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dimanche 12 octobre 2014

CHRONIQUE : TABERNACLE DE SEMAINE (attention SPOLIERS)

Il y a des semaines ou ont est gâtés par ce qu'on va voir au cinéma,pendant que les intempéries secouent le ciel, on a la chance cette semaine de voir deux très grands films dont un film Essentiel et Exceptionnel,sans que l'un mange le public de l'autre,même si c'est Annabelle qui a gagner le premier jour en France, on voit la différence des publics,mais à l'arrivée le bouche à oreille devrait remettre les choses en place.

Profitons de cette semaine prolifique et classieuse pour le cinéma pour toute sa splendeur pour emmagasiner des rêves cinématographiques.

ATTENTION SPOILERS !!!!!

Chef d'oeuvre, le mot étant galvaudé à tout bout de champs,que le citer plus d'une fois ne servirait pas mon point de vue,comme il l'est pour certains films (Horns, Dracula ou Les Gazelles) suivant le type de presse ou de spectateurs.

Alors trouvons d'autres mots.... on connaît "les 4 fantastiques", moi j'ai mes quatre "E" (Exceptionnel, Emotion, Exemplaire et surtout Essentiel).

Oui Mommy le film de Xavier Dolan (écrit, monter et réaliser par ce jeune homme de 25 ans) avec Anne Dorval, Suzanne Clément, Antoine Olivier Pilon, Alexandre Goyette, Patrick Huard, Viviane Pascal, Nathalie Hamel,et Michèle Lituac est essentiel à plus d'un titre.

Essentiel au cinéma canadien francophone en pleine crise existentiel et dont ce film va pouvoir remettre sur rails certains réalisateurs tournés vers l'anglophone (Denis Villeneuve ou Jean Marc Vallée).

Essentiel à la jeunesse canadienne en général, qui peut prouver qu'un gamin de 25 ans à une vision du monde réaliste, d'ailleurs il pose son film dans un Canada fictif en 2015 (et oui certains journaux il faut être présent au début de film, quand vous pensez que Dolan prend ses vessies pour des lanternes sur le sujet de la psychiatrie). En posant son film dans le passé, il dit juste que le futur au point de vue législatif peut-être plus cruel pour les plus démunis et ceux qui posent un problème pour la société et le système. Voir le cas des épidémies ou on trouve des vaccins pour les américains et autres, mais pas pour les octoctones concernés.

Essentiel au cinéma mondial,à qui Dolan donne une bouffée d'air frais magique de maîtrise et d'invention, ou l'on se demande comment un gamin de 25 ans peut maîtriser aussi bien ses arts.

Tout à commencer pour ce film à Cannes lors du Festival, ou sous la protection de Thierry Fremaux (qui est un de ses chouchous) le film de Dolan est enfin présenté en compétition après 4 tentatives, Lors de sa projection la salle lui a fait 12 minutes de Standing Ovation remplis d'émotion compulsif, malheureusement il a pas totalement convertis le jury, surtout Nicolas Refn (une inamitié existe entre eux) ou il a tout fait pour que Dolan n'ait pas la Palme d'Or qui lui était promis, sur le moment on peut être en colère, mais avec du recul,on peut se dire qu'à 25 ans cela aurait pu être trop tôt et rendre les oeuvres futures du prodige embuées (voir Sodenbergh), mais on serait pas surpris qu'une petite statuette dorée viennent le récompenser en février. En tous cas je serais avec lui.

Puis 5 mois après, on a eu le droit à la plus grande promotion d'un film depuis très longtemps et surtout étranger, squattant tous les plateaux, (Zini, Ruquier, De Caunes etc... et même la radio), donnant un avis dur tout et bouleversant la stratégie commercial d'un film et donnant des leçons de professionnalisme à ces pseudos journalistes qui semblaient le découvrir,alors qu'il est déjà à 5 films. Certains se prenant les pieds dans le tapis,croyant le connaître et voyant ici ou là des références à la nouvelle vague, alors que pour s'amuser il disait que ses références étaient plutôt Titanic (qu'il a vu des dizaines de fois),Jumanji ou Mme Doubtfire, et que son meilleur film de 2014 est Les gardiens de la galaxie,ont a passé de bon moment remettant en place cette télé française nombrilique.

