Synopsis : Suburbicon est une paisible petite ville résidentielle aux maisons abordables et aux pelouses impeccablement entretenues, l’endroit parfait pour une vie de famille. Durant l’été 1959, tous les résidents semblent vivre leur rêve américain dans cette parcelle de paradis. Pourtant, sous cette apparente tranquillité, entre les murs de ces pavillons, se cache une réalité tout autre faite de mensonge, de trahison, de duperie et de violence... Bienvenue à Suburbicon.
Suburbicon est une Comédie noire sous le thème de racisme ,
elle parle de cette période d'après-guerre, ou les premiers GI noirs ont pu
accéder aux banlieues aisées du Middle Américain, qui n'était pas sans poser de
problème de racisme de la part de ces habitants, comme cette scène ou un
facteur demande à une femme noire qui lui ouvre la porte , ou c'est sa
maîtresse, alors que c'est elle la maîtresse de maison, tout le début d'une
barrière (à double sens) entre deux populations faits de clôture ou de changement
de trottoir, seul Nicky (extraordinaire Noah Jupe) ne fait pas la différence et
va tenter de devenir copain avec le jeune fils du couple noir.
C'est un film qui prend son temps, pour accélérer le temps
et la violence à venir, et on sent la patte incroyable des frères Coen, qui
nous donne un scénario complètement dingue, avec un père qui va péter les
plombs dans le meilleur des cas, ou assouvir ses fantasmes et envies de serial-killer
sous les yeux indifférents de son fils Nicky, Nicky qui est finalement le
centre de l'histoire malgré tout, entre se cacher sous le lit, espionner à la
fenêtre ou traverser cette maison comme si de rien n'était entre un père
psychopathe et deux sœurs jumelles (Julianne Moore) aux bonnes mains de Gardner
Lodge (Matt Damon) qui essuiera sur leurs visages sa colère quotidienne.
Clooney va faire exploser ce célèbre American Way of Life d'après-guerre
comme on en a vu tant de fois au cinéma ou dans des séries (Ma Sorcière
Bien-aimée par exemple) montrant tous ses défauts et que l'Amérique n'était pas
que blanche, évidemment vu Clooney le film est anti-Trump et cela sent bon le
règlement de comptes, mais associé aux frères Coen cela donne un film jouissif.
Ce qui est amusant dans ce film, vu son déroulé qui va nous
surprendre jusqu'à la dernière scène est de reprendre les scènes surtout au
début ou chaque chose finalement avait son importance mais qu'on laissait de
côté, à reprendre avec jouissance.
Mené par un Matt Damon habité, une Julianne Moore un brun
explosé et un gamin comme dans la nuit du chasseur pris au piège mais …. Le
film avec un ton cynique est une belle surprise et montre que Clooney c'est
raconté des histoires.
Manque de chance pour le film, il est sorti en même temps
que les conséquences de l'affaire Wenstein, et le peu d'enclun de ses stars
Damon et Clooney de prendre leur responsabilité, en espérant un succès en
DVD/VOD.
NOTE : 14.00
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : George Clooney
Scénario : George Clooney, Grant Heslov, Ethan et Joel Coen
Musique : Alexandre Desplat
Production : George Clooney, Grant Heslov, Teddy Scharzmann et Joel Silver
Costumes : Jenny Eagan
Casting : Ellen Chenoweth
Décors : James D.Bissell
Directeur Artistique : Christa Munro
Montage : Stephen Mirrione
Photographie : Robert Elswitt
DISTRIBUTION
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire