Synopsis : De son enfance difficile en Pologne en passant par son adolescence sous le soleil de Nice, jusqu’à ses exploits d’aviateur en Afrique pendant la Seconde Guerre mondiale… Romain Gary a vécu une vie extraordinaire. Mais cet acharnement à vivre mille vies, à devenir un grand homme et un écrivain célèbre, c’est à Nina, sa mère, qu’il le doit. C’est l’amour fou de cette mère attachante et excentrique qui fera de lui un des romanciers majeurs du XXème siècle, à la vie pleine de rebondissements, de passions et de mystères. Mais cet amour maternel sans bornes sera aussi son fardeau pour la vie…
Le film est
l'adaptation cinématographique du roman de Romain Gary "La Promesse de
l'Aube" et déjà adapté au cinéma en 1970 par Jules Dassin avec Mélina
Mercouri dans le rôle joué ici par Charlotte Gainsbourg, et Assi Dayan dans le
rôle joué par Pierre Niney.
Il est toujours difficile d'adapter un roman aussi dense que
celui de Romain Gary et surtout de décrypter ce qui n'est pas dit, car quand on
regarde la vie de Romain Gary à travers une lorgnette on s'aperçoit vite que sa
vie est faite de mensonges petits ou grands, que ce soit de sa mère, de
lui-même ou des gens rencontrés par sa mère, il a traversé cette période de
guerre et d'après-guerre ou la légende est souvent plus belle que la vérité.
Comment abordé le film, deux points de vue, le négatif tout
d'abord la prestation de Charlotte Gainsbourg qui en fait beaucoup trop dans
l'hystérie dans la lignée de la femme de Rabbi Jacob dans le film de Gérard
Oury, et jusqu'à son mensonge ou elle ne dit pas à son fils qu'elle est morte
et qu'elle continue à lui écrire dans l'au-delà, j'ai du mal à supporter ces
saillies verbales qui pour moi ne donnent pas de poids à l'amour de cette femme
pour son fils, presque trop, et qui est pourtant le sujet du roman.
Après l'autre personnage important du film, Romain Gary est
très bien interprété déjà par les deux jeunes hommes Pawel Puchalski et
Mathhieu Schiffman donne beaucoup de relief et de sens à la complexité du
personnage qu'était Gary et Pierre Niney continue avec grâce la visite des
sentiments de ce personnage emblématique de la littérature française qui a reçu
deux fois le Prix Goncourt à plusieurs années d'écart, même si Niney est
beaucoup plus beau que l'original mais sa scène où il est possédé par la fièvre
montre qu'il s’est donné de lui-même comme dans YSL et pas qu'une image de
papier glacée.
Pour le reste les personnages secondaires passent vite dans
le film et on n’a pas le temps d'apprécier leurs travaux comme Didier Bourdon,
Jean Pierre Darroussin ou Finnegan Oldfield ce qui montre qu'il y a un vide
pour répondre à la zone d'ombre de Gary.
Alors oui il y a beaucoup d’effet, de bagarres épiques en avions,
mais comme tous les films numériques quand on les voit sur des petits écrans
(et oui les multiplexes) on voit trop l'effet fond vert, c'est un petit défaut,
mais on ne cesse pas de le regarder.
Oui Gary est un personnage attachant, agaçant, complexe et
subtile comme le film, mais si on avait passé un peu moins de temps avec sa
mère Nina à cause de l'exubérance de Charlotte Gainsbourg et 20 minutes de
moins, le film aurait trouvé une plus juste perception du personnage de Gary.
Mais à l'arrivée le film s'en sort bien, mais manque de
lyrisme pour faire plus aventurier et les zones d'ombres ne sont pas du tout
expliqué comme l'absence de son père.
FICHE TECHNIQUE
Scénario : Eric Barbier et Marie Reynard
D'après l'Oeuvre de : Romain Gary
Production : Eric Jehelmann et Philippe Rousselet
Son : François Maurel, Ken Yasumoti et Marc Doisne
Costumes : Catherine Bouchard
1er Assistant Réalisateur ; Brieuc Vanderswalm
Directeur de Production : Jean-Jacques Albert
Casting : Gigi Akoka
Décors : Pierre Renson
Montage : Jennifer Augé
Photographie ; Glynn Speeckaert
DISTRIBUTION
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