"Le film raconte l'histoire de Diane (D.I.E) qui a fait sa vie autour de son fils Steve,un gosse atteint de troubles émotionnels et hyperactifs graves. Steve et sa mère ont une relation unique, fusionnelle,sanglante et amicale. Et quand Steve pense que sa mère va moins l'aimer, il voudrait lui donner plus. Elle est une femme parfois adolescente (elle s'habille comme une cougar),il est un petit homme. Ils ruent dans les brancards, seul contre le monde qui ne leur fait pas de cadeau, tout en dansant sur un morceau de Céline Dion. A mi-chemin, Steve et Diane, s'affranchissent ensemble des codes dans une mise en scène (et de cinéma) à couper le souffle. En creux,il y a un deuxième film,intimement rattaché au premier : celui de Kyla , mère de famille dépressive au fils absent qui vit en face de Diane et Steve". Elle va les aider à se souder et goûter à leur bonheur , tout en laissant son mari et sa fille. Etre une mère c'est un sacrifice de tous les instants et "Mommy" devra faire un choix douloureux."

Après avoir puni sa mère dans "J'ai tué ma mère" , Dolan entend bien 5 ans après la venger, et aussi à toutes les mères du monde, ses femmes fortes qui ne sont qu'amour, dévotion et violence, pour leurs enfants et ceux qui les approchent.

Mommy qui joue sur l'émotionnel et on a souvent les yeux dans l'eau (avoir les larmes aux yeux), ici pas besoin de nous beurrer épais (caresser dans le sens du poil) car on marche à toutes les scènes sans esbrouffe et même si chacun à besoin d'air et de liberté, la scène vers la fin ou elle abandonne son fils est terrible à chialer, on a envie de dire comme Steve "Mange la marde" (va te faire foutre), juste au moment au l'horizon s'élargissait avant qu'il se rétrécisse.

Mommy est film qui va rester dans les mémoires de cinéphile, pour ceux qui n'ont pas un coeur de pierre, et n'on pas d'a priori sur le sujet, le réalisateur ou ces idées.

Il y a 50 ans , Steve aurait fini abandonné dans une maison hanté, ou il y aurait été aussi bien un fils et sa mère (Psychose) meurtrier, les temps changent.

Je demande pas d'y courir, car vous devriez déjà être devant la salle.

Le film est essentiel, parce qu'un réalisateur va au bout de sa logique narrative, quitte à en énerver plus d'un avec ses crises d'hystérie, mais c'est pour mieux élargir le point de vue (une idée de mise en scène qui fera date) pour des moments de bonheur.

Exemplaire car à aucun moment, il nous demande de choisir son camp, il préfère nous mettre dans las situation "Que ferions nous à sa place !!!". Steve pourrait être Homo et le sujet serait le même quand on voit certaines manifs d'intolérances en France, ou de polémistes qui emplois des propos indignes d'un être humains sur les femmes en autres ,multipliant la surenchère d'actualité en ce moment, et même pas poursuivi.

Exemplaire, car Dolan ne s'attarde pas sur les quelques points qui pourraient faire débat (la loi S-14)il explique tout au début du film c'est une fiction et il raconte, une histoire, une histoire et encore une histoire.

Comme dans tous les films de Dolan, la musique est omniprésente , qu'il voit comme une symphonie qui emporte l'émotion sur son chemin , musique fait de culture populaire de son temps (Dido, Oasis, Couting Crowns, Lana Del Rey et bien sûr l'incontournable trésor national "Céline Dion". Et puis la rencontre avec Ludovic Ernaudi compositeur d'Intouchables.

Voir Steve, Diane et Kyla danser sur Céline, où quand Steve élargit le monde sur le Wonderwall d'Oasis nous donne des frissons. Bien sûr Steve chante faux du Andréa Bocelli mais on lui en vaudra pas , c'est pour la bonne cause. Et puis Dolan nous évite son idole Justin Bieber,personne n'es parfait.

