Comme annoncé lors de la conférence de presse du 18 avril dernier, voici les films qui complètent la Sélection officielle 2019.
Les déclarations entre guillemets sont de Thierry Frémaux, Délégué général. Elles s’ajoutent aux commentaires faits sur les films déjà annoncés.
COMPÉTITION
Once Upon a Time... in Hollywood de Quentin Tarantino (2h45)
« On a craint, que le film, ne sortant que fin juillet, ne soit pas prêt mais Quentin Tarantino, qui n’a pas quitté sa salle de montage depuis quatre mois, est un vrai enfant de Cannes, fidèle et ponctuel ! Comme pour Inglourious Basterds, il sera bien là, vingt-cinq ans après la Palme d’or de Pulp Fiction, avec un film terminé, projeté en 35mm et en présence de sa troupe d’acteurs : Leonardo DiCaprio, Margot Robbie, Brad Pitt. Son film est une déclaration d’amour au Hollywood de son enfance, une visite rock à l’année 1969 et une ode au cinéma tout entier.
C’est aussi un travail qui dépasse nos attentes et prouve la maturité de l’artiste. C’est pourquoi, en plus de Quentin et sa team pour les jours et les nuits passés au montage, le Festival remercie spécialement les équipes de Sony Pictures, qui ont rendu tout cela possible. »
Mektoub, My Love : Intermezzo d’Abdellatif Kechiche (4h)
« J’ai vu le film jeudi dernier, toujours en montage, et même en plein montage ! Mais il sera terminé, dans une durée annoncée de 4h par le réalisateur. Et montré en fin de Festival pour que le DCP puisse être livré dans les temps. Avec une histoire fleuve et un portrait extraordinaire de la jeunesse des années 90 dont il a raconté les prémices dans son Canto Unoet dont on retrouvera les acteurs avec plaisir, le réalisateur tunisien/français Abdellatif Kechiche sera de nouveau présent à Cannes pour l’Intermezzo de Mektoub, My Love, six ans après sa Palme d’or pour La Vie d’Adèle. »
SÉANCE DE MINUIT
Lux Æterna de Gaspar Noé (50mn)
« Sur un tournage, deux actrices, Béatrice Dalle et Charlotte Gainsbourg, se racontent des histoires de sorcières, et pas seulement. Lux Æterna est aussi un essai sur le cinéma, sur la cinéphilie et sur l’hystérie des plateaux. Un moyen métrage énergique et brillant pour le retour – inattendu il y a peu – de Gaspar Noé en Sélection officielle. Un film vu à la dernière minute par le comité de sélection et qui sera projeté dans une Séance de Minuit aussi hype que mystérieuse. »
UN CERTAIN REGARD
La fameuse Invasion des Ours en Sicile / La famosa invasione degli orsi in Sicilia de Lorenzo Mattotti (1h22)
« Tiré du conte pour enfants de Dino Buzzati, le film d’animation de l’illustrateur et auteur de bandes dessinées Lorenzo Mattotti est un éblouissement visuel dont l’inventivité graphique, et le travail sur la couleur ravira bien au-delà des seuls amateurs du maître italien – avec les voix de Toni Servillo, Antonio Albanese et Andrea Camilleri pour l’Italie et Leïla Bekhti, Arthur Dupont et Jean-Claude Carrière pour la France. Comme Les Hirondelles de Kaboul de Zabou Breitman et Eléa Gobbé-Mevellec, l’autre film d’animation de Un Certain Regard, La famosa invasione degli orsi in Sicilia figurera aussi en Compétition au grand rendez-vous du festival d’animation d’Annecy en juin prochain. »
Odnazhdy v Trubchevske de Larissa Sadilova (1h30).
« La réalisatrice russe Larissa Sadilova, déjà auteur de six longs métrages, n’a plus tourné depuis quelques années. Elle revient avec cette “chronique du village de Troubtchevsk” qui, dans la campagne russe contemporaine, évoque le sentiment amoureux avec un regard tendre sur des personnages joués par de formidables acteurs et dans une mise en scène épurée. Les aspirations des femmes, leur patience, le courage qu’il faut montrer pour une émancipation toujours illusoire, le désir, la frustration et un certain fatalisme immémorial sont observés avec acuité et sans pesanteur. C’est la première fois que le Festival de Cannes accueille Larissa Sadilova. »
SÉANCES SPÉCIALES
Chicuarotes de Gael García Bernal (1h35)
« Membre à part entière de l’extraordinaire génération mexicaine, acteur de premier rang chez Iñárritu ou Cuarón, Gael García Bernal est, avec Diego Luna, un fidèle de Cannes dont il fut membre du Jury en 2014. Chicuarotes est le deuxième long métrage de l’acteur, une plongée dans la société mexicaine à travers l’histoire d’adolescents sur lesquels il jette un regard tendre, à la mesure d’un pays éternel auquel le cinéma mexicain rend hommage film après film. »
La Cordillère des songes / La Cordillera de los sueños de Patricio Guzmán (1h24)
« Patricio Guzmán a quitté le Chili il y a plus de quarante ans lorsque la dictature militaire remplaça le Front populaire mais il n’a pas cessé de réfléchir sur un pays, une culture, un espace géographique qu’il n’a jamais oubliés. Après le Nord de Nostalgie de la lumière et le sud du Bouton de nacre, il filme de près ce qu’il appelle “l’immense colonne vertébrale révélatrice de l’histoire passée et récente du Chili”. La Cordillera de los sueños est un poème visuel, une enquête historique, un essai cinématographique et une magnifique introspection intime et collective. »
La Glace en feu / Ice on Fire de Leila Conners (1h38)
« En 2007, Leila Conners avait projeté à Cannes The 11th Hour, un documentaire coup de poing sur le réchauffement climatique produit par Leonardo DiCaprio. Dans une tradition assumée, le Festival expose ces documentaires de combat, comme il l’avait fait pour Davis Guggenheim et le film Une Vérité qui dérange, qui était allé jusqu’à l’Oscar du Meilleur documentaire comme Al Gore au Prix Nobel de la paix. Douze ans plus tard, alors que les signaux d’alerte sur la planète continuent à se multiplier partout dans le monde (et plus que ça !), Leila Conners et Leonardo DiCaprio font à nouveau équipe, sur le même sujet, pour un film au titre éloquent : La Glace en feu. Et reviennent sur la Croisette pour le présenter. »
Ward 5B de Dan Krauss (1h33)
« Dans les années 80, seuls un numéro et une lettre désignent un pavillon de l’hôpital général de San Francisco, le premier du pays à traiter les patients atteints du SIDA. Alors qu’une partie de la société considère les malades comme des parias, les soignants, hommes et femmes, du 5B choisissent une voie différente. Ce film est leur histoire.
Réalisé par Dan Krauss, Ward 5B est un film sur un passé qui interroge notre présent. Il sera distribué aux États-Unis, partout dans le monde et en France, où aura lieu en octobre prochain la conférence mondiale de tous ceux qui s’engagent financièrement pour les trois prochaines années dans la lutte contre le VIH, la tuberculose et le paludisme. Bono, le chanteur de U2, est un fervent soutien de cette cause et accompagne ce film qu’il viendra soutenir en personne à Cannes. »
Source : Festival de Cannes
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