Le premier film de l’acteur au charme élégant – et désormais apprenti-réalisateur – explorera le thème de la jalousie maladive, et empruntera d’après lui autant au cinéma de Judd Apatow qu’à celui d’Hong Sang Soo.
Ne vous y trompez pas : sous ses airs décontractés cultivés avec soin, Nicolas Maury a de grands projets pour l’avenir. Celui qui change de peau aussi facilement que d’expressions de visage l’a prouvé en troquant son rôle de gouvernante travestie licencieuse dans Les Rencontres d’après minuit de Yann Gonzalez (sorti en 2013) pour le rôle burlesque d’assistant d’agent dans Dix Pour Cent, avant de devenir un réalisateur de films porno haut en couleurs dans Un Couteau dans le cœur (toujours de Yann Gonzalez). Maintenant que tout le monde sait que rien n’est hors de sa portée, il compte nous prouver que derrière la caméra aussi, son charme singulier et désopilant peut faire mouche.
D’après Le Film Français, le tournage de son premier long-métrage Garçon Chiffon vient de démarrer, et le pitch laisse présager une histoire de jalousie sous influence proustienne : « Le film dresse le portrait de Jérémie, un jaloux maladif tiraillé entre ses déboires sentimentaux, professionnels et familiaux. Au bord de la rupture, il décide de quitter Paris et se rend sur sa terre d’origine, le Limousin, où il va tenter de se réparer auprès d’une mère très… envahissante. » Nicolas Maury donnera la réplique à Nathalie Baye, Arnaud Valois, Laure Calamy, Dominique Reymond, Laurent Capelluto, Jean-Marc Barr ou encore Roxane Mesquida (rien que ça).
Une comédie coécrite avec Sophie Fillières et Maud Ameline, dont Nicolas Maury a révélé quelques détails aux Inrocks : « Le film pourrait se sous-titrer ‘à la recherche des hommes perdus’. C’est une comédie très dialoguée. Les personnages secondaires auront une place importante comme dans les films d’Apatow ou les premiers de Moretti. Il y aura à la fois des répliques de comédies et en même temps de l’oxygène comme dans les films d’Hong Sang Soo. Mon personnage est un personnage qui a développé une maladie en lui qui s’appelle la jalousie. Mais il voit cette jalousie comme une puissance de déchiffrement du monde. Il va, sans le savoir, enquêter sur les masculinités possibles. » À l’image de son auteur, le film risque donc d’explorer, sous des dehors faussement superficiels, de profondes problématiques de genre.
Source : Ecran Large
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