Ici Steve n'a pas de Chum (petit copain) c'est pour dire que Dolan malgré ses goûts ne fait pas de prosélytisme ambiant au catégoriel, pour faire bien, mais simplement raconté une histoire,une histoire,et toujours une histoire.

Des références Dolan en a plein,malgré qu'il s'en défend , dans son film il y a du Cassavettes surtout par son élégance à filmer ce couple mère/fils, Maman j'ai raté l'avion (avec le petit blondinet Steve) du Gus Van Sant surtout (son idole) par le format 1.1 et les ralentis, pour moi aussi Kubrick pour la scène de fin (Orange Mécanique), Dolan est un garçon qui doit lire beaucoup et voir beaucoup de films, mais cela ne suffit pas, il faut avoir du talent comme lui pour faire ce type de film.

Car moi-même je vois 400 films par an, c'est pas pour cela, que je suis capable de faire mieux que "Rencontre d'après minuit".

Côté comédiens que dire, qu'ils sont phénoménales,la mère (Anne Dorval) habituée des films de Dolan,tuée dans son 1er au figuré, et qui est d'une intensité poignante qu'on veut autant giflé que d'étreindre.

Idem pour son fils dans le film Steve (Antoine Olivier Pilon) déjà dans Lawrence Anyways et au centre du clip exceptionnel "Collège Boys" réalisé par Dola,qui nous donne à 15 ans une performance (lui semble réservé) de violence dans son jeu et en même temps de douceur.

Et puis Suzanne Clément dans la rôle de la voisine Kyla touant en nuances entre ces deux dépressions organiques.

Le must reste l'émotion que nous apporte Dolan, dans sa réalisation inventive, forte ,nous surprenant comme on l'a peut vu depuis longtemps, on a la larme à l'oeil en entrant et en sortant, et faudra le voir plusieurs fois en famille si possible, pour comprendre et explique ce que nous yeux emboués n'ont pas pu voir.

On a pas de problème avec ce format 1.1 (la taille d'un album ou d'une photo) on l'oublie vite comme les dialogues québécois, qu'on s'approprie vite Tabernacle !!!

Un film Exceptionnel et Essentiel dans une vie.

Note : 19.00

ATTENTION SPOLIERS


Gone Girl de David Fincher d'après le roman de Gillian Flynn avec Ben Affleck, Rosamund Pinke,
Missie Pyle, Tyler Perry ou Neil Patrick Harris.

Au début de Gone Girl, on pense à un remake de "Ne le dis à personne" de Guillaume Canet, une femme disparaît sans laisser de trace et son mari est accuser de meurtre, tout au moins dans un premier temps, par la famille de sa femme, les médias et la vox-populi, car pour la police par de corps, pas de meurtre.

Dans le 1er, Cluzet courrait partout pour sauver son honneur, dans Gone Girl, Ben Affleck attend on ne sait quoi, peut être que Matt Damon viennent le sauver, cela va arranger son cas, car la police doute de plus en plus de son indifférence feinte.

Car dans Gone Girl, l'adaptation du roman de Gillian Flynn "les apparences", ce sont ces dernières qui sont trompeuses, si on peut croire dans un premier temps,que ce bon mari qui attend le retour de sa femme, est innocent,le fait d'apprendre qu'il est volage avec une étudiante mineure de son cours ne va arranger ses affaires.

Dans ses apparences trompeuses,on a aussi un père du mari (pseudo-criminel alcoolique), une soeur jumelle toujours du mati, trop proche de lui et qui amène tous les fantasmes de la presse à sensation, et une voisine foldingue qui ne voit en Nick Dunne, qu'un criminel déguisé en mari fidèle, ce qui est loin d'être la cas.

Car il faut dire que le jour de la disparition de sa femme, Nick voulait lui annoncer qu'il la quittait, une raison encore pour la faire disparaître pour de bon.

Pendant cette première partie, on suit en flash-back ce qu'écrivait Amy avant sa disparition, et cela n'arrange pas les affaires, surtout que si on retrouve ce livre, et que tous les indices vont dans le sens du meurtre de celle-ci par Nick, pour diverses raisons,problèmes financiers, maîtresse, belle famille omniprésente.

