi volontairement un choix esthétique , au bord de la passion religieuse.

Car outre le format carré des deux films (ce qui veut dire que bientôt on pourra voir nos vidéos sur nos montres) , Ida est plus formel et éblouissant dans le sens de la lumière, qu'une histoire qui nous prend aux tripes.

"Pologne, 1962, soeur Anna, orpheline très pieuse, s'apprête à prononcer ses voeux définitifs. La mère supérieure l'incite à sortir quelques jours de l'austère couvent où elle vit une existence de silence depuis qu'elle y a été recueillie enfant.

Elle retrouve une tante inconnue,ancien procureur stalinien tombé dans l'alcool, qui lui révèle ses origines juives. Toutes deux partent à travers la campagne afin de comprendre ce qui est advenu de ses parents sous l'occupation nazie. Au village où ils vivaient, l'omerta règne, nul n'avoue connaître les Lebenstein.

A mesure que le mystère se lève, Ida découvre la vie hors du couvent, la faiblesse des Hommes, la musique , grâce à un groupe de Jazz qui fait sonner Coltrane au fin fond de la campagne."

L'autre point fort est cette lumière (le film est en noir et blanc) qui met une aura au personnage proche de la sainte que pourrait devenir cette soeur, mais qui sera approché le pêché véniel.

Et puis je pense que c'est façon de filmer (caméra fixe, ce qui est rare de nos jours) qui a excité les votants, les personnages du film sont jamais filmés en gros plan ni même au centre de l'écran (sauf pour la scène de lit qui remplit l'écran), les personnages quelles qui soient et surtout nos deux héroïnes se retrouvent coincer sur un quart de l'écran (en bas, à gauche, a droite, à gauche ou au centre) en tout petit, laissant le reste du décor prendre le soin de parler d'image. C'est joli mais spécial à voir.

Les deux actrices sont formidables, entre la sage et le diable, comme beaucoup de films cette semaine. A la différence d'Haneke, dont on peut penser que le réalisateur s'inspire , le scénario est faible, plus un film contemplatif que de réflexion, même sur le pouvoir et les conséquences du communisme.

Le film devrait remporté à la suite Golden Globes, Césars et Oscars du Meilleur Film Etranger.

Par contre, un très bon générique pour jouer au Scrabble.

Note : 14.80


Le Hobbit : La Bataille des Cinq Armées de Peter Jackson avec Martin Freeman, Ian McKellen, Richard Armitage et Ken Scott.

La série des Hobbit sur 3 films, démontre que quand c'est trop, trop c'est trop pico. Si la trilogie du Seigneur des Anneaux valaient 3 films vu la densité de la trilogie, ici on avait qu'une seule histoire à raconté dans un seul livre, qu'on a allongé pour des problèmes de marketing.

Oui, pour moi ce dernier épisode est de trop, le deuxième film aurait du faire qu'un et nous éviter ce troisième épisode.

Déjà que même si je suis un grand de la Trilogie des Seigneurs des Anneaux, et j'ai moins capté et ceux dès le départ sur le Hobbit, de la à en faire une trilogie, je sentais le trop plein.

"Suite à la tentative ratés des Nains pour tuer le dragon Samug, ce dernier se dirige vers LacVille dans l'intention de se venger des hommes ayant aidé la compagnie de Thorin à reconquérir le montage Solitaire.

Smaug mort, l'attention est désormais sur la Montagne et son trésor caché et surtout l'Akenstone, Le corbeau envoyé par Thorin arrive alors et fait savoirau chef nain, que l'armée de son cousin Dain est arrivée, et qu'elle est prête à se battre à ses côtés contre les hommes et les Elfes. Mais alors que le combat s'annoncent, les armées orques menées par Azog arrivent et les alliances changent : Hommes, Elfes et Nains s'unissent et engagent la bataille face aux Orques. La Bataille est rude."

Pourquoi je suis déçu par se film, parce justement à cause du temps, ayant peu de choses à dire entre le 2 et le 3, la première partie (une heure) s'essouffle et franchement trop longue fait de bavardage. Puis arrive enfin la bataille du titres, et même s'il est spectaculaire et bien sanglante, elle aussi trop longue (45 minutes) puis 20 minutes pour poser l'histoire au début de la trilogie du Seigneur des Anneaux.

La force des deux trilogies au départ c'est Golum, et dans la seconde Smaug, mais comme celui-ci disparaît vite se brûlant les aîles comme Golum d'ailleurs, le film perd de son intérêts, seul les Orques trouvent grâce à mes yeux et surtout Azog.

Autre défaut du film qui faisait la force des autres films, ce sont la photographie (bien pâle) et les effets spéciaux , moins spectaculaires qu'attendues, les décors sont toujours fastueux, mais cela manque de fond et de réalisme.

Note : 14.50




Le Père Noël d'Alexandre Coffe avec Tahar Rahim et Victor Cabal est un film de Noël comme on en fait des dizaines chaque année aux Etats-Unis avec des résultats mitigés.

Donc ici il faut pas attendre du grand cinéma, mais une petite comédie rondement menée pour un jour de Noël :

"En cette nuit de Noël , Antoine 6 ans n'a qu'une idée en tête : rencontrer le père Noël et faire un tour de traîneau avec lui dans les étoiles..... Comme par magie, celui-ci tombe sur son balcon, Antoine est trop émerveillée pour voir en ce Père Noël un cambrioleur déguisé, qui dérobe les bijoux dans les appartements des beaux quartiers. Et malgré tous les efforts du Père Noël pour se débarrasser d'Antoine déterminé, ils vont former alors un duo invraisemblable, parcourant Paris de toit en toit, chacun à la recherche de son rêve."

Tahar Rahim  a toujours son sourire Ultra Brite, et passe sa vide de cinéma entre Samba et ce film, sur les toits de Paris, il y a des hasards. Quand on regarde la coupe de Tahar à la dernière du film, on peut penser qu'il était en vue du tournage de Samba.

Le Gamin (Victor Cabal) peut être agaçant au départ, s'avère de petit en petit attachant.

On révolutionne pas la comédie, mais cela passe le temps, et on ne fait pas travailler nos neurones.

Note : 11.20




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