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mardi 13 janvier 2015

QUE SONT-ILS DEVENUS : MARY ELIZABETH MASTRANTONIO


Mais qu'est devenue... Mary Elizabeth Mastrantonio ?
Ces trois mots ont longtemps été un fantasme adolescent. Avec sa silhouette de danseuse de salsa, son énergie sauvage, ses cheveux noirs bouclés et sa beauté latina, la belle Mary Elizabeth n'a pas perdu de temps pour exploser. Elle irradie en effet la pellicule dès son premier rôle : celui de Gina Montana, la sœur de Tony Montana (Al Pacino) dans le cultissime Scarface de Brian de Palma, tourné en 1983. Un personnage fort et puissant, loin des rôles de pots-de-fleurs destinés aux belles actrices dans les productions de l'époque. Un personnage omniprésent qui stimule la jalousie de son frère et initie l'épilogue mythique et monumental du film. Des débuts tonitruants pour une jeune actrice qui affichait à peine 25 ans à l'époque.
La suite est tout aussi glorieuse. On la retrouve dans un petit rôle chez Martin Scorsese (La Valse des Pantins), avant que tonton Marty ne lui en offre un plus conséquent entre deux immenses stars - Paul Newman et Tom Cruise - dans l'excellent La Couleur de l'Argent, en 1986. Une performance brillante et acclamée qui lui vaudra notamment des nominations aux Golden Globe Awards et aux Oscars.
Remarquée et remarquable, Mary Elizabeth réussit avec seulement trois films et trois rôles à s'installer comme l'une des plus instinctives et des plus sauvages actrices de sa génération, de la trempe de celles qui habitent un rôle dès la première lecture et s'imposent aussitôt.
Cette facilité naturelle à entrer dans ses personnages lui vaut aussi une belle carrière sur les planches, et notamment à Broadway où elle joue dans des succès comme West Side StoryCopperfield, ou The Human Comedy.
Après ces trois premiers films "sérieux" qui l'ont fait travailler avec la crème des réalisateurs du Nouvel Hollywood, elle se tourne en 1989 vers un projet plus léger mais au casting démentiel : Calendrier meurtrier, une comédie policière avec Kevin KlineSusan SarandonHarvey KeitelDanny AielloRod Steiger et Alan Rickman.
La même année, elle fait la connaissance de James Cameron, un jeune réalisateur qui a la cote à Hollywood et qui sort de deux cartons planétaires - Terminator et Aliens, le retour. Avec Abyss, la belle Mary Elizabeth entre dans l'univers visionnaire deCameron avec une facilité déconcertante et s'impose dans la peau de l'action woman par excellence, ces femmes fortes si chères à leur auteur comme la Ripley d'Alien ou la Sarah Connor de Terminator, et participe à l'un des films les plus beaux, novateurs et révolutionnaires de la fin des années 80.
Après le thriller Affaire non classée avec le grand Gene HackmanMary Elizabeth Mastrantonio accepte de porter robe d'époque et coiffure-macarons pour camper une douce Marianne dans Robin des Bois - Prince des Voleurs qui, après le succès de Danse avec les Loups quelques mois plus tôt et son triomphe aux Oscars, marque le retour de Kevin Costner au cinéma, pour un film d'action de Kevin Reynolds qui sera l'un des cartons de l'été 1991.
Suivront deux thrillers de qualité tout deux sortis en 1992 - Sables Mortels de Roger Donaldson avec Mickey Rourke et Willem Dafoe, ainsi que Jeux d'adultes du vieillissant Alan J. Pakula avec Kevin Kline et Kevin Spacey -, avant une petite traversée du désert qui la verra tourner un "flop ambitieux" par année (travaillant avec des réalisateurs comme James FoleyJohn Sayles, ouHugh Hudson) jusqu'à un retour au premier plan grâce au succès de En pleine tempête, en 2000, aux côtés de George Clooney etMark Wahlberg.
Depuis une dizaine d'années, Mary Elizabeth, malgré avoir tourné une dizaine de longs métrages dont la moitié de chef-d’œuvres, est aujourd'hui abonnée aux séries télé, la plupart sans saveur, comme FBI Portés disparus ou New York Section Criminelle, mais s'est faite remarquer en First Lady avec la récente série à succès Hostages avec Toni Collette.
Quand on l'interroge sur le fait d'avoir démarré sa carrière sur les chapeaux de roue, puis de l'avoir vue se calmer au début des années 90, la jolie brune évoque un choix délibéré et assumé, s'étant mariée en 1990 avec le réalisateur Pat O'Connor - rencontré sur le tournage de Calendrier Meurtrier l'année précédente -, et ayant toujours souhaité avoir des enfants, elle a voulu se consacrer à l’éducation de leurs deux garçons, mettant sa carrière entre parenthèses pendant près de quinze années, et passant sa vie à Londres avec sa famille et ses proches.
Cette longue absence, cet arrêt brutal dans sa brillante carrière, a donc été un choix. Un choix que ses nombreux fans regrettent évidemment, mais ces derniers ne désespèrent pas aujourd’hui de la voir revenir à 55 ans, à l'affiche de films aussi cultes que ceux qui auront marqué le début de sa carrière et l'histoire du cinéma, des films qui en ont fait l'une des actrices les plus belles et talentueuses des années 80.

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