Dans ce premier résumé, on peut s'attendre que jusqu'à la fin du film, on ira de coup de théâtre en coup de théâtre, avant de savoir ou non, si Nick est coupable.

L'intérêt du film c'est qu'au tiers de celui-ci on s'intéresse plus au mari, mais à ce qui fait 50% du couple, c'est à dire la femme (Zemmour dirait 25% ou moins). Et on s'apercevra que lorsque le cerveau d'une femme est dérangée,elle n'a rien à envier aux hommes.

Car c'est elle, qui a tout manigancé, pour se venger de son mari volage et perce monnaie, mais également pour assouvir ses fantasmes de criminel, les cadavres vont s'allonger sur son passage,avant de rentrer gentiment au poulailler comme si de rien n'était, avec ce niais de Nick. Amy est indiscutablement la plus grande salope depuis Catherine Trammel.

On est dans un Fincher le roi du Thriller depuis 2 décennies,qui aime jouer avec les apparences (Zodiac, Fight Club, Millenium) et ce n'est pas que qu'on voit qui est le plus important, mais c'est cette antre impénétrable d'un criminel. Comme tous les films de Fincher on pourrait continuer l'histoire à l'infini sans qu'on une solution définitive.

La mise en Abymes de Fincher,est comme toujours fluide et imposante,laissant à l'histoire de se poser (le film dure quand même 2h30). Les personnages annexes ayant peu de personnalité pour encore mieux mettre en exergue celui de Amy, véritable peste vivante.

Côté comédien,le pauvre Ben Affleck,qui le seul rôle qui doit le sied est Bob l'éponge, tellement il n'a qu'une seule expression,qu'il utilise à tout va, même aux toilettes ? dans son prochain on verra pas sa tête dans le costume de Batman, ou il a déjà pris la carrure.

Mais la révélation du film est Rosemund Pike beauté piquante, qu'on a vu dans Jack Rearcher, Meurs un autre jour, Johnny English le retour, qui donne ici sa plus grande partition digne d'un Oscar ou tout du moins une nomination.

Un film mystérieux, cruel et superbement maîtrisé par David Fincher.

Note : 17.20


Horns d'Alexandre Aja d'après le roman "Cornes" de Joe Hill avec Daniel Radcliffe, Juno Temple, James Remar, Kelli Garner, Joe Anderson, Max Minghella et Davis Morse, est le film dont la bande-annonce nous a induit en erreur, avec les cornes du Héros. Je pensais voir un film fantastique teinté d'horreur (une seule scène à la fin) dans la lignée des contes de la crypte. Et bien pas du tout, Horns est un thriller avec des cornes soît, mais un thriller urbain de vengeance.

"Soupçonné d'avoir assassiné sa fiancée, rejeté par tous ceux qu'il connaît, Ignatius (Daniel Radcliffe) a sombré dans le désespoir. Un matin,il se réveille avec une paire de cornes sur la tête.Celles-ci lui donnent un étrange pouvoir, celui de faire avouer leurs plus noirs secrets aux gens qu'il croise. Ignatius se lance alors à la recherche du véritable meurtrier."

J'ai toujours du mal avec le cinéma d'Alexandre Aja, que joue copieur, et jouant uniquement sur les peurs,mais qui ne donne pas de fond à ces scénarios.

La même chose avec le super poilu (le dernier de la guerre de 14/18) Daniel Radclife qui depuis la saga Harry Potter, n'arrive pas à sortir de ces rôles ombrageux et manquant de personnalité.

Il faut dire qu'étant le plus des plus grosses fortunes d'Angleterre,il peut faire ce qu'il veut., mais de là à tourner ce type de film, alors qu'il est capable de jouer Equus sur scène c'est du gâchis.

Il faut dire que son physique ingrat ne l'aide pas non plus, comme sa carrière antérieure non plus. Je pense que les spectateurs sont plus allez voir un film d'Alexandre Aja ici, qu'un film avec Radcliffe.

Sur les sites,il y avait marquer film d'horreur, ce devait classer les effets spéciaux,notamment maquillage et feu d'un corps.

Petit thriller honorifique, pour les amateurs du genre, mais sans grand emballement.

Note : 10.80

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