Synopsis : En Birmanie, le « Vénérable W. » est un moine bouddhiste très influent. Partir à sa rencontre, c’est se retrouver au cœur du racisme quotidien, et observer comment l'islamophobie et le discours haineux se transforment en violence et en destruction. Pourtant nous sommes dans un pays où 90% de la population est bouddhiste, religion fondée sur un mode de vie pacifique, tolérant et non-violent.
Très violent et
inquiétant ce documentaire sur ce moine bouddhiste Wirathu qui propage et par
les paroles et par les actes la haine raciale envers les musulmans, ce qui
étonnant de la part d'une religion sans Dieu et donc Athée qui utilise les
mêmes principes que les adeptes des religions à travers le monde pour faire
porter sa parole.
Le film même s'il date de 2012 est encore plus d’actualité
avec le génocide de la minorité birmane musulmane des Rohinghyas par des moines
extrémistes, ce qui avant de voir le film je n'aurais imaginé.
Dans un pays avec 300 000 moines bouddhistes c'est dire le
pouvoir qu'ils ont sur la population les empêchant d'acheter aux habitants dans
les commerces musulmans pour les détruire financièrement.
Ce qui est assez extraordinaire dans ce genre de personnage
c'est la fascination d'eux-mêmes et d'ego surdimensionné pour raconter leurs
horreurs verbales devant une caméra d’un occidental, comme si la caméra servait
de porte-voix comme avec l'avocat Pierre Vergès que Schroeder avait déjà fait un
film.
On apprend plein de choses sur la propagande extrémiste de
ces fous non pas de Dieu mais d'eux-mêmes, tellement d'actualité quand on parle
de radicalisation des athées, comme le silence aussi assourdissant de la
Présidente Birmane pourtant Prix Nobel de la Paix, et même les Catholiques peu enclins
à aborder le sujet.
Le monde va vers des moments plus que difficile, si on ne
fait pas attention ou on met les pieds.£
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Barbet Schroeder
Scénario : Barbet Schroeder
Musique : Jorge Arriagada
Narratrice : Bulle Ogier
Production : Lionel Baier et Margaret Ménégoz
Mixage : Florian Fidenhenz
Photographie : Victoria Clay Mendoza
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