"Le truc, c’est qu’il était beaucoup là, et très peu, pour le meilleur (rires)", a expliqué Villeneuve lors d’un entretien vidéo accordé à Deadline. "Il était omniprésent parce que je devais composer avec son scénario, avec ses idées, avec son univers, avec ses personnages. Je pensais à Ridley constamment. J’avais la responsabilité de respecter, d’honorer l’héritage du film original".
Mais Scott a quand même fini par venir faire un tour sur le plateau, et Denis Villeneuve a dû l’éjecter diplomatiquement pour pouvoir continuer à travailler sereinement.
"Il m’avait dit qu’il me laisserait toute la liberté nécessaire, et qu’il serait à l’autre bout du fil si j’avais besoin de lui, et pour moi c’était le plus beau des cadeaux, car je n’aurai pas réussi à travailler avec Ridley dans mon dos. Un jour il est venu sur le tournage, et au bout de quelques minutes je ne supportais plus de l’avoir derrière mon épaule.
J’ai fait une blague. Je lui ai dit : ‘hey Ridley, quel est ton réalisateur préféré ?’. Il m’a répondu :‘Ingmar Bergman, et Kubrick, mais surtout Bergman’. Alors je lui ai dit : ‘j’adore aussi Bergman ! Qu’aurais-tu ressenti si tu étais en train de diriger un film avec Bergman dans ton dos ?’ Il a éclaté de rire et a quitté le plateau (rires). Parce que j’essayais de diriger Harrison Ford et je me disais : ‘non, ça ne va pas le faire’ (rires). Sinon il a été très généreux, il m’a soutenu et donné de bons conseils quand j’en avais besoin".
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