Synopsis : Philippe, 28 ans, est fils de paysan. Il vit entre deux mondes : son trafic de cannabis et l’exploitation agricole familiale. Le jour où son père, surendetté, tente de mettre fin à ses jours, Philippe décide de sauver leurs dernières terres. Pour y arriver, il s’associe à un redoutable trafiquant de drogue. Commence alors une implacable descente aux enfers, sous le soleil écrasant de la Provence.
Un film qui sent la terre labourée de nos campagnes, la terre, la réalisation et le jeu des acteurs tout est brut, sec, aride mais tellement enivrant.
Déjà un film avec Vincent Rottiers, est déjà synonyme de films avec une interprétation au carrée jouant autant avec les mots qu'avec son regard d'acier. Cela fait longtemps que je le suis et je ne suis jamais déçu.
Toril a remporté le Prix du Meilleur Premier Film au Festival International du Film de Varsovie.
C'est le premier film du réalisateur après son court-métrage 8 et des poussières en 2009;
Au départ c'est Guillaume Gouix qui devait jouer le rôle principal remplacé avant le tournage par Vincent Rottiers.
Toril est le nom de la pièce dans laquelle est enfermé le taureau avant son entrée dans la corrida. Ce mot est emprunté de l'espagnol
Le film est un mélange de Thriller sur fond de trafic de stupéfiants et sociale sur la difficulté de vivre dans ses campagnes rudes et difficiles d'accès.
Pour les besoins du tournage, l'équipe a fabriqué de faux pains de cannabis avec un ingrédient plutôt saugrenu, le henné. Elle a également mis en place une serre avec des plants de chanvre 2 mois avant les premières prises de vue.
Toril est aussi un fils sur la famille entre la relation d'un père malade mais présent (Bernard Blancan) et un fils compliqué et voyou sur les bords (Vincent Rottiers).
La mise en scène pour un premier film est très original avec ses plans larges dans la nature et ses plans secs sur les visages des protagonistes et avoir cette chance de tourner de cette façon quand on a en face de la caméra Rottiers c'est un plus non négligeable.
Avec un moment de magie dans le film ou pendant 5 minutes il n'y a aucun dialogue comme pour souligner la difficulté de se parler dans un monde aride.
Un film qui va dans l'essentiel avec ce gamin qui va faire une descente aux enfers qu'il a bien cherché soit,
Et puis venez outre ce joli film, regardez un acteur (Vincent Rottiers) qui même sans parler, ses yeux et son visage parle pour lui, tellement présent et tellement indispensable au cinéma français.
NOTE : 14.30
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : Laurent Teyssier
Scénario : Guillaume Grosse et Laurent Teyssier
Musique ; Lionel Corsini
Production ; Christophe Bouffil et Fred Prémel
Maquillage ; Frédérique Foglia
Coiffures Vanessa Loggia
Son ; Jean-François Priester
Costumes : Agnès Giudicelli
1er Assistant Réalisateur : Lionel Smila
Directeur de Production ; Malek Hamzaoui
Casting : Joanna Delon
Décors ; Serge Borgel
Montage ; Nicolas Capus
Photographie ; Baptiste Chesnais
DISTRIBUTION
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