LE BONHOMME DE NEIGE
de Tomas Alfredson est un Thriller Brittano/Suédois et de l'argent de studio
américain mais apparemment pas assez, car le film d'après le réalisateur n'est
pas abouti par manque de moyens, ce que l'on confirme aisément, et ce qui donne
des séquences ou on a la forte impression qu'il manque des séquences.
Tomas Alfredson n'est pas un inconnu il est le réalisateur
de l'excellent "La Taupe" qui date de 2012 et "Morse" en
2009 ce qui donne l'impression que le réalisateur prend son temps entre chaque
projet.
Premier avantage que j'ai eu en regardant le film, c'est
dans les conditions de chaleur dans la salle dans un Gaumont à Paris, où il
faisait au maximum 5/6 degrés, et même si on est en Norvège on se serait passer
aisément de garder son blouson et ses mounboots pour regarder un film.
Synopsis : Lorsque le détective d’une section d’élite
enquête sur la disparition d’une victime lors des premières neiges de l’hiver,
il craint qu’un serial killer recherché n’ait encore frappé. Avec l’aide d’une
brillante recrue, il va tenter d’établir un lien entre des dizaines de cas non
élucidés et la brutalité de ce dernier crime afin de mettre un terme à ce
fléau, avant la tombée des prochaines neiges.
ATTENTION SPOILERS
Non en apparence ce film n'est pas un téléfilm de noël
passant sur TF1 ou M6 vu le peu de scénario et de dialogues tranchants qui
émanent des protagonistes.
Et pourtant cela commençait bien , le film est tiré d'une
nouvelle de Joe Nesbo , et on pouvait espérer que le film continue sur le même
tempo sur la qualité du roman et de celle des précédents films du réalisateur,
et pourtant tout est part à volo , on a l'impression qu'au montage on s'est
trompé de bobine, montant le film n'importe comment, ce qui fait que l'histoire
devient plus que complexe à suivre et on a des trous dans le scénario ou dans
la vie personnelle des personnages, qu'on se demande bien ce qu'il font là ,
avec un film lent pendant la grande partie de celui-ci et puis d'un seul coup
tout s'accélère et notre détective à la chance d'un seul coup que toutes les
portes des possibles s'ouvrent sans presque rien demander ou souhaiter.
Au début du film, on nous montre , deux scènes, un
personnage alcoolique qui traîne sa misère dans les rues d'Oslo, plus près du
pavé des trottoirs qu'accouder au comptoir des bistrots sans qu'on en sache la
raison, sauf de penser qu'il a un lien avec l'histoire de cette femme qui va
vers la mort dans sa voiture accompagné de son adolescent de fils, après que
son amant flic de surcroit quitte sa maîtresse d'un jour, d'un mois ou de
toujours, laissant celle-ci dans le désarroi mais pas avec la même envie de son
fils.
Les deux vont glisser doucement à bord de leur voiture au
centre d'un lac gelé partiellement mais peut-être pas assez solide pour
supporter une voiture, et là miracle du scénario, le gamin va sortir de la
voiture laissant sa mère glisser dans la glace à bord de la voiture, pourquoi,
comment ? rien ne nous est épargné, il est évident que cet entame qui ne sert
pas à grand-chose sur le fond veut nous faire croire que ce gamin est le
détective plus tard qui essai de poursuivre un serial-killer.
Ce qui est amusant (enfin pas trop quand même) est qu'on
peut comparer le film à la série Le Tueur du Lac ou évidement le tueur est
celui de côté castré par sa mère et qui tue machinalement tout ce qui est
féminin pour se venger de cette dernière.
On se perd aussi car on voit des personnages disparaitre
sans vraiment laisser de trace dans la neige avec ellipses digne de Plus Belle
la Vie, mais à chaque fois un bonhomme de neige va apparaître, vous inquiétez
pas à aucun moment vous ne serez le pourquoi du comment de cette apparition,
car la fin est bâclée rapidement sans donner de réponse aux questions, si
encore on se le posait.
Sans compter même si des personnages disparaissent, d'avoir
des sous intrigues comme avec Gert Rafto joué par le bouffi Val Kilmer qui fait
pitié à voir, mais qui pourrait jouer dans un biopic sur Mickey Rourke, déjà
difficile à regarder mais on se demande ce que fait personnage perdu dans la
neige norvégienne. Idem pour les rôles de J.K Simmons et Toby Jones inutile au
possible.
Que vient faire le personnage de Harry Hole dans le film,
ancien profiler, qui passe sa vie à boire et à dormir dans des endroits
indignes de l'être humain dans le moisi de son appartement ou la pisse des
trottoirs, ce flic (joué par Michael Fassbender) subit plus les événements qui
les met en valeur, ni avec ses élèves de ses cours de profileurs, ni ses
collègues et surtout sa collègue et encore moins le serial-killer en personne
qui peut continuer à faire détruire des vies, car c'est pas avec lui qu'il aura
à faire.
Et on comprend qu'un film est vide quand le réalisateur nous
donne de superbes paysages de la région, ses lacs, ses montagnes, le soleil qui
brille sur la neige, les arbres et le vent qui souffle devant, il faut bien
passer le temps.
Finalement pendant tout ce temps, rien nous sortira de la
torpeur ambiante, ni le jeu minimaliste de Fassbender et de Charlotte
Gainsbourg, ni la conclusion finale qu'on devine aisément dès le début du film
si le froid nous laisse concentré.
Une grosse déception à hauteur du talent énorme du
réalisateur, on va penser que c'est uniquement un accident industriel.
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Tomas Alfredson
Scénario : Soren Sveistrup, Peter Straughan et Hossein Amini
D'après l'oeuvre de : Jo Nesbo
Musique : Marco Beltrami
Production Tim Bevan, Eric Fellner, Peter Gustafsson, Tobyn Slovo et Richard Hewitt
Directeur de Production : Jennifer Wynne
Casting : Jina Jay
Décors : Tatiana MacDonald, Maria Djurkovic
Directeur Artistique : Ben Collins II, Linda Jansson, Astrid Astrup et Robert Coper
Montage : Thelam Schoonmaler et Claire Simpson
Photographie ; Dion Beebe
1er Assistant Réalisateur ; Alexander Oakley
Costumes ; Julian Day
Cascades ; Paul Herbertn Juliette Cheveley
DISTRIBUTION
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