Après des recherches dans les archives des pays concernés , avec l'aide de l'historien Buffetaut et la caution de Marc Ferro, Carion s'est lancé dans l'écriture puis le tournage de cet ambitieux projet, mêlant faits avérés et extrapolation romanesque. Ainsi, seule la figure de la cantatrice Anna est totalement inventée. Ce n'est pas d'ailleurs pas la plus crédible.
En revanche les rôles d'officiers et de leurs subordonnés for bien servis par une distribution judicieuse et talentueuse, sonnent juste et suscitent une belle émotion. L'ordonnance du lieutenant Audebert (Canet) composée par Dany Boon, sensible,ancre le film dans une région, celle du réalisateur, très éprouvée par cette première occupation allemande. Le récit rend justice aux soldats allemands qui prirent, dans la plupart des cas, l'initiative de ces fraternisations. Cation nous offre ici un film à la fois historique et pédagogique qui délivre un message pacifiste en parvenant à éviter la lourdeur et la niaiserie. Il rend hommage à ces oubliés de l'histoire, et stigmatise au passage l'attitude des états-majors de l'époque. Il est à noter que l'armée française lui a refusé l'autorisation de tourner sur ses terrains.
SYNOSPIS
Décembre 1914, dans le nord de la France. Côte à Côte, deux tranchées, une écossaise et une française. En face, la tranchée allemande. Une semaine avant Noel, au cours d'un assaut, un jeune soldat écossais est tué, sous les yeux de son frère, Jonathan. Le lieutenant Audebert reçoit la visite de son général, qui lui propose une mutation.
L'état-major allemand livre à ses troupes des sapins éclairés pour la nuit de Noel. Sprink, un ténor allemand, simple soldat soit chanter ce soir-là pour ses supérieurs. Dans la nuit, il retourne dans sa tranchée avec sa maîtresse, Anna, une cantatrice danoise. Sprink entonne "Stille Nacht". De la tranchée écossaise, où l'on réveillonne aussi, le pasteur lui répond à la cornemuse.
Sprink sort en chantant. La surprise et la crainte passées, tous les hommes sortent et se retrouvent au centre du no man's land. Officiers et soldats fraternisent, échangent rations et parfois souvenirs. Le pasteur dit une messe très oecuménique. Le jour de Noel, Les hommes disputent un match de foot, prennent des photos et enterrent leurs morts.
Jonathan, lui reste dans la haine. Mais, si les soldats ont tenté d'oublier la guerre, elle se rappelle bientôt à eux. Les combats reprennent. Peu après, leurs hiérarchies respectives sanctionnent les initiateurs de cette trêve trop fraternelle, considérée comme une trahison. Ils seront mutés, et leur histoire, occulté.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Christian Carion
Scénario : Christian Carion
Photographie : Walther Vanden Ende
Montage : Andra Sedlackova
Musique : Philippe Rombi
Son : Pierre Mertens, Thomas Desionquières et Dean Humphreys
Décors : Jean Michel Simonet
Costumes : Alison Forbes-Meyler
Production : Nord-Ouest Production, Senator Films Produktion, Production de la Guéville, TF1
Producteurs : Christophe Rossignon, Christopher Borgmann, Benjamin Hermann, Patrick Quinet, Bertrand Faivre, Kate Ogborn, Sol Guatti-Pascual et Andrei Bonca.
DISTRIBUTION
Guillaume Canet : Audebert
Daniel Bruhl : Hosrtmayer
Gary Lewis : Palmer
Diane Kruger : Anna Sorensen
Danny Boon : Ponchel
Benno Furmann : Nikolaus Spirnk
Alex Ferns : Gordon
Steven Roberston : Jonathan
Lucas Blevaux : Gueusselin
Bernard LeCoq : Le Général
Ian Richardson : L'Evêque
Frank Witter (Jorg)
Thomas Schmauser : Le Kronpirinz
Joachim Bissemier (Zimmerman)
Robain Laing (William)
Suzanne Flon (La Châtelaine)
Michel Serrault (Le Châtelain)
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