Synopsis : Dublin, années 80. La pop, le rock, le métal, la new wave passent en boucle sur les lecteurs K7, vibrent dans les écouteurs des walkmans et le rendez-vous hebdomadaire devant « Top of the Pops » est incontournable.
Conor, un lycéen dont les parents sont au bord du divorce, est obligé à contrecœur de rejoindre les bancs de l’école publique dont les règles d’éducation diffèrent de celles de l’école privée qu’il avait l’habitude de fréquenter.
Il se retrouve au milieu d’élèves turbulents qui le malmènent et de professeurs exigeants qui lui font rapidement comprendre qu'en tant que petit nouveau, il va devoir filer doux. Afin de s’échapper de cet univers violent, il n’a qu’un objectif : impressionner la plus jolie fille du quartier, la mystérieuse Raphina. Il décide alors de monter un groupe et de se lancer dans la musique, univers dans lequel il ne connait rien ni personne, à part les vinyles de sa chambre d’adolescent. Afin de la conquérir, il lui propose de jouer dans son futur clip.
En plus des qualités artistiques, d'interprétation et scénaristique du film, vous allez danser et chanter dans votre salon ou dans la salle, sur une bande originale de très grande qualité (Dépêche Mode, The Clash, Motorhead, The Jam, The Cure, Joe Jackson) mais avec beaucoup de morceaux créés par le groupe que l'on voit dans le film "Sing Street" dans le jeune acteur Fedria Walsh-Peelo du haut de ses 16 ans interprète et avec quels talents plusieurs chansons.
Sing Street est un véritable coup de coeur , même si le film commence timidement, le temps de mettre les personnages dans leurs environnement, devient au fur et à mesure électrisant en faisant un véritable oeuvres dignes des meilleurs good-movies des années 80 comme Breakfast Club, Outsiders ou Pump Up The Volume.
On se retrouve dans une Irlande au plus fort de la récession économique , ou Conor va devoir ce débrouiller seul pour attirer le regard amoureux qu'il a envers Raphina et créer ce groupe de rock, alors qu'au pays du rock, les jeunes asséchés devaient écouter leurs idoles qu'à travers la télé ou les walkmans, avec des parents et des institutions encore décalés envers le rock comme dans Footloose.
Un soin particulier est apporté aux costumes et aux coiffures, notamment sur le jeune Conor, qui a chaque nouveau plan séquence, change de costumes, ou de coiffures, de plus en plus déconnecté de la réalité autour de lui.
Tout est fait pour que Conor, à travers les brimades de son école, de sa façon de se comporter ou de s'habiller fasse son coming-out sexuel et musical comme au temps des David Bowie ou autres groupes, n'ont malgré ces manières Conor n'a d'yeux que pour Raphina, et c'est pas plus simple.
Le film aussi drôle que dramatique, est l'occasion pour le réalisateur de Once, de revenir sur son enfance catho rigide, donc a encore quelques soubresauts de notre temps.
La musique du film est au service du film, c'est une grande qualité de ce film, qui nous emmène des paradis artificiels qu'est la musique.
Le film nous fait penser aussi qu'il font qu'on croit à nos rêves qu'elles qu'ils soient, et ne suivre que sa voie et uniquement sa voie.
Dans ce casting du film intelligent, on retrouve dans le rôle des parents Aidan Gillen qu'on a pu dans les séries The Wire et Game of Thrones, et Maria Doyle Kennedy.
On y retrouve aussi un de ceux qui m'a le plus impressionné dans le film, Jack Reynor (acteur de Transformers 4, Macbeth ou Glassland) et qui apporte un souffle de liberté et qui va permettre dans son rôle de grand frère, à Conor de vivre ses rêves.
Aussi la jeune Lucy Boyton vue dans les séries Borgia ou inspecteur Morse et qui avait impressionné le public Deauvillais par son naturelle et sa gentillesse.
Mais la star du film, pratiquement dans chaque garçon est Ferdia-Walsh Peelo la révélation du film, le garçon n'a que 15 ans au moment du film, et c'est une vrai bête de scène, sachant non seulement joué l'acteur, mais est musicien et excellent chanteur. Et c'est lui même qui chante les chansons originales du film.
Ferdia né en 1999 à Ashford se découvre un talent pour la musique, son frère étant chanteur, et sa mère soprano, c'est donc en famille qu'il a appris les affres du métier, tour à tour, chanteur, joueur de guitare et de piano et même dans des comédies musicales depuis son plus jeune âge.
Il a donc participé au casting ouvert à Dublin devant de milliers de concurrents , mais face à une file d'attente de 5 heures il a failli renoncer, mais resta persévérant et obtient le premier rôle, qui après coup nous semble un premier choix.
Il va donc changer de look très souvent pendant le film à notre plus grande joie et au détriment des autres personnages qui vont en prendre plein leurs yeux. Avec un charisme de grande ampleur, en espérant qu'il y trouve son compte et qu'il ne prenne pas la grosse tête.
Voilà donc un film magique, qui va vous faire bouger, prendre du plaisir et vous souvenir de vos rêves.
NOTE : 17.20
FICHE TECHNIQUE
Réalisation : John Carney
Scénario ; John Carney
Musique ; Gary Clark, John Carney, Kieran Lynn
Producteur ; Anthony Bregman, Martina Niland, John Carney, Paul Trijibs et Christian Grass, Harvey et Bob Wenstein
Maquillage : Barbara Conway
Montage Son : Nial Brady
Scripte ; Renee Burke
Costumes ; Tiziana Corvisieri
1er Assistant Réalisateur ; Julien Benoiton
Casting ; Louise Kiely
Décors ; Tamara Conboy et Alan MacDonald
Directeur Artistique ; Tamara Conboy
Montage ; Andrew Marcus et Julian Ulrichs
Photographie ; Yaron Orbach
DISTRIBUTION
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