"Dans les quartiers chauds, en plein coeur de la banlieue bruxelloise, deux adolescents tombent éperdument amoureux. Seulement, ils appartiennent tous les deux à des gangs de rue qui se mènent une guerre sans merci. Mavela est noire, et est issue des "Black Bronx" tandis que Marwn d'origine maghrébine, fait partie du clans des "1080".
"Black" est choc visuel, émotionnel et sonore d'une rare intensité, surtout dans la période dont on parle beaucoup de la banlieue bruxelloise et notamment de Molenbeck. L'affiche parle d'elle même, une histoire d'amour fait de "noir" et de "sang".
Pourquoi un film qui a autant de qualités, soit passé à côté de la distribution en salles pour sortir directement en e-cinéma, surtout qu'en on voit les daubes qui sortent de toutes parts.
Il y a plus de talents dans ce film, que dans l'oeil du cinéma de genres.
Le film est interdit au moins de 16 ans , car il ne laisse pas indifférent notamment extrêmement forte de violence et de viols.
Comme dans "West Side Story" le film qui raconte l'affrontement plus que violent, entre deux bandes, où plutôt deux clans qui se détestent jusqu'à la mort sans vraiment savoir la raison historique, parce que c'est comme ça, parce que il faut définir son territoire. D'ailleurs difficiles comme son illustre héritier de prendre parti pour l'un ou l'autre camp.
Les deux réalisateurs ont posé leurs caméras dans deux communautés de ces banlieues ce qui évite la pensée raciste ou xénophobes des personnages. Peut être que les réalisateurs prennent partis en intitulant leurs films "Black" en prenant partis pour les Black Bronx.
Les réalisateurs montrent toute la difficulté à une femme de s'intégrer à son propre gang , comme Mavela, d'autant plus si elle est amoureuse d'un garçon des ennemies (Marwan) subissant de la part de ses amis, qu'elles considéraient comme ses frères, violences sur son corps et son âme. Mais Mavela est le centre du groupe, malgré les humiliations et les outrages que font subir ses propres congénères.
Personnellement je n'arrive pas à prendre partie pour aucun des personnages, dont la scène initiale dans le métro, montre que la provocation de chacun des deux camps, qui n'est pas sans rappelé certaines vidéos qu'on voient dans le métro ou dans les bus. La violence n'est plus que dans les Bronxs de ces villes, mais se rapproche de plus en plus des centres des civiles, même si les deux réalisateurs ont voulu raconter une histoire de banlieue de notre temps, où il est pas difficile de croire que certains se fassent happer par des idées malsaines.
Cette histoire de Roméo et Juliette est bien ancré dans l'univers belge actuel, sombre et musclé, avec une réalisation sous amphéts efficace, rapide avec une photographie maîtrisé comme son montage survitaminé, et déjà reconnu par Hollywood car les deux réalisateurs devraient réalisés le Flic de Beverly Hills IV avec Eddie Murphy.
Tous les acteurs sont formidables, plein de fraîcheur exacerbé et plein de maîtrise parlant plusieurs langues (walon, français, arabes), je pense qu'on va reparler de ces jeunes gens rapidement parmi eux , Martha Canga Antonio (Mavela), Aboubakr Bensaihi (Marwan), Emamnuel Tahon (X) et Axel Massudi (CMM).
Bien sûr qu'il y a quelques longueurs et que le film est ultra-violent et sans état d'âmes, mais ce film qui se passe à Molenbeek montre une image différente que nous propose les journaux, maintenant y a t-il de l'espoir ?
Je conseille aussi la bande originale, très bien travaillé et excellemment posé, comme Oscar and the Wolf, Romano Daking, La Smala, Negatif Clam etc .
Note : 14.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Adil El Arbi et Billal Fallah
Scénario : Adil El Arbi, Bilall Fallah, Hans Herbots et Nele Meirhaeghe
D'après l'oeuvre de : Dirk Bracke
Musique ; Hannes de Mayer
Production ; Bert Hamelinck, Frank Van Passel et Ivy Vanhaecke
Effets Spéciaux : Arne Normon
Costumes ; Nina Caspari
1er Assistant Réalisateur ; Peter Ghesquiere
Casting ; Caroline Bastin
Directeur Artistique ; Stjin Verhoeven
Photographie ; Robrecht Heyveart
DISTRIBUTION
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire