Salvador Mallo (Antonio Banderas) qu'on peut penser être le
double cinématographique d'Almodovar est un réalisateur qui a eu un grand
succès international mais dans les problèmes de santé, des douleurs au dos ,
l'empêche d'être lui-même et doit compter sur les autres dont sa fidèle
Mercedes (Nora Navas) , amaigri il traîne sa misère dans son quotidien, une
rétrospective à la Cinémathèque pour un film qu'il a tourné il y a plusieurs
années va lui permettre de faire un retour dans le passé de sa mémoire , et
revoir son acteur de ce film Alberto Crespa (Asier Exteandia) avec qui il s'est
fâché dès la promotion du film trouvant qu'il n'était pas bon , et comme il
était aussi son amant de l'époque , les choses se sont envenimées.
Cela va permettre de renouer les liens par obligation et va
emmener Salvador dans sa mémoire et ses souvenirs avec sa mère (Pénélope Cruz
?) quand lui le petit Salvador (Asier Flores) doué pour l'écriture rare dans
son milieu à l'époque va avoir ses premiers émois et premiers désirs en
regardant un jeune travailleur qui va aider sa mère à l'entretien de leur
logement de qualité indécente au départ.
Et Salvador va mélanger sa vie privée et sa création (voir
la fin du film), en usant et abusant su crack que malheureusement le
réalisateur laisse supposer que c'est une drogue douce, le problème toujours de
ces artistes, qui ne savent pas faire la limite entre leur désir et les
précautions d'usage.
Salvador cet artiste abîmé va retrouver ces anciens proches,
acteurs, amis, amants entre des retours dans le passé en 60 puis en 80 notamment
avec sa mère Jacinta qui pour son enfant pas très reconnaissant par la suite,
va laisser sa vie de côté.
Salvador ne semble pas très sympathique de prime abord, va-t-il
réussir à prendre sur lui et continuer son œuvre.
Comme d'habitude le film utilise un puit de lumière de
couleurs très reconnaissant passant de fiction en réalité dans un rouge
flamboyant comme l'appel du taureau dans l'arène. Le film semble être le
condensé de la carrière d'Almodovar comme un film testament, avec son
personnage fatigué.
Maintenant le film est très abrupt, et pourra faire chialer
les spectateurs à Cannes, mais devrais aussi laisser sur le côté les
spectateurs qui cherchent des sensations.
Côté acteur Antonio Banderas et Asier Exteandia sont
parfaits notamment Banderas dans l'un de ses meilleurs rôles, Penelope Cruz a
un petit rôle comme dans la création de l'auteur, un film de comédiens et de
formes comme souvent dans le cinéma d'Almodovar mais il manque pour moi son
côté sulfureux et politique qu'il amenait dans ses films comme La Mauvaise
Education.
Du travail bien fait on ne peut le nier, mais bien triste.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Pedro Almodovar
Scénario : Pedro Almodova
Musique : Alberto Iglesias
Production : Pedro et Augustin Almodovar et Ester Garcia
Décors : Antxon Gomez
Directeur Artistique : Maria Clara Notari
Montage : José Luis Alcaline
Costumes : Paola Torres
1er Assistant Réalisateur : Manuel Calvo
Directeur de Production : Toni Novella
Casting : Eva Leira et Yolanda Serrano
Montage Son : Pelayo Gutteriez
Mixage Son : Marc Orts
Scripte : Yuyi Beringola
Maquillage : Ana Lozano
Coiffeur : Sergui Perez Berbel
DISTRIBUTION
- Antonio Banderas (VF : Bernard Gabay) : Salvador Mallo
- Penélope Cruz (VF : Anneliese Fromont) : Jacinta jeune
- Asier Etxeandia (VF : Laurent Maurel) : Alberto Crespo
- Leonardo Sbaraglia : Federico
- Cecilia Roth : Zulema
- Julieta Serrano (VF : Colette Venhard) : Jacinta âgée
- Raúl Arévalo : Père
- Nora Navas : Mercedes
- Susi Sánchez (VF : Anne Plumet) : Beata
- Rosalía : Rosita
- Pedro Casablanc : Dr. Galindo
- Julián López : Présentateur
- Eva Martín : Radiologiste
- César Vicente : Albañil
- Asier Flores : Salvador enfant
- Sara Sierra : Conchita
- Xavi Sáez : Spectateur
- Agustín Almodóvar : Prêtre
- Esther García
- Alba García
- Paqui Horcajo
- Marisol Muriel
- Neus Alborch
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire