On continue le tour de cour des Films en Compétition du
Festival de Cannes qui commence dans une semaine, aujourd'hui ROUBAIX, UNE
LUMIERE d'Arnaud Desplechin.
10ème Film du réalisateur grand habitué du Festival de
Cannes et de beaucoup de festival dans le monde, Desplechin n'a jamais été
récompensé à Cannes, et son film Trois Souvenirs de ma Jeunesse aurait dû
figurer et en compétition et au palmarès du Festival en 2015, donc après Roi et
Reines, Les Fantômes d'Ismaël, Jimmy P. ou Les Contes de Noel, revient cette
fois en compétition avec l'adaptation d'un fait divers et surtout d'un
reportage télévisuel belge.
En mai 2002 deux jeunes filles toxicomanes (Léa Seydoux et
Sara Forestier) assassine une vieille dame Micheline Demesmaeker à Roubaix,
comme cela, on pense à un simple fait divers tellement habituel dans notre monde,
mais c'est la suite qui va être exceptionnel, ces deux jeunes filles amoureuses
l'une de l'autre à la folie et prêt à tout pour le plaisir de l'autre sont soupçonnées
dans un premier temps d'un feu de cour, qui a eu lieu pas loin du lieu du
crime.
L'enquête est menée par deux inspecteurs entêtés le
commissaire Abdelkader Haroune (Rochdy Zem) et le Capitaine Pierre Auverdin
(Antoine Reinartz) ne vont pas lâcher le morceau ayant des doutes sur les deux
jeunes filles mais pas de preuve.
Mais le destin va basculer quand le réalisateur de France 3,
Mosco Bouscault va à l'occasion d'un documentaire "Roubaix, Commissariat
Central", interviewé des gardés à vues parmi lesquels un différend
familial, une tentative de viol avec violence, un incendie criminel, la fugue
d'une adolescente, un viol dans le métro et la mort d'une personne âgée. Et
c'est dans cette dernière affaire que le réalisateur va se retrouver confronter
aux deux jeunes filles, qui vont commencer un numéro narcissique et pervers,
qui par l'attrait de la caméra, de la postérité vont à la surprise du
réalisateur et des policiers avouées ce crime sordide et horrible.
Déjà abordé dans le roman Dangereuse Courée d'Yves Baudrin,
Desplechin a pris les précautions dans le scénario avec les proches de la
victime pour éviter un procès.
Avec un casting solide fait d'acteur toujours talentueux Roschdy
Zem, Antoine Reinartz (César pour 120 Battements par minute), Léa Seydoux et
Sara Forestier devrait collés parfaitement aux personnages et nous donner un
bon polar, maintenant ce type de films n'est jamais récompensés à Cannes,
peut-être les deux actrices si leur rôle et leur performance sont atypiques de
folie.
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