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mardi 28 juillet 2020

* MILLE FILMS DE MA VIE : L'ASSASSIN HABITE AU 21 DE HENRI GEORGES CLOUZOT (1942)

Dans le cadre des Mille Films De Ma Vie, je vous propose aujourd'hui un classique du Polar Français L'Assassin Habite au 21 de Henri-Georges Clouzot (1942) avec Pierre Fresnay, Noël Roquevert, Suzy Delair, Jen Tissier, Pierre Larquey, Raymond Bussières et Gabriello.
Un mystérieux assassin commet des meurtres en série et laisse sur ses cadavres sa carte de visite au nom de M. Durand. Le commissaire Wens trouve une piste qui le mène à Montmartre dans une pension de famille, les Mimosas. Il se déguise en pasteur et s'inscrit comme pensionnaire.
Pourquoi ce film : Adapté très librement (personnage, lieu, coupable différent) du roman anglais de Stanislas-André Steeman, un des maitres du Polar à la Française Clouzot (pas l'inspecteur) délivre une satire grinçante et passionnante de l'âme humaine tortueuse et complexe à travers le (ou les) coupable.
Assez bizarrement en déplaçant l'enquête au sein de cette Pension à Montmartre, Clouzot fait plus anglais que le roman et va dans les pas d'Agatha Christie, avec ses personnages hauts en couleurs, comme ses pensionnaires tous des coupables en perspective, comme un peu dans Arsenic et Vieilles Dentelles.
Jusqu'au bout on tient en haleine, ayant peur pour ce cher commissaire (Fresnay) un peu le seul être normal dans cette galerie de portrait d’assassins en puissance, on craint pour la fiancée du commissaire (Delair) qui n'attend qu'une chose pour chanter (pas faire chanter) en prenant des risques inutiles. Mais son Raymond Bussières chantera en haut d'un réverbère une chanson sur les gendarmes qui feraient polémique aujourd'hui un peu comme dans Guignol dans le fameux théâtre du même nom.
Grâce aux situations loufoques et surtout aux dialogues percutants et incisifs dans la bouche d'acteurs habitués à ses envolées lyriques, avec en tête Pierre Larquey, Noël Roquevert et le formidable Jean Tissier, un personnage à lui tout seul, le film est plus léger que le scénario l'oblige, même si le film reste noir à l'arrivée.
Et bien sûr à la tête de ce groupe d'acteurs souvent comédiens de théâtre, le grand Pierre Fresnay qui en imposait de sa simplicité et de son talent à chaque dialogue avec comme Jouvet son phrasé particulier.
J'aime bien aussi les décors et la lumière (André Andrejew et Arman Thirard) fait d'ombre et de lumière noirs et blancs dans ce vieux Paris du début du 20ème siècle du côté de Montmartre.
Un Bon polar efficace, court sur le fond, mais arrive à être explicatif et concret sur la forme, et grâce à ses comédiens on déguste ses dialogues savoureux avec une pointe de piment.
Photo du film L'Assassin habite au 21 - Photo 4 sur 15 - AlloCinéL'assassin habite au 21 (Henri-Georges Clouzot, 1942) - Allen ...L'ASSASSIN HABITE AU 21 – Henri-Georges Clouzot (1942)L'assassin habite au 21 (Henri-Georges Clouzot, 1942) - Le Monde ...L'assassin habite au 21Photo du film L'Assassin habite au 21 - Photo 12 sur 15 - AlloCinéhttp://www.premiere.fr/sites/default/files/styles/scale_crop_480x270/public/2018-04/L-ASSASSIN-HABITE-AU-21-1942_portrait_w256h176.jpgRegarder le film L'assassin habite au 21 en streaming (VF) complet ...L'assassin habite au 21 (1942) Henri-Georges Clouzot - Le blog de neilIFcinéma - L'Assassin habite au 21L'assassin habite au 21 - Stanislas-André Steeman - Editions Du ...
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SYNOPSIS

