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dimanche 16 novembre 2014

CHRONIQUE : VISER LE COEUR POUR ETRE PLUS PRECIS A L'AMORCAGE

Après l'atterrissage de Philae sur une comète, et le décollage du film Interstellar au Box-Office , on peut constater qu'à l'instar de Kubrick en 1969 (lol) Christopher Nolan à bien réalisé son petit film sur la comète avec Philae et Rosetta (non c'est pas les frères Dardenne).

A Hollywood les premières récompenses tombent et les favoris (sauf Boyhood cela me surprend pas) sont présent que ce soit Imitation Game, Gone Girl,Unbroken,ou Maps to Mars, à quelques exceptions près les favoris sont là.

Quand vient la nuit de Michael R.Roskam avec Tom Hardy et James Gandolfini est la belle surprise de la semaine.

Il semble toujours difficile pour un européen après un premier film réussit (Bulhead) de faire ses premiers pas dans l'univers d'Hollywood, souvent on permet au réalisateur de faire ses gammes autant que filmmaker et de rester à sa place.

Et bien Michael R.Roskam l'européen avec des acteurs aussi européens comme Noomi Rapace, Tom Hardy ou Matthias Schonearts, de faire un film d'après l'oeuvre de Dennis Lehane (Mystic River) ,un vrai thriller digne du film déjà cité ou des films de Ben Affleck en tant que réalisateur.

On est plus dans un thriller que dans un film d''action,car malgré les personnages il ne se passe pas grand chose,mais ce n'est pas grave, car Quand vient la nuit est film d'ambiance, ou petit à petit on essaie de connaître la vrai nature des personnages.

Car ici les personnages mentent tous et ne sont pas aussi salaud ou on du pouvoir qu'ils veulent se dire, et d'autres comme le dit un flic à la fin, sont transparents et manipulent son monde pour sa propre quête, il n'y a pas d'amis ou de femmes dans son cercle,uniquement un chien battu (que BB apprivoiserait ,mais Tom est sur le coup).

"Bob Saginovki, barman solitaire, suit d'un regard désabusé le système de blanchiment d'argent basé sur des bars-dépôts, appelés "Drops Bars" qui sévit dans les bas-fonds de Brooklyn. Avec son cousin et ex-employeur Marv, Bob se retrouve au centre d'un braquage qui tourne mal. Il est bientôt qui va réveiller des drames enfouis du passé.

Roskam est souvent dans la peau de James Gray, en filmant l'animalité des personnages, le chien étant sont représentant.

Tout est filmé près des acteurs , sur leurs beaux visages, la femme étant laissé pour compte, voir légèrement laide, ne servant qu'à garder le chien.

Tom Hardy confirme après 13 ans de carrière et surtout depuis 5 ans (Bronson) confirme qu'il est un grand acteur, qui même sans expression est plus expressif que la majorité des acteurs français (n'est ce pas Guillaume).

A l'écran Roskam nous offre un duo féroce (Tom et Matthias) qui en l'absence de femme donne des sous-entendus à peine voilée. La violence est à fleur de peau et aussi inattendue que prévisible au début du film.

Note : 15.20

La prochaine fois je viserais le coeur de Cédric Anger avec Guillaume Canet est le type même de film ou l'histoire réel est nettement plus intéressante que le film qu'on peut en tirer.

J'attendais beaucoup de ce film avec ce fait-divers qui avait défrayé la chronique à la fin des années 70, et ce qu'on avait pu comprendre dans l'émission d'Hondelatte "Faites entrer l'accusé".

Mais j'avais oublié 2 paramètres, le premier le réalisateur qui avait réalisé Le tueur puis l'Avocat ni ne m'avais pas marqué plus que cela, et Guillaume Canet qui manque sincèrement de charisme.

Cédric Anger, c'est focalisé sur le (héros) et oublie tout son environnement (dont l'enquête), ce qui prend l'air d'un One Man Show, aussi intéressant que la mode des Stand-Up, que je n'apprécie pas beaucoup.

De plus ,une fois de plus on dit s'inspirer d'une histoire vrai, sans faire référence au vrai nom, ce qui je trouve manque de sincérité et permet la fiction, ou cette histoire n'en avait pas besoin.

