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mardi 11 novembre 2014

INTERSTELLAR de CHRISTOPHER NOLAN


ATTENTION SPOLIERS pour les derniers poilus (11 novembre oblige) qui lise ma chronique.

Cette semaine est donc sorti le film au budget de 160 millions de $ et au coût total de 300 millions de $ , Interstellar de Christopher Nolan avec Matthew McConaughey, Anne Hathaway et Jessica Chastain entre autres.

Nolan est l'un des réalisateurs qui sur son seul nom nous donne le plaisir de programmer une séance, quelque soit son sujet et ces acteurs.

Interstellar a été tout d'abord un projet de Steven Spielberg, qui nous l'aurait rendu plus populaire, moins compliqué et plus en numérique, je pense qu'on a rien perdu au change. C'est un sujet de l'astrophysicien du Caltech Kip Thorne, qui avait donné cette idée au studio Dreamworks,avec déjà au manette du scénario par Jonathan Nolan (frère de),quand Spielberg abandonna le projet pour raison d'emploi du temps,Christopher Nolan est arrivé aux manettes, tout en gardant son frangin.

Interstellar comme la plupart des films de Nolan est un Kaléidoscope en format Puzzle ou souvent il nous manque une pièce pour comprendre le tout,sauf pour Inception ou la il nous manquait carrément la moitié de la boîte. Oui donc Interstellar est plus disponible pour la partie de notre cerveau encore en marche. Je plains d'ailleurs les spectateurs qui vont y aller à la séance de 22 heures après le boulot.

Le synopsis dans la presse est très court : " Dans un futur proche sur une terre exsangue,un groupe d'explorateurs mené par Cooper utilise un vaisseau interstellaire pour franchir un trou de ver, récemment découvert, permettant de parcourir des distances jusque-là infranchissables afin de trouver une nouvelle planète habitable à coloniser pour l'humanité (pas le journal).

Le film de Nolan, peut se découper en plusieurs parties dont le principal axe est le temps, le temps sec qui règne sur la terre, qui fait que le mildiou et Gambo ont détruis les cultures de blés, ne laissant que le mais, et on s'est l'effet du mais sous la chaleur. Cette première partie qui parle de cultivateurs en proie aux difficultés et les maladies du à la poussière, on est dans les raisins de la colère de Steinbeck.

Puis notre héros, qui va abandonner sa famille (point important du film sur la culpabilité) va accepter une mission dans l'espace pour rejoindre des pionniers sur des terres inconnues, accompagné de 3 compagnons et un robot (quelle belle idée ce robot loin de R2D2).

Notre voyage dans l'espace est loin de Gravity, qui jouait sur le sensationnel des images de l'espace et de la terre, ici la caméra est souvent à hauteur du vaisseau , ce qui donne plus de sensations de terreurs et moins de vide il est vrai, sans toutefois qu'il y est un Alien quelque part caché.

Ce que j'adore dans ce film c'est le son (et le montage son) que le bruit des fusées envahissent vos oreilles, et surtout le bruit assourdissent du silence, comme si on était sourd d'une oreille.

Interstellar a aussi été tourné sans effets numériques (Nolan étant le dernier dinosaures qui veut pas y aller) jouant sur des effets visuels et spéciaux à l'ancienne, qui même s'il semble moins parfait, donne une plus grande réalité dans la façon de l'appréhender.

On y apprend aussi ce que c'est la physique quantique qui recouvre l'ensemble des domaines de la physique ou l'utilisation des lois , comme la relativité.

C'est donc pas un film de Science-Fiction, mais un film de Science, que je classerais dans la case "Anticipation".

Comme je disais le temps est important, à travers comme ici une montre,l'espace temps ou on peut rester coincer si on prend les mauvaises décisions, et le temps qui passe.... qui passe pas tout le monde pareil.

Au début on aurais put penser être dans Three Of Life, mais aucun côté mystique , mais plutôt un côté métaphysique,on est plus quand même dinosaures en moins, de 2001 l'Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick en nettement plus compréhensible,Interstellar pouvant à terme resté un film comme nostalgique que à notre époque ou l'humain se cherche.

Beaucoup de sans entendu biblique malgré tout (on est au States) mais sans que cela soit gonflant, comme le nom du projet Lazarus,comme Lazare qui a ressucité des morts. Ou quand Jésus , il n'est pas là pour sauver le monde, mais le quitter.

J'aime bien aussi l'accroche d'une affiche dis pas le héros, on né sur terre, mais on est pas obligé d'y mourir.

Ici on ne conquiert pas l'espace comme dans 2001 ou Appolo 13, on le colonise, comme des territoires libres et non occupés cette fois.

La vague géante qui ressemble à une montagne, aurait donner du fil à retordre à Kenny Slater et à Moïse,pas facile à écarter tout cela.

L'image de Saturne et ce Trou de ver (sorte de trou noir) sont très impressionnants.

Et nos acteurs Matthew est nouvelle fois habité par son rôle, (il marche sur l'eau lui) ,Anne Hattaway (qui ne chante pas les misérables est bof....) mais j'aime bien les rôles de Michael Caine et Jessica Chastain, toujours parfaits.

Et pour les amateurs de Gerry, un petit clin d'oeil.

En somme un film d'une grande beauté physique et quantique, intéressant tout du long ou le temps de 2h46 (on y revient) semble moins que des épisodes de séries françaises de 45 minutes. Comme dirait un ami, on en aurait pris bien pour une demi-heure de plus.

A l'arrivée je l'ai préféré à Gravity, car la fin est moins bête.

Note : 17.50






















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