Un clochard, qui vient de gagner une forte somme à la loterie, est la cinquième victime d’un mystérieux assassin qui signe ses crimes d’une carte de visite au nom de Monsieur Durand. Le commissaire Wenceslas Vorobeïtchik, appelé par tous Wens, se voit donner deux jours pour l’arrêter. Mila Malou, son amie, veut être engagée par un imprésario, qui lui fait comprendre que si elle avait son nom dans le journal, comme Monsieur Durand, il l’engagerait. Elle a alors l’idée d’arrêter celui-ci. L’assassin tue encore. Mila est arrêtée alors qu’elle est en chasse de Monsieur Durand et finit par demander qu’on appelle Wens. Un agent veut arrêter un homme ivre, perché sur un bec de gaz, qui vient de l’injurier. Il tire sur ses habits, pour le faire descendre. Il déchire ainsi la poche de sa veste d’où tombe, sans qu’il ne s’en rende compte, un lot de cartes au nom de Monsieur Durand. Au commissariat, Wens reconnaît l’homme, Turlot, à qui il a déjà eu affaire. Il lui apporte l’adresse de Monsieur Durand, une pension au 21 avenue Junot. Cette adresse, il l'a découverte grâce aux cartes, que Wens a ramassées, et qu'il sort d’un chiffonnier qu'il a récupéré à la pension. Wens laisse à Mila une lettre à remettre au préfet, sous deux jours, et lui révèle qu’il espère arrêter Monsieur Durand.
La pension est dirigée par Mme Point, la gérante, pour qui travaillent Armand et Juliette. Au matin, le salon accueille les pensionnaires : Collin, un petit artisan, Mlle Cuq, une romancière toujours pas publiée, le docteur Linz, un ancien de la coloniale, boiteux, et Lalah-Poor, un fakir. Se présente le pasteur Lester, qui n'est autre que Wens, qui cherche une chambre. Mila ouvre la lettre pour le préfet. Wens croise les derniers pensionnaires, Kid Robert, un ancien boxeur aveugle et son infirmière, Vania. Feignant de s’être trompé de porte, Wens entre chez Collin, qui fabrique des pantins sans visage comme l’assassin sans visage, Monsieur Durand. Il apprend de lui que Linz a été poursuivi pour une affaire d'avortements et que Lalah-Poor, sans engagement depuis des mois, doit vivre d’affaires louches. Wens va voir Lalah-Poor puis, en entrant dans sa chambre, découvre Linz en train de fouiller sa valise.
Au repas, Wens découvre que Mila est là. Le repas fini, les pensionnaires discutent. Mlle Cuq annonce qu’elle va désormais écrire des romans policiers. À propos du choix du nom de son héros, Linz propose celui de Durand et se lance, suivant une de ses habitudes, dans le panégyrique de celui-ci. Collin qualifie Monsieur Durand de monstre. Lalah-Poor annonce que c’est lui Durand et pour le prouver tue le serin dans sa cage et le fait ressusciter. Mlle Cuq annonce qu’elle a son idée de roman. Elle décrit exactement, sans le savoir, la situation que vit justement Wens et que son roman se poursuit par un meurtre horrible. Le préfet, qui discute avec les supérieurs de Wens de sa disparition, reçoit un appel de Monsieur Durand, qui lui donne l'adresse de la pension, où il annonce vivre, et lui dit que les policiers y trouveront un cadavre encore chaud.
À 0 h 13, les pas d’un boiteux se font entendre dans l’escalier de la pension. Dans le noir, Mila assomme l’homme qui s’introduit dans sa chambre. Découvrant que c’est Wens, elle réveille par ses cris tout le monde et leur apprend par inadvertance son vrai nom. On sonne à la porte, c’est le supérieur de Wens, Monet, et d’autres policiers. Vania découvre dans la salle de bains le cadavre de Mlle Cuq, morte, avec, près d’elle, un papier portant la mention Monsieur Durand. Il provient de la manchette d’un journal retrouvé chez Linz, mais que seul Collin lit. Le meurtre a été commis avec un scalpel. Monet est convaincu que c’est le docteur Linz le coupable. Wens annonce que c’est une erreur. Il prouve que les pas entendus dans la nuit n’étaient pas ceux de Linz. La victime a été vue la dernière fois en vie à 11 h. À 11 h et demie, Vania a vu Collin entrer dans la salle de bains, ce que confirme Lalah-Poor. Collin dit y être allé pour prendre un bain. Wens le fait déshabiller et l’arrête car il avait les pieds sales.
Mila se prépare à être interrogée par les journalistes, quand Wens lui lit le journal où c’est à Monet que la presse attribue l’arrestation. On sonne à la porte. Wens va ouvrir et reçoit dans ses bras le cadavre d’une nouvelle victime de Monsieur Durand. Monet libère Collin et arrête Linz, qui est interrogé. Wens va voir Vania, qui lui avoue qu’elle a dénoncé Collin poussée par Lalah-Poor. Elle lui apprend qu’il vient d’être engagé dans un cabaret, à la suite du bruit fait par l’affaire. Dans sa loge, le fakir reçoit un journaliste à qui Linz avoue être Monsieur Durand. Alors que Wens vient d’entrer dans la salle et que Lalah-Poor est sur scène, le journaliste y est retrouvé dans une malle, victime de Monsieur Durand. Lalah-Poor est arrêté mais est innocenté lorsque Monsieur Durand fait une 13e victime pendant qu'il est en prison.
Wens et Mila sont invités par Mme Point pour une petite fête organisée pour fêter la libération de ses pensionnaires. Mila va y chanter. Le soir de la fête, dans la « loge » de Mila, en lisant le programme de la soirée où il est inscrit que Collin, Linz et Lalah-Poor joueront ensemble un trio de Beethoven, Wens a une illumination et lui annonce qu’il a trouvé qui est Monsieur Durand. Il lui demande de garder le secret. Il va téléphoner. Mila apprend à Vania et Lalah-Poor ce qu’il va faire. Le fil du téléphone est coupé. Mila commence à chanter et comprend ce qu’a découvert Wens. Elle l’annonce à Armand et Vania avant de partir sauver Wens…


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