Pour rappel entre 1978 et 1979 , Alain Lamare (le vrai nom) ici sous le nom de Franck ,angoisse les habitants de l'Oise par peur d'un maniaque , qui tue une automobiliste et agresse plusieurs autres. Celui qu'on surnomme alors "Le tueur de l'Oise" est en fait un jeune gendarme timide mais maso,qui va enquêter sur ses propres meurtres,jusqu'à perdre le contrôle de la situation.

Et c'est là dessus que le réalisateur nous perd, car même si la personnalité du tueur de l'Oise semblait complexe, ici on ne rentre jamais dans la tête du tueur. On ne fait que constater qu'il a gros grain, que sa hiérarchie pourtant n'a pas vu ou senti.

Et puis d'autres faits aurait donnez du poids à l'histoire, parler l'histoire du Tueur de l'ombre , qui avait sévit dans la même région que Lamare, parler des médias qui a l'époque fantasmait sur cette histoire, ici on ne voit aucun journaliste, ni à aucun moment l'enquête des gendarmes et comment ils sont arriver à la conclusion que c'était lui le tueur, c'était plus complexe et moins simple que ce qui est montré dans le film.

Et puis même si la gendarmerie pensait que le tueur était homosexuel, il ne s'attaquait pourtant qu'aux femmes (ça c'est de la psychanalise de bas étages) pourquoi nous montrer assez longuement d'ailleurs des partouzes de mecs dans les bois proches de Chantilly, qu'est ce que cela amènne à l'histoire, alors qu'on passe de côté la vrai enquête de voisinage, du côté des gendarmes ou des journalistes, cela pour faire des effets.

Le mauvais côté du film est malheureusement pas surprenant c'est la performance du nouveau caliméro du cinéma français Guillaume Canet, qui en fait des tonnes dans le rôle de ce tueur, ce qui ne vas améliorer l'image que l'on a de l'acteur.

Dans ce même genre d'histoire, je conseillerai plutôt de revoir "Enquête sur une citoyen au dessus de tout soupçon" de Elio Petri et Compartiments Tueur de Costa Gavras.

A l'arrivée un coup pour rien, on regardera de nouveau l'émission de Christophe Hondelatte, finalement plus complet.

Note : 11.50




Pour le Film "Love is Strange" d'Ira Sachs qui nous présentait son compagnon et mari présent dans la salle (le ton était donné), avec John Lithgow, Alfred Molina, Marisa Tomei et Darren Burrows, on est plus dans un format classique de films présentés en Festival que fait souvent le réalisateur (vu à Paris ou ici à Deauville).

L'histoire ou après 39 ans de vie commune, George et Ben décident de se marier. Mais au retour de leur voyage de noces, George se fait subitement licencier. Du jour au lendemain, le couple n'est plus en mesure de rembourser le prêt de son appartement new-yorkais. Contraints de vendre et de déménager,ils vont devoir compter sur l'aide de leur famille et de leurs amis. Une nouvelle vie les éloignant l'un de l'autre s'impose alors dans leur quotidien.

Les 2 acteurs du film sont en total contre-emploi et nous offre une performance tout en douceur plus que crédible,n'ayant pas de difficultés à écorner leur image. Un film, malgré tout où le sujet aurait pu être un peu plus militant pour les droits ou l'acceptation homosexuelle,mais qui est traité ici, comme une histoire simple, qui aurait pu arriver à n'importe quel couple quelque soit son orientation, alors q'ici les héros sont classés comme une classe d'immigrés (pas assez appuyé à mon goût).

La preuve en est , que le film très chaste (quelques baisers sur la bouche) et dorme ensemble dans un lit habillé, a été interdit R-17 aux States, comme quoi la censure existe encore.

De plus la perte d'emploi (par un système catholique) et ses conséquences aurait du être mieux abordés, le réalisateur choisissant de ne pas faire fi de ces événements, car cela va avoir des conséquences sur leur quotidien.

Un beau film qui finit mal, mais qui aurait mériter un autre traitement (même sans refaire Harvey Milk).

Note :